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Pourquoi citer Kershaw ? Caution ? Fermeture de débat ?
D'autant qu'il y aurait pas mal à discuter sur la forme enfin la traduction. Certaines choses sont un peu étranges/m'échappent/trop subjectives et l'aune est le "
ressenti" de Kershaw.
Kershaw a écrit :
De la manière la plus barbare qui se pût imaginer
Il faut déjà s'entendre sur ce qui est "
barbare". Une fois ceci acté -la définition ne peut être qu'incomplète pour certains car très subjective- il faut encore s'entendre sur le superlatif.
Très barbare : c'est à dire ? La
"plus barbare" par rapport à quoi ?
En rapport à ce "
... qui se pût imaginer." Là encore, l'imagination des uns n'est pas celles des autres quant à certains ils sont out, car l'imagination leur fait un peu défaut.
Tout ceci, c'est du "style" : Kershaw a son imagination qui se borne, comme la votre et la mienne. Cependant la borne est très différente quant au rapport mots/lecteurs : barbare, le plus barbare et ce que l'on peut imaginer...
Idem pour "...
impasse..." où l'on se "
fourre". Pour le "
manque total de coordination", ce sera souvent le cas
concernant la politique juive et d'autres sujets totalement différents.
Ceci est assez commun dans une dictature car il faut cloisonner alors d'un côté ça a du bon mais il y a aussi le revers. On le voit avec le gros maelstrom de la fin : à force de cloisonnements, on bouge du virtuel. La capacité de cloisonner/remettre à jour/recloisonner tout en ayant en tête le véritable état des lieux, ceci demande une capacité/force mentale qui va s'effriter avec le temps, la démultiplication des événements, l'état de la personne, le silence de ceux qui entourent, la terreur ambiante etc. Le cerveau n'est pas un organe élastique.
Il se trouve que celui d'Hitler et certains de la clique ont cette capacité (je pense que celui d'Heydrich aurait tenu le mieux sur la longueur) de fonctionnement qui fait ce ces hommes sont ce qu'ils sont.
Mais, là aussi, il existe des limites, le problème est qu'ils ont shunté ceci. Toujours savoir/connaître/intégrer "ses" limites. Sans cette capacité on tombe dans le "méga".
Il est souvent évoqué le "au-delà" de ses forces. On ne va pas au-delà : on entame un potentiel qui nous était étranger parce-que nous n'avions pas testé nos limites. C'est tout, donc le au-delà de "ses" limites, non.
En ceci le livre de St-Ex (Vol de nuit je crois) et l'explication de Guillaumet dans les Andes (ce que j'ai fait... aucune bête etc.) et bien c'est la vision de Guillaumet mais l'image des "bête" est fausse : Guillaumet, que sait-il des capacités d'un animal ?
Citer :
L'une des conséquences de cette nuit de violences fut le désir désespéré qui s'empara alors des Juifs de quitter l'Allemagne. Entre la fin de 1938 et le début de la guerre, ils furent quelques quatre-vingt mille à fuir dans les circonstances les plus traumatisantes.
Là j'ai du mal à comprendre : désespéré ? le problème est que le désir n'est plus présent chez un désespéré de par la compréhension du mot.
Désespéré : sans espoir. Et sans espoir, allez chercher du désir.
Il n'y a plus cette dynamique salvatrice du "
coup de pied au fond de la piscine".
Il est certain que "fuir" est traumatisant, un changement inopiné est toujours traumatisant, alors s'inscrivant dans l'inopiné
et le peu de temps, la violence ambiante, l'incapacité de choix : c'est traumatisant. Maintenant, c'est le changement qui est traumatisant, pas les circonstances ; elles induisent le trauma qui accompagne le changement.
Citer :
Un document édifiant sur un fait méconnu, qui démontre la lâcheté et l'hypocrisie des dirigeants politiques, incapables d'une décision salvatrice autre que politique.
Et là on retombe dans une pub qui fait d'un événement unique (aucun qualificatif ne peut car il "quantifierait") une sorte de "
sensasionalisme" où le lecteur devient "voyeur". Ah ! On va enfin pouvoir connaître ceux qui ont été "hypocrites", mettre des noms sur les "lâches" etc.
Si les politiques ne sont pas un peu tout ceci : il faut mettre la clé sous la porte et n'en pas faire... de politique. Ils ont même un côté "serial Killer"... Si, si :il faut, c'est la condition
sine qua non pour émerger du lot.
Ajoutons que le côté "salvateur du monde", ce n'est pas dans le kit du "politique" : il faut déjà le chercher dans ce qui fut la politique du Vatican, souvent, alors le politique c'est rare qu'il donne dans la philanthropie.
Ceci fait partie des promesses mais chacun sait que les promesses n'engagent que ceux qui y croient et ceci depuis la nuit des temps.
Cdt.
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