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Message Publié : 09 Août 2012 10:03 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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Un frère de mon GP dirige le Corps-Franc du 2ème RIC en 40, fait prisonnier près d'Amiens le 12 juin, plusieurs tentatives d'évasion et ne revient qu'en 45.
Mon père est requis STO, se cache un peu partout, hésite à s'engager dans la Légion Tricolore, tient le coup et rejoint en 44 à Paris les volontaires du Bataillon Janson de Sailly, futur 2ème Bataillon de Choc, imité par son jeune frère.

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il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 14 Août 2012 11:53 
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Salluste
Salluste

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*** merci PaulRyckier!

Niveau "mémoire" pour cette période, il ne m'en revient que des bribes, vu le contexte familial qui estimait que nous (enfants) n'en étions pas concernées.

Grand-mère "Aix la Chapelle" n'a pas été très bien accueillie dans la famille de son mari luxembourgeois, aîné d'une famille nombreuse (7 enfants en 2 mariages) (: restes de 14-18 où tout allemand(e) était "sale boche envahisseur". Cela a créé quelques tensions familiales. :wink:
Lors de l’arrestation du Grand-père résistant, Grand-mère s'est cassé la cheville, a été hospitalisée chez des soeurs qui l'ont cachées. Grand-mère en a gardé des séquelles à cette cheville, du reste. Elles ont été "planquées" dans une maison très modeste à la frontière belgo-luxembourgeoise. Ma tante travaillait chez des fermiers qui étaient assez peu "sympas" (souvenirs de ma tante) et qui l'ont exploitées. En échange, son "salaire" consistait en fruits/légumes/ouefs, etc. denrées précieuses en ces temps.
Elle a échappé de peu à la mort: un jour, elle est partie après son boulot et derrière ses pas, la ferme a été bombardée (ou un avion s'est écrasé dessus), pulvérisant bâtiments et occupants.
Il faut reconnaître que la "planque" dans une bicoque d'une dame avec jeunes filles issues de la grosse bourgeoisie était une idée géniale, mais elles ont très mal vécu cet épisode.
Un des frères du grand-père venait régulièrement les aider (en prenant pas mal de risques): oncle Gusty? (pas certaine). Les autres de cette fratrie: Joséphine avant fuit (comme beaucoup au début de la guerre) avec mari et enfants (en France?), Emile (+ femme et 3 filles): dans la région de Gand. Les 2 plus jeunes 1/2 frères: trop jeunes et aux études en Allemagne (je n'en sais pas plus non plus).
Il semblerait que l'arrière-grand-père luxembourgeois "n'aurait rien fait" pour aider Grand-mère et ses filles (?).

Début de la guerre: étant donné son patronyme, Grand-mère a été obligée, par les nazis, à faire la preuve, par recherche généalogique, qu'elle n'était pas issue d'une famille à l'origine juive (remonter 4 ou 5 générations?). J'ignore où sont passés ces papiers actuellement. Il existe un arbre généalogique de la famille "mélangée", mais je n'y ai pas droit.

A relever: Grand-mère et ses filles étaient à la fois TRES fière d'être famille de résistant, les filles d'être "pupilles de la nation" (et de devoir aller à Luxembourg chaque année, pendant combien de temps, je sais pas, participer aux cérémonies au fameux cimetière aux 12 croix blanches: j'ignore totalement si ce type de cérémonie existe encore et qui, des descendants des résistants y est convié).
En même temps, elles en voulaient à cet homme d'avoir préféré faire de la résistance, donc de les mettre en danger en ne protégeant pas sa famille...

Cantons rédimés: Une partie de la famille de Grand-mère serait dans ces fameux cantons rédimés. Qui? Comment? Quid pendant la guerre? mystère et boule de gomme.

Avant guerre, les meilleures amies de Grand-mère était des juives, vivant en Poméranie. Avec la guerre, elle n'en a plus eu de nouvelles. Je ne connais pas leur nom (toujours chasse-gardée des aînés de la famille): très possible que ces dames se soient retrouvées en camp de concentration. Cela nous vaut d'avoir une "culture juive" (pâtisseries, certaines recettes, manger années 50/60 du pain azyme ce que ne connaissaient pas mes camarades de classe)
Autre détail: fenêtres soigneusement fermées, Grand-mère (issue méga grosse bourgeoisie) nous passaient des disques, pour l'époque et le contexte, assez révolutionnaires..."chant du partisan" (logique) mais aussi... "le temps des cerises" de la commune de Paris! :mrgreen:

Grand-père résistant avait déposé un ensemble de brevets destinés à améliorer l'exploitation et la sécurité des mines de charbon: à son décès, les anglais ne se sont pas privé d'exploiter ses idées (et de se faire des sous avec), sans en verser un kopeck à ma grand-mère.


