Duc de Raguse a écrit :
C'est pour le moins gênant lorsqu'on affirme quelque chose qui est pour le moins contradictoire avec ce qui a été écrit jusqu'à présent.
Ce qu'il vous faudra prouver car, pour le moment, vous n'avez donné aucune source et cité aucune référence, contrairement à moi. Vous pouvez continuer à répondre comme si vous étiez détenteur de la vérité sur ce sujet mais il faudrait commencer à argumenter, sans quoi seul votre statut de modérateur vous différencierait d'un troll.
Par contre vous affirmez quelque chose qui est pour le moins contradictoire avec la réalité : à savoir que les journaux alsaciens étaient tous bilingues dans les années 1920. Je vous citerai en retour :
Der Elsässer,
Mülhauser Volksblatt,
Elsässer Kurier,
Elsässischer Volksbote,
Lothringer Volkszeitung,
Der Republikaner,
Die Freie Presse,
Die Zukunft, ou encore la
Volkstribune puis
Die Neue Welt puis
L'Humanité d'Alsace et de Lorraine...
the list goes on and on comme diraient les Alsaciens. En Lorraine le
Metzer Freies Journal (
Républicain Lorrain) est en allemand jusqu'en 1936 (François Roth,
Le temps des journaux, Nancy : PUN, 1983, p. 32).
Quant à la disparité ville/campagne, Bernard Vogler écrit (
Histoire culturelle de l'Alsace, Strasbourg : La nuée bleue, 1993, p. 370) à propos de la fin de la période de domination allemande que le français "est le langage d'une civilisation, le parler mondain des salons des trois grandes villes et de la bourgeoisie de nombreuses petites villes" ; il ajoute (p. 372) que "la population rurale et ouvrière et les artisans se servent exclusivement de l'alsacien". A la page 393 il observe que "en 1931, le pourcentage des personnes parlant ou au moins comprenant le français atteint 52%, bien que 93% parlent toujours l'allemand".
Cela vous suffira-t-il ? Je n'ai pas le temps ce soir mais je peux trouver des sources de première main dans les rapports de police si vous pouvez produire de votre côté des preuves que les ruraux parlent autant ou plus français que les urbains.
Duc de Raguse a écrit :
Citer :
Je ne sais pas si c'est volontaire, mais votre ton de surplomb est un peu agaçant. Je ne crois pas avoir à me justifier envers vous
Ma demande de précision vous agace ? C'est pourtant le b.a.ba de celui ou celle qui souhaite argumenter véritablement.
Il me semble que vous avez mal compris : la partie de mon message que vous citez est elle-même une réponse à une partie de votre message dans laquelle vous me dites "si vous aviez lu ceci, vous sauriez cela". Je vous réponds donc ne pas avoir à me justifier envers vous de mes lectures, d'autant plus que je n'ai aucunement nié l'importance de Baechler, ni même prétendu donner des éléments importants ; j'ai simplement parlé d'autres auteurs qui me paraissaient intéressants sur l'autonomisme. Il se trouve que ayant lu un article de Julien Fuchs (disponible en ligne, mais je ferai comme vous, le strict minimum) qui signalait en note, outre des articles de Léon Strauss, un article de Christian Baechler, « L’autonomisme alsacien dans l’entre-deux-guerres », dans la
Revue de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie, n°347, février 1995, p. 253.
Jouant comme vous, je pourrais dire "en vous intéressant à la question vous m'auriez donné cet article en exemple".
Duc de Raguse a écrit :
Or, ici vous prétendez démontrer que tout le monde est dans le faux - ou presque -, il va sans dire qu'il est bien normal que nous vous demandions des précisions. Voilà tout.
Pourriez-vous être plus précis ? Comment, alors que je cite et donne des exemples, que je propose des pistes en expliquant bien que je ne maîtrise pas entièrement cette question, pouvez-vous penser que je "prétends démontrer que tout le monde est dans le faux". Vous dites des sottises et prétendez me les faire dire.
Duc de Raguse a écrit :
J'ajoute que je ne suis pas spécialiste de cette question linguistique, mais je trouve que votre démarche comporte les mêmes limites que l'enquête de Maggiolo...
Et je conclus que vous ne me parleriez pas sur ce ton si nous discutions face à face.