La mayral a écrit :
Pour répondre à Pouzet sur le haut degré de combativité des allemands je dirai qu'ils préféraient souvent affronter l'ennemi qu’être victime de représailles sur eux-même ou leur famille.
Il y a quelques exemples qui montrent que cette combativité était très volage ou versatile. On le voit lors de certaines actions d'éclat de l'armée française. Il suffit que 2 tanks commencent à dégommer tout ce qui leur passe à portée de canons pour que la belle mécanique allemande s'enraye. Il faut l'intervention d'un général pour qu'elle se remette en état de marche. C'est l'une des histoires racontées dans "Comme des lions", désolé, mais je ne me souviens plus du lieu, il faut que je reprenne le bouquin.
En fait, les meilleurs unités françaises envoyées en Belgique et en Hollande se sont trouvées sur un front étroit face à des troupes bien organisées, alors qu'elles fonçaient vers l'avant pour occuper des places situées loin de leurs bases de départ. Il y a eu de beaux combats, mais loin des regards des dirigeants. Et puis, le front est percé dans les Ardennes, et on donne l'ordre de repli général à ces troupes trop avancées dans une nasse ... Certaines unités françaises ne se sont jamais trouvées en condition de donner une image de ce qu'elles valaient vraiment. Il est facile ensuite de dire qu'elles ont démérité. Comme il m'est facile de dire que si on avait été moins ambitieux, que si on s'était installé sur une ligne de défense judicieusement choisie... que si la ligne des Ardennes avait été correctement défendue.
Dans les faits, on a souvent parlé du couple char-avion. Or, quand on lit certains historiens militaires, il semblerait que les chars tenaient le rôle du fantassin. Dès qu'ils rencontraient une certaine résistance, ils se clouaient sur place, voire ils reculaient et ils attendaient que viennent les stukas pour faire le ménage. Quand les avions avaient dégagé le passage, les chars poussaient le char de tête qui s'était fait dégommer dans le bas-coté et ils reprenaient la route. Peut-être ce qui manquait le plus, c'était une capacité anti-aérienne aux unités d'artilleries françaises embusquées ? Les cas rapportés par "Comme des lions" où quelques chars bloquent l'avance allemande sont souvent dans des zones aux limites ou hors de portée des avions allemands. On met en avant les panzer-divisionnenn allemande, mais j'aimerais avoir l'avis de CNE_EMB sur ce point, n'est-ce pas plutôt les chasseurs-bombardiers allemands qui auraient cassés les reins de l'armée française ?