Benoit Douville a écrit :
Qui était selon vous le meilleur Allié de l'Allemagne dans la campagne contre l'Union Soviétique. Je vote pour la Croatie qui selon mon humble avis s'est très bien débrouillé sur le front de l'est et à Stalingrad. La 369 Division Croate s'est bien battu.
Bien sûr......la 369 ème Division Croate s'est très bien battue aux côtés des Allemands......quel prouesse......quelle grande fierté......je suis même admirative de ce pays......(ironie quand tu me tiens......)......
J'ai l'impression d'assister ici à un concours qui decernerait la couronne de laurier au pays qui a été le plus efficace dans sa collaboration avec l'Allemagne Nazie......
Effectivement, en ce qui concerne la collaboration et le nazisme je décerne la medaille d'Or à la Croatie......et à ses célèbres Oustachis menés par Ante Pavelic......
Plus de 600 000 Serbes, Juifs et Tziganes tués dans des camps d'extermination Croate......quel bel exploit......
D'ailleurs, j'ai lu un article assez interessant à ce sujet......lisez le si cela vous interesse......
La Croatie
En Croatie, la «purification ethnique» frappa les Serbes orthodoxes autant que les juifs: les persécutions sont connues depuis longtemps, grâce aux recherches de Falconi dans les fonds d'État yougoslaves, parfaitement fiables. Le dossier catholico-croate est d'une noirceur telle qu'elle résista chez les diplomates français aux tentations révisionnistes de guerre froide. Ce n'est pas Tito qui inventa les chiffres énormes des massacres de Serbes et de juifs par «l'État libre de Croatie» de Pavelic, mais les fonds de guerre qui établirent ces évaluations: à la fin de l'été 1942, un peu plus d'un an après l'invasion de la Yougoslavie, le diplomate américain Biddle, ministre auprès du gouvernement yougoslave en exil, y évalua les seuls «atroces massacres de Serbes» au chiffre «confirmé» de «600 000 hommes, femmes et enfants», massacres qui se poursuivaient alors avec frénésie» et s'accompagnaient de «la destruction de tout ce qui était serbe en Bosnie». La question ne se pose plus, après les travaux de Falconi et d'Aarons et Loftus, de savoir si Rome ignora les oeuvres de l'État de Pavelic et l'éminente contribution qu'y apporta un «clergé (...) dans l'ensemble composé de fanatiques ou d'hommes pétrifiés par la peur», du bas en haut de la hiérarchie. Le Vatican, Pie XII au premier chef, soutint jusqu'à sa chute le régime oustachi. Il couvrit les crimes des clercs, de la participation personnelle ou de l'adhésion aux massacres (en camps de concentration et tous autres lieux, dont les bâtiments religieux orthodoxes) aux pillages de biens juifs et orthodoxes, avérés par des documents écrits pour Saric (évêque de Sarajevo, l'un des chefs de longue date du camp antiserbe) et Rozman ( évêque de Ljubljana ). Il n'en ignora rien, comme plusieurs chefs de la curie. Le Lorrain Tisserant, secrétaire de l'Orientale directement concerné par le dossier, s'en prit devant le délégué de Pavelic au Vatican Rusinovic à la barbarie des Croates notoire depuis «la Guerre de Trente Ans», où ils avaient ravagé sa région natale. Tardini vit dans leurs exactions (sans les désigner clairement) des «erreurs» de jeunesse. Pie XII préféra parler des risques d'échec de la «croisade militaire en commun contre le bolchevisme».
La «résistance» de Stepinac - candidat pro-allemand qui avait en 1937 succédé à l'Allemand Bauer à Zagreb - relève de la légende. S. Alexander, dans ses deux livres apologétiques, ne trouve dans sa seule source originale, Katolicki List, journal de l'archevêché, que des signes d'adhésion au régime: tous les documents contradictoires sont de seconde main. Les fonds français, double du livre de Falconi, y ajoutent des précisions. Les archives oustachas ayant été symboliquement regroupées dans le palais archiépiscopal de Zagreb, les titistes les y découvrirent en 1945: s'y trouvaient, entre autres, maintes photos de Stepinac faisant le salut oustachi (bras levé) auprès des hauts fonctionnaires; et des textes, telle sa circulaire aux évêques publiée dans son journal le 29 avril 1941, glorifiant «l'État croate ressuscité» et «le chef de l'État croate», et ordonnant un «Te Deum solennel dans toutes les églises paroissiales». Mais «il n'existe de lui aucun document protestant contre les crimes commis en Croatie par les Oustachis et les Allemands».
