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Message Publié : 07 Sep 2006 0:49 
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C'est (apparemment) en 1975 qu'on commencé dans l'ile de beauté des attentats qui n'en finissent plus aujourd'hui.
Certains considèrent qu'à l'origine du financement de ces attentats il y a des puissances étrangères.
Est ce que des connaisseurs de l'ile ont une idée sur ce sujet ?

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"Ce n'est que lorsque l'Histoire est close que l'on sait de quoi elle était faite; d'une succession d'erreurs". Philippe Muray


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Message Publié : 07 Sep 2006 5:04 
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Grégoire de Tours
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Chronologie sommaire.

Enjueux écologiques :


Affaire des boues rouges
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_boues_rouges
== L'affaire des boues rouges en Méditerranée ==.

Le déversement des « boues rouges » en Méditerranée a commencé en mai 1972 : après un accord donné par les autorités italiennes, à titre expérimental et pour six mois, une société italienne, la Montedison, installée près de Livourne, organise le rejet de ses deux à trois mille tonnes de déchets quotidiens à une vingtaine de milles du Cap Corse. Il s'agit d'une usine de production de bioxyde de titane et de vanadium. Le bioxyde de titane est utilisé par de nombreuses industries, peinture, céramique, émaux, encres, matières plastiques, produits pharmaceutiques.

Pour obtenir la peinture, il faut du blanc de titane (bioxyde), obtenu par l'attaque de l'ilménite, minerai sableux noir, à l'acide sulfurique. Se dégagent alors des sulfates ferreux (de fer, titane, vanadium, chrome, arsenic, plomb, cadmium). On isole le bioxyde de titane par précipitation et combustion. Reste donc une masse énorme de déchets. Pour une tonne de bioxyde de titane, on rejette 4.5 tonnes d'acide sulfurique, 1,5 tonne d'oxyde de fer, 6,5 kg d'oxyde de manganèse, 3,3 kg d'anhydride de vanadium, 1,3 kg de trioxyde de chrome, des dérivés d'arsenic, de plomb et de cadmium.

L'acide sulfurique brûle toute matière vivante s'il est concentré, coagule les protides dont sont composés tous les êtres vivants, augmente l'acidité de la mer (d'où déséquilibre et mort des plantes et animaux), diffuse dans l'eau (il tue dans un rayon de 3 km autour du point de dégagement). Des décès et échouages suspects de gros cétacés ont été constatés sur les côtés corses. Le cas le plus flagrant étant celui d'un « Balenoptera physalus » de 20 mètres et 10 tonnes dont la peau semblait grillée.

Le titane et le vanadium sont des métaux rares dont une dose infime peut avoir des conséquences catastrophiques : 2 mg de titane par litre tuent le plancton végétal et 4 mg tuent le plancton animal (plancton pollué = poisson pollué = homme pollué). Le vanadium s'accumule dans l'organisme : il n'est ni détruit ni éliminé ; toute nouvelle dose ingérée s'ajoute aux précédentes. Lorsque le seuil de toxicité est dépassé, des troubles apparaissent dans la formation des globules rouges.

En dépit des protestations, l'autorisation unilatérale et en principe provisoire, est maintenue. Les personnalités les plus éminentes, des océanographes et des biologistes comme le Commandant Cousteau, Paul-Emile Victor, le docteur Bombard, ont dénoncé le danger. Le professeur Vaissière, directeur du Laboratoire de Lutte contre la pollution en mer, le docteur Aubert, directeur du Centre d'Etudes et de Recherches de Biologie et d'Océanographie médicale (C.E.R.B.O.M.) et directeur de recherches à l'I.N.S.E.R.M. ont analysé les problèmes.

Des prélèvements et de nombreux dosages ont été faits, des expériences de laboratoire sont en cours, et un rapport précis sera publié. Les possibilités d'épuration existent, sont connues et applicables... Mais si l'usine recycle ou épure ses déchets, le prix de revient du titane augmenterait de 15 %.

