Pierma a écrit :
Pendu à Flossenburg, sans doute avec l'amiral Canaris, peu avant la libération du camp. Himmler réglait scrupuleusement ses derniers comptes.
Schellenberg (qui est responsable du contre-espionnage en 1943 puis du renseignement militaire en 1944, après la disgrâce de Canaris) arrête son ancien mentor et lui propose de se suicider, ce qu'il refuse. Canaris est alors conduit, en août 1944, à la prison de Gestapo de Berlin.
Kaltenbrunner (qui agit pour Himmler et dirige le RHSA) prétend d'abord avoir retrouvé son journal de bord à Zossen, avec des annotations d'Oster, mais la veuve du colonel Schrader (qui tenait le journal de Canaris) affirme qu'elle l'a brulé après le suicide de son mari, au lendemain du complot du 20 juillet 1944. Fausse preuve pour inculper Canaris et Oster ?
En février 1945, transféré à Flossenbürg, Canaris continue de se taire. Kaltenbrunner vient l'interroger personnellement en mars. Interrogatoire en tête à tête pour obtenir des informations secrètes sur les négociations avec les Alliés ?
Début avril, des archives privées de Canaris sont transmises à Hitler, qui ordonne son exécution (avec celle d'Oster, mais aussi le capitaine Gehre, le docteur Stunk, l'avocat Sack, ainsi que Dietrich Bonhoeffer, arrêté dès 1943). Sauf erreur, un seul homme survit à cette exécution : Josef Müller, officier de liaison de Canaris avec le Saint-Siège depuis 1939, que les organisateurs de l'opération Walkyrie voulait envoyer négocier une trêve au Vatican et qui a été arrêté après l'échec du complot.
C'est, semble-t-il Rattenhuber (responsable de la sécurité d'Hitler) qui téléphone à Flossenbürg et arrête son exécution à la dernière minute. Manière de garder un dernier canal de négociation avec les Alliés ? C'est pourtant le même sinistre personnage qui exécute Fegelein (beau-frère d'Eva Braun), fin avril, après la découverte des négociations entre Himmler et les Alliés...