Pierma a écrit :
Jerôme a écrit :
Bon...si nous devons être surpris : s'agit il d'un communiste ?
Je pense au chef des FTP du Limousin qui n a pas réussi à s'implanter après guerre...
Georges Guingoin, sauf erreur. C'est bien pensé, Jérôme.
Mais s'il a été villipendé, et même maltraité après guerre, autant par le PCF que par les anciens collabos, je serais surpris que les FTP aient mis sa tête à prix en 43 ?
C'est bien Guingouin : Dès le début de la guerre, il a du affronter les dirigeants de son propre parti. En octobre 1940 déjà, dans une note à Jacques Duclos, il s'indignait du mot d'ordre « Thorez au pouvoir », diffusé alors par L'Humanité clandestine, et refusait de reproduire les textes dénonçant de Gaulle comme « représentant du clan capitaliste lié à la City de Londres », conformément aux consignes venues de Moscou. En mars 1942, il est destitué de la direction clandestine du Parti en Haute-Corrèze : on lui reproche d'organiser la lutte dans les campagnes, alors que le PC prône la guérilla urbaine. Traité de «fou qui vit dans les bois », puis «d'agent de l'Intelligence Service » par les dirigeants du Parti, Guingouin constituera cependant l'un des plus grands maquis de France, et ce en toute indépendance par rapport à la hiérarchie des FTP2. En septembre 1943, il se retrouve dans une situation pour le moins extraordinaire : condamné aux travaux forcés à perpétuité par les tribunaux de Vichy, il est désigné comme cible à abattre lors d'une réunion du Comité militaire interrégional des FTP.