Liber censualis a écrit :
Et il la fait remettre en état avant de partir ? Car effectivement, je ne vois pas quelle légitimité il y a à mettre un lieu de culte dans un palais de la république ? s'il voulait pratiquer sa foi, j'imagine qu'il y a une paroisse dans le 8e arrondissement ...
Je crois que la disposition des lieux, telle qu'elle était à l'origine puis à nouveau, leur permettait de suivre la messe depuis leur appartement privé. ça peut aussi être vu comme une commodité privée : verrait-on un inconvénient à l'installation d'un home-cinéma ?
Lorsque j'étais au lycée il y avait une chapelle assez colossale - qui pouvait servir de salle de spectacle - et surtout un aumônier, plutôt gauchiste à vrai dire, qui nous lisait des extraits de Libé ou autre dans son bureau établi dans la sacristie, bureau où on allait discuter assez souvent avec lui pendant les heures de perm, ou entre midi et deux, la clé était sur la porte. Personne n'a jamais jugé utile de protester contre cette présence religieuse au lycée. (J'ignore totalement quels arrangements régentaient ce fonctionnement.)
L'année après mon Bac il a préféré prendre l'aumônerie de la prison de Besançon, où il a fait des choses utiles, comme l'ouverture d'une salle proche de la prison pour l'accueil des familles qui se gelaient jusque-là en faisant la queue devant la grande porte. Il y a ajouté une association d'aide à démêler les papiers administratifs et autres problèmes de femmes se retrouvant soudain seules, qui venaient y boire un café...
Décédé l'hiver dernier du Covid, il laisse le souvenir d'un honnête homme - d'un saint homme, si on veut bien excuser ses lectures extrémistes

- et franchement, (mauvais) catholique et ennemi des cathos intégristes, je ne suis pas choqué que fonctionnent ainsi des aumôneries dans des services publics. ça disparait faute de prêtres, mais où est le mal, au delà des grands principe ?