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Message Publié : 14 Août 2012 14:32 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Localisation : Centre
Mon père avait un diplôme d'ingénieur, il travaillait dans le Service "Voies et Bâtiments" de la SNCF, il a fini sa carrière comme chef d'arrondissement mais durant la période 40/45, il avait la trentaine et devait être quelque chose comme chef de district.
Il est entré dans un réseau de Résistance FFI largement interne à la SNCF, et il est devenu chef de groupe. Son groupe comprenait une douzaine de membres--j'ai la liste de ces membres dans mes archives, liste établie bien sûr après la Libération.
D'après le peu qu'il m'a dit-il n'était pas très loquace sur ses exploits de résistant--le travail du groupe consistait à recueillir des renseignements sur les mouvements des convois transitant sur son "territoire" professionnel, transportant des troupes allemandes ou du matériel à eux destiné.
Ces renseignements étaient transmis par le radio du groupe où par des courriers, soit à des groupes de maquisards locaux, qui faisaient sauter voies et ponts pour bloquer le passage des convois, soit à les faire parvenir à Londres, pour des opérations plus importantes de bombardement.
Mes parents habitaient alors tout à côté de la grande gare de triage de Bordeaux Bastide, qui a été bombardée fréquemment pendant la guerre, et mon père se trouvait ainsi dans la situation paradoxale de risquer d'être tué suite à des renseignements qui pouvaient avoir été fournis par lui et son groupe. Et d'être convoqué de nuit à la gare pour organiser les travaux de réparation des dommages aux voies et aux bâtiments susceptibles d'avoir été causés grâce aux renseignements éventuellement fournis par lui et son groupe.
Un vrai travail de Pénélope...
Il a gardé par devers lui pendant longtemps des boîtes à chaussures remplies de photos en noir et blanc représentant des voies tordues, des ponts écroulés, des bâtiments de gare détruits, grâce aux informations fournies par son groupe. Il les sortait et les regardait de temps en temps, sans dire un mot.
Il leur est arrivé aussi d'organiser l'hébergement de résistants recherchés, ou d'agents parachutés.
On lui a demandé de faire partie d'un Comité d'épuration après la guerre, mais il a refusé, il n'aimait pas ce qui s'est passé alors, l'afflux de résistants de la 25ème heure, les vengeances, la surenchère résistantialiste etc.
Un de mes oncles, âgé d'une vingtaine d'années, a été mobilisé et fait prisonnier en 40, et a passé le reste de la guerre dans un Stalag dont j'ai oublié le nom.
Un autre de mes oncles, d'origine allemande, nommé Friedrich Bittelmann, affecté d'une lourde hérédité, puisque censé être un descendant de Bismarck--et dont la mère, nommée Goebbels, était originaire du même village que Joseph Goebbels--s'est senti mal à l'aise dans l'Allemagne de la montée du nazisme, peut être pour des raisons politiques.
Il avait fait des études de Droit, et comme il voyageait beaucoup pour ses affaires, et parlait Français et Anglais couramment, il a décidé de fuir l'Allemagne et de s'installer en France.
Au moment de la déclaration de guerre, cherchant un endroit tranquille et discret, il a quitté Paris et s'est fixé à Limoges.
Mal lui en a pris: Limoges, durant la guerre, était un vrai nid de guêpes: une Résistance, surtout communiste, des plus actives, avec les FTP de Guingouin, une milice très implantée également, avec des chefs miliciens prestigieux , stars du mouvement, comme Jean de Vaugelas, combattant des Glières, Barnier, et le tortionnaire Filliol.
A la fin de la guerre, il a été arrêté, pour intelligence avec l'ennemi, et exécuté après une parodie de procès en septembre 44; j'ai fait des recherches pour savoir si cette accusation d'intelligence avec l'ennemi était justifiée, la tradition familiale rapportant qu'il n'avait été coupable que d'être allemand, de parler occasionnellement en allemand avec des compatriotes occupant Limoges, et surtout d'avoir pas mal d'argent et d'afficher une réussite insolente aux yeux de certains locaux.
Les faits, d'après les témoins et les documents judiciaires que j'ai retrouvés, étaient plus complexes: cet oncle (mort depuis longtemps quand je suis né mais dont j'ai reçu le prénom) n'a pas collaboré stricto sensu, d'après tous ceux qui travaillaient avec lui--il laissait même des gaullistes se réunir dans un établissement dont il était propriétaire, et il a été inquiété pour cela et arrêté une première fois par la police de Vichy.
Mais c'était un affairiste, et il a fait du marché noir--d'après les témoins et ce que disent les documents de son procès--il faisait des affaires avec les Allemands, leur revendant en particulier des stocks de denrées de luxe: caisses de vins fins, champagne, cognac, etc.
Toujours d'après les documents du procès, à la fin de la guerre, certains de ses stocks de champagne et cognac, des dizaines de caisses, ont étés saisis par une administration française chargée du ravitaillement et de la lutte contre le marché noir; il a eu alors l'idée stupide de faire appel à certains de ses clients allemands pour les récupérer. Il s'est ainsi présenté à la tête d'un petit commando de soldats allemands dans les locaux de l'administration en question, et a pu récupérer ses caisses.
Malheureusement pour lui, il y avait des témoins, et la vision de cet allemand dirigeant des militaires allemands en uniforme dans cette opération de récupération forcée a valu comme preuve nécessaire et suffisante de sa trahison lors de la libération de Limoges par les maquis. Il a eu de plus la malchance d'être exécuté quinze jours avant que cessent ces "procès-minute" où les jugements étaient rendus en quelques heures par deux ou trois maquisards généralement âgés de moins de 30 ans, et sans avocat bien entendu.
Mon opinion personnelle est que, clairement, il n'aimait pas les nazis, que ses relations avec les Allemands étaient essentiellement commerciales, et qu'il n'aurait pas eu de problème majeur après la guerre s'il ne s'était pas lancé dans cette opération digne des Pieds nickelés.
D'autres oncles et tantes, actifs dans le parti de La Rocque avant la guerre, se sont néanmoins engagés dans la Résistance et/ou ont caché des juifs, certains après une adhésion temporaire à Vichy.


