pilayrou a écrit :
L'un des rejetons Krupp, un jeuneot, percevait il y a plus de 30 ans la coquette somme de 10.000 Frs par jour à ne rien faire (négociations d'aprés-guerre). Fabriquer des canons est un bon job.
S'il est exact qu'Alfried Krupp s'est bien tiré de la deuxième guerre mondiale, c'est à la guerre froide qu'il le doit. C'est son père Gustav, qui dirigeait le groupe durant la montée du nazisme et les débuts de la guerre. Il avait d'ailleurs son siège réservé lors du procès de Nuremberg, mais son affaiblissement mental (nous parlerions aujourd'hui d'Alzheimer) fit qu'il fut jugé incapable de comparaitre (même par les Soviétiques).
Son fils Alfried s'en tira avec quelques années de prison, et c'est lors des difficultés financières du groupe en 1967 et la mort de ce dernier que son fils obtint ce pactole alors que Krupp n'avait jamais été une société par action.
Ce dernier Krupp, Arndt, est décédé depuis quelques années maintenant, et le nom Krupp éteint. En effet, seul le fils aîné avait le droit de porter ce nom depuis le mariage de Bertha Krupp et de Gustav von Bohlen und Halbach, par faveur spéciale du Kaiser Guillaume II. Le nom officiel était donc Krupp von Bohlen und Halbach pour l'aîné et von Bohlen und Halbach pour les autres enfants du couple.
La société existe toujours, a fusionné avec Thyssen (qui lui, fut un authentique antinazi), et s'appelle aujourd'hui ThyssenKrupp.
Un excellent livre sur le sujet:
Les armes des Krupp de William Manchester paru chez Robert Laffont en 1970.