En 1973, un mouvement populaire massif de défense du patrimoine naturel touche l’opinion publique insulaire et les Corses de l’extérieur en réaction à la pollution marine au large du cap Corse. Des comités anti-boues rouges fleurissent à Bastia et à Ajaccio.Une grande manifestation unitaire a lieu en février 1973, avec à sa tête élus de toutes étiquettes, hommes politiques, autorités religieuses, cela dégénère et se termine par l’arrestation du responsable fédéral du parti communiste, adjoint à la mairie de Bastia, et de Edmond Simeoni porte-parole de l’Action régionaliste corse, ARC. Cette mobilisation générale aboutit à la condamnation, en avril 1974, des responsables de la multinationale au procès de Livourne. Le plasticage du bateau "Amoco Cadiz" de la Montedison, revendiqué par le FPCL, sera approuvé par l’opinion publique insulaire.



Contexte : La Corse des années 1960
La fin des années 1950 marque le périgée de la démographie et de l'économie insulaires. Depuis la fin du XIXe siècle, la Corse continue de se dépeupler en cumulant une situation démographique inquiétante ainsi qu'un retard immense en terme d'industrie et d'infrastucture.

C'est alors que surviennent deux chocs qui vont profondément bouleverser la société corse.

Le premier est l'effondrement de l'Empire colonial français. La coloniale est en effet devenue l'un des principaux débouchés pour les Corses qui représentent, au début des années 1920, 20 % de l'administration coloniale, alors qu'ils ne représentent qu'1 % de la population métropolitaine. La fin de l'Empire prive la jeunesse Corse des perspectives de ses aînés et entraîne le retour forcé d'un certain nombre d'entre eux sur l'île. Cette situation entraîne l'apparition de mouvements régionalistes, tentant de redonner des perspectives à un peuple en manque de repères. Lors des soulèvements en Algérie en 1958 et 1961, la Corse est le seul département métropolitain avoir fait sécession pour rejoindre les colons insurgés.
Le second choc est l'arrivée de rapatriés des anciennes possessions africaines, auxquels l'État octroie des terres dans la plaine orientale. Au début des années 1960, avant l'arrivée des rapatriés d'Algérie, ils représentent environ 10 % de la population insulaire.

Les premiers mouvements régionalistes
Nombreux sont alors les Corses à prendre conscience du déclin démographique et du délabrement économique de l'île. Les premiers mouvements apparaissent, comme l'Action Régionaliste Corse, qui demandent à l'État français la prise en compte des difficultés économiques de l'île ainsi que de ses spécificités culturelles, notamment linguistiques, grandement menacées par le déclin démographique et l'appauvrissement économique de l'île. Ces mouvements sont à l'origine d'un important renouveau de la langue Corse et d'un travail de promotion des anciennes traditions culturelles corses.

Mais ces mouvements estiment que leurs revendications ne sont pas prises en compte et voient dans le traitement que l'État réserve aux rapatriés des colonies un signe de mépris. Arguant que la Corse fait figure de terre vierge où il n'est pas besoin de consulter la population locale sur les rapatriements et critiquant les soutiens financiers ou les aides (création de la Société de mise en valeur agricole de la Corse (SOMIVAC), chargée de la mise en valeur de la plaine agricole) reçus par les nouveaux arrivants et qui n'ont jamais été proposés aux Corses.


L'affaire d'Aléria et la naissance du FLNC
Dans une situation qu'elle estime bloquée, l'Action Régionaliste Corse (ARC) décide de choisir des moyens d'actions plus radicaux.

Le 21 août 1975, une vingtaine d'entre eux, emmenés par Edmond Simeoni, occupent la cave Depeille, du nom d'un exploitant d'origine pied-noir installé dans la plaine orientale, près d'Aleria. Équipés de quelques fusils, ils veulent enfin attirer l'attention du public sur la situation Corse. Le ministre de l'intérieur Michel Poniatowski envoie des CRS et des gendarmes mobiles épaulés de véhicules blindés légers, et ordonne l'assaut le mercredi 22 août vers 16 h. Deux gendarmes sont tués au court de l'affrontement. Le conseil des ministres suivant, le mercredi 29 août ordonne la dissolution de l'ARC. La tension monte rapidement dans Bastia et des échaufourrées éclatent en fin d'après-midi . Elles se transforment en émeutes à la nuit tombée et de nombreuses fusillades ont lieu : un CRS sera tué et de très nombreux blessés.

Cette affaire marque le début de la radicalisation des mouvements nationalistes, dont les revendications évoluent pour exiger l'indépendance de l'île, et forcent les gouvernements successifs à prendre en compte la question corse'".

Quelques mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, des militants nationalistes annoncent la création du Front de Libération Nationale