Nebuchadnezar a écrit :
Lord Foxhole a écrit :
D'abord (essentiellement pour des raisons économiques, apparemment ), une tourelle monoplace, mal conçue, où le chef de char est submergé de tâches... L'autre souci - fatal celui-là - réside dans un système de communications totalement à la ramasse. Avec des tanks équipés de radios dans une proportion de 1 pour 5, et avec des capacités tellement faibles qu'elles en deviennent pratiquement inutiles. Une fois en pleine bagarre, on ne voit pas trop comment les Français pouvaient se débrouiller pour coordonner quoi que soit.
C'est une mauvaise évolution du char Renault, qui avait lui aussi une tourelle monoplace, avec le chef debout à l'intérieur. En fait, si les chars français ne sont pas prévus pour communiquer, n'est-ce pas parce qu'ils ont été prévus pour évoluer au milieu de l'infanterie, avec des troupes qui leur indiquent (par signes !?) quoi attaquer ?
Il est difficile de parler de « mauvaise évolution »... Le concept de blindé léger dont l'équipage se limite à deux homme se retrouve encore un peu partout, à l'époque. Par exemple, chez les Soviétiques qui se sont équipés de milliers de blindés de reconnaissance, genre T-40, T-60, T-70, etc. Des petits tanks rapides, généralement équipés seulement d'une mitrailleuse, et ce n'était pas considéré comme gênant.
Ce qui est préoccupant dans le cas du Somua, c'est que l'on a déjà affaire à une catégorie supérieure ( tank moyen ), polyvalent... Donc, il y a la mission de soutient de combat pour l'infanterie, mais également la défense contre les blindés ennemis ( le meilleur antichar restant, alors, le char lui-même ).
Et, effectivement, là, on peut se poser des questions sur la manière dont les choses se passaient en pratique... Parce que l'on imagine que l'on ne s'est pas contenté d'équiper des hommes avec des blindés sans les former et les entraîner à agir conjointement avec l'infanterie.
Dans tous les cas, les tanks seuls ne savent pas faire grand-chose s'ils ne sont pas accompagnés... Qu'il y ait radio ou pas. Et apparemment, en 1940, les Français semblent ne pas trouver trop embêtant le fait que leur système de communications reste primitif.