Les crimes oustachis
Les horreurs accumulées par «l'occupant et (...) les Oustachis , avec lesquels beaucoup de (...) chefs musulmans ont collaboré», encore découvertes en 1945, confirment la fusion de l'Église et de l'État sous Pavelic. Pullulaient les monastères-arsenaux, comme celui de Siroki Brijeg (en Herzégovine) où des franciscains criminels de guerre furent arrêtés en 1945. Le trésor oustachi, trouvé début 1946 dans le couvent du Kaptol des franciscains de Zagreb, contenait bijoux, or, dents en or scellées à des mâchoires entières, bagues sur des doigts coupés, etc., provenant du pillage d'orthodoxes et de juifs assassinés en masse; un PV d'emballage rédigé pour chaque caisse prouvait la présence de fonctionnaires oustachis à chaque opération. Ce ne furent pas seulement «certains prêtres exaltés qui sont allés, par haine et par peur du communisme, jusqu'à prêter main-forte aux oustachis et à la Wehrmacht (...) durant l'occupation», mais l'ensemble d'un corps dominé par les franciscains: l'Église yougoslave s'était «compromise à tel point qu'il serait possible de dresser contre elle un réquisitoire en n'invoquant que des témoignages religieux». Guy Radenac, consul à Zagreb, en entendait encore de nouveaux plus de deux ans après la guerre, significatifs de ce que Falconi a appelé «hideux mélange de boucheries et de fêtes»: sur les massacres d'orthodoxes, tel celui de Glina en (mai) 1941, confirmé par le récit du père Thomas, trappiste français réfugié pendant la guerre à Banja-Luka: 2 000 morts dans la nuit, hommes, femmes et enfants, tués et pillés; sur les festivités avec l'occupant, les «grands dîners en l'honneur des officiers allemands» organisés par un couvent où l'on servait «des gâteaux (sic) (sic dans le texte) ornés de croix gammées», décrits par le père Loewenbrück, bénédictin français de Pleterje (selon lequel «seuls, parmi les ordres non cloîtrés, les dominicains furent irréprochables» mais furent tous tués sous une bombe britannique à la fin de la guerre). Parce qu'il est impossible de dissocier le martyre des Serbes orthodoxes de celui des juifs yougoslaves, évoquons la «conversion forcée» des orthodoxes, intelligentsia strictement exclue dans la mesure où elle était considérée comme irrécupérable: ce retour à «l'Inquisition espagnole» obligeait les victimes quand elles n'avaient pas été massacrées d'emblée à «choisir» entre l'adhésion au catholicisme et la mort. Le décret oustachi du 3 mai ( complété par maintes autres mesures ) qui en fixait les règles ne fut pas seulement un ordre oustachi, mais aussi un texte vatican contresigné par Tisserant. Belgrade attendit 1952 pour le révéler dans un Livre Blanc sur les relations Vatican-«État indépendant de Croatie» puisé à la fois au «journal personnel» de Stepinac et aux archives oustachies: il disculpait le secrétaire français de l'Orientale, seul prélat «romain» hostile à l'«acte de conversion, qui ne l'avait signé que «contre son gré», en reproduisant les procès-verbaux de ses entretiens orageux avec Rusinovic (sources de Falconi). Les Français, alarmés de l'énormité de ces révélations, consultèrent Tisserant: tout en invoquant «le rôle modérateur» de Stepinac, il confirma tout, ajoutant «que la secrétairerie d'État avait été "assez molle"».
J'espère que vous avez apprecié cette lecture......