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Message Publié : 15 Jan 2017 12:04 
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Thucydide
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Bonjour, je sais que ce sujet date de plusieurs années, mais j'aurais besoin de vos lumières.

Voilà mon grand-père, né en 1921, s'est engagé dans l'armée pour échapper au STO en Allemagne. Il a participé à la guerre en Afrique et a également fait le débarquement de Provence. Avec sa compagnie il est remonté jusqu'à Berlin. Voilà c'est tout ce que je sais. Ma question est comment faire pour obtenir plus de renseignements sur son parcours ?

Merci :wink:


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Message Publié : 15 Jan 2017 12:18 
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Marc Bloch
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Une remarque : pour fuir le STO on ne s'engageait pas dans l'armée...on passait en AFN ce qui était loin d'être sans risque.


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Message Publié : 15 Jan 2017 13:03 
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azerty84 a écrit :
Bonjour, je sais que ce sujet date de plusieurs années, mais j'aurais besoin de vos lumières.

Voilà mon grand-père, né en 1921, s'est engagé dans l'armée pour échapper au STO en Allemagne. Il a participé à la guerre en Afrique et a également fait le débarquement de Provence. Avec sa compagnie il est remonté jusqu'à Berlin. Voilà c'est tout ce que je sais. Ma question est comment faire pour obtenir plus de renseignements sur son parcours ?

Merci :wink:


Je sais qu'il y a un service de l'armée où les dossiers des anciens combattants sont consultables. Il a été évoqué dans plusieurs discussions. Je vais tenter de retrouver l'info, à moins que quelqu'un la poste avant

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Message Publié : 15 Jan 2017 13:05 
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Jerôme a écrit :
Une remarque : pour fuir le STO on ne s'engageait pas dans l'armée...on passait en AFN ce qui était loin d'être sans risque.


C'est beaucoup plus complexe et vous partez du principe de quelqu'un qui habite en métropole ou en zone occupée. En zone libre, à certaines périodes, et si on avait des appuis, il était assez facile de passer en AFN... avec le risque de se voir rappelé pour le STO. Mais, en AFN on pouvait s'engager dans les forces coloniales pour éviter cela.

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Message Publié : 15 Jan 2017 13:11 
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Message Publié : 15 Jan 2017 13:12 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Faget a écrit :
Il s'agit du :
Bureau central des archives militaires ( B.C.A.M.)
Caserne Bernadotte
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Et toutes les infos pour les contacter : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/?q=content/%E2%80%A2-%C3%A0-pau

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Message Publié : 15 Jan 2017 15:18 
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Narduccio a écrit :
Jerôme a écrit :
Une remarque : pour fuir le STO on ne s'engageait pas dans l'armée...on passait en AFN ce qui était loin d'être sans risque.


C'est beaucoup plus complexe et vous partez du principe de quelqu'un qui habite en métropole ou en zone occupée. En zone libre, à certaines périodes, et si on avait des appuis, il était assez facile de passer en AFN... avec le risque de se voir rappelé pour le STO. Mais, en AFN on pouvait s'engager dans les forces coloniales pour éviter cela.

Le STO a été mis en place début 43 - après une première levée obligatoire fin 42 - donc à cette date il n'y avait plus de zone libre.

