Bonjour,
CNE_EMB a écrit :
Non, les Gruppen sont des unités de la SA qui ne disparaissent pas après le 30 juin 1934 ... - sans doute une combinaison de tout ça.
Je vous remercie pour ces réponses.
Pour revenir à l'armée, elle parait si indépendante du parti par son apolitisme que certains opposants au régime acceptent d'entrer dans le corps des officiers (émigration intérieure ?). Ils y bénéficient de la liberté de pensée voire de parole, possèdent leurs propres tribunaux etc. pourtant Hitler n'est pas dupe de la loyauté affichée des cadres. Cette liberté serait-il un cadeau empoisonné pour mieux cibler les opposants, les tièdes ?
Avec les rapports d'Himmler qui s'accumulent, le moment venu Hitler pourrait toujours les poursuivre pour parjure ou autre ?
cush a écrit :
Pour ce qui concerne l'Allemagne nazie, un grand tournant est cependant franchi en 43 - 44 avec la "nazification" de l'armée
Je ne comprends pas "
nazification de l'armée" : rendre l'armée plus poreuse à la doctrine (à force d'épuration ?) ou lui adjoindre de nouveaux éléments, issus de la Junkerschule ?
Le jour du rétablissement du service militaire obligatoire, Hitler crée les SS.Verfügungstruppen (armés, encasernés, mobilisés en permanence). Ceci semble être l'embryon d'une véritable armée. Au fur et à mesure que la Gestapo va espionner et démanteler la Wehrmacht, la SS crée une force parallèle, entièrement dévouée au parti et à son chef.
Himmler s'adjoint un "vrai" conseiller militaire avec P. Hausser comme cdt de la Junkerschule. Hausser choisit F. Steiner comme bras droit.
Dès l'affaire Blomberg, Hitler ne cache pas sa défiance vis à vis de ses généraux : [...
Ils ont reçu depuis des générations une éducation radicalement fausse et nous en voyons aujourd'hui les tristes résultats.] (à Goebbels) [
Cette case de Junkers présomptueux n'est en réalité qu'un ramassis de têtes creuses, de velléitaires et de trublions stériles ...
Je me suis bien trompé sur leur compte ...
Ils n'ont pas une seule idée et croient tout savoir ...
Le grand état-major est la dernière franc-maçonnerie que je n'ai pas dissoute...] (à H. Franck).
Il semble donc que les orientations soient données : à des hommes comme Heydrich et Müller le soin de décapiter l'armée de ses éléments réactionnaires et conservateurs ; à Hausser, Dietrich ou Steiner de créer une nouvelle armée [...
Toute révolution s'efforce de contrôler l'armée et de lui insuffler son esprit. C'est seulement lorsque ce but est atteint q'une révolution peut se déclarer triomphante ...
La première solution consiste à liquider entièrement le corps des officiers. Ce serait la meilleure méthode mais nous n'avons pas le temps de les remplacer avant les graves évènements qui se préparent ...
Ces messieurs ne perdent rien pour attendre et nous ne tarderons pas à nous occuper de quelques uns de ces réactionnaires à particules...] (Himmler). Heydrich a, dans ses dossiers de quoi faire sauter l'état-major et ce qu'il ne possède pas sera inventé. Nous ne sommes pas encore en 1940...
En mars 1936, je crois que ce sont des SS armés qui pénètrent les premiers en Rhénanie remilitarisée avec Dietrich et non pas la Wehrmarcht de Blomberg.
Maintenant, je puis me tromper et je compte sur CNE_EMB et vous-même pour plus d'explications, certainement des corrections dues à une mauvaise compréhension. Je débute sur le sujet.
Merci.