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Message Publié : 15 Jan 2017 15:50 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Pierma a écrit :
C'est beaucoup plus complexe et vous partez du principe de quelqu'un qui habite en métropole ou en zone occupée. En zone libre, à certaines périodes, et si on avait des appuis, il était assez facile de passer en AFN... avec le risque de se voir rappelé pour le STO. Mais, en AFN on pouvait s'engager dans les forces coloniales pour éviter cela.

Le STO a été mis en place début 43 - après une première levée obligatoire fin 42 - donc à cette date il n'y avait plus de zone libre.[/quote]

Effectivement, mais certains jeunes gens avaient été envoyés de "manière préventive" en AFN par leurs familles. J'avais vu un documentaire ou un ancien combattant expliquait que cela avait été son cas. Il avait pensé à un moment pouvoir rejoindre ainsi Londres, malgré le fait que si "on" l'avait envoyé en AFN, c'était pour qu'il survive à la guerre ... Or, le seul truc qu'il avait réussi à faire c'était d'attirer l'attention des autorités qui évoquaient la possibilité de le renvoyer en métropole. Et lui faisait trainer les choses en évoquant un engagement dans la coloniale. Je ne me souviens plus des détails, mais il me semble qu'il fut l'un des premiers à s'engager dans les Français Libres en AFN quand cela fut possible

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Message Publié : 15 Jan 2017 15:59 
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Jean Froissart
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azerty84 a écrit :
Voilà mon grand-père, né en 1921, s'est engagé dans l'armée pour échapper au STO en Allemagne. Il a participé à la guerre en Afrique et a également fait le débarquement de Provence. Avec sa compagnie il est remonté jusqu'à Berlin.

... il a peut être connu mon père en croisière méditerranéenne ? Sur le navire il y avait aussi des américains et des français musulmans originaires d'Afrique du Nord, je ne sais pas dans quelles proportions ?
En Corse, mon père est né en 13, il n’a pas connu son père mort au front, je crois qu'il ne s’est pas beaucoup posé la question du volontariat, il n’a pas eu le choix, mobilisation, Afrique du Nord, petite croisière en méditerranée, débarquement en Provence, ect …
Je n’en ai jamais su beaucoup plus, sauf qu’il avait gardé un bon souvenir des alsaciennes et des phobies pour le camping, le pique-nique, les armes …. et le nazisme !

De mémoire, il ne m'a jamais parlé de séjours prolongés ou combats en Afrique, il était probablement de passage en "touriste" uniquement ? il n'était pas très bavard sur l'aspect combattant.


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Message Publié : 15 Jan 2017 18:02 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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azerty84 a écrit :
Avec sa compagnie il est remonté jusqu'à Berlin.

Je pense à un petit abus de langage car aucun Occidental n'est allé à Berlin avant mai 45

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Message Publié : 16 Jan 2017 16:28 
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Pierre de L'Estoile
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bourbilly21 a écrit :
azerty84 a écrit :
Avec sa compagnie il est remonté jusqu'à Berlin.

Je pense à un petit abus de langage car aucun Occidental n'est allé à Berlin avant mai 45


Pourtant j'ai un témoignage de mon instituteur du CM2 (en 1970 ça remonte) qui avait suivit le même trajet.
D'origine Pied-noire, ses cours d'histoire haut en couleurs m'ont particulièrement marqués.
Partant de l'invasion barbare et du fameux passage du Rhin de 406/407, lorsque le Rhin était gelé. Il a fait alors une pose, il a sortie une gitane et la allumé, puis il nous a raconté sa traversé du Rhin à lui.
Il avait été incorporé dans les troupe coloniale en Afrique du nord avait fait le débarquement de Provence en deuxième front puis ils étaient arrivés sur les bord du Rhin. S'était son premier contact en zone de combat. Les péniches de débarquement revenait de l'autre coté et lorsque le pont avant s'est baissé, il ont tous eu un mouvement de recul en constatant qu'elles était pleine de sang. Il a pris une autre gitane et à continué sa digression, sur les chars Tigres, meilleurs que les Shermans, sur le froid et sur le burnous qu'il avait emmené pour se protéger et il nous a dit qu'il avait finit son périple à Berlin.
je pense qu'effectivement ils sont arrivés après la bataille mais qu'ils ont participé à la première mise en place des troupes d'occupation dans la ville en été 1945.

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)


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Message Publié : 16 Jan 2017 17:23 
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Marc Bloch
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Localisation : Versailles
mai 1945 semble exclu car les soviétiques se sont fait tirés l'oreille pour accueillir les alliés occidentaux. Je pense qu'on doit trouver aisément la date de leur arrivée : automne 1945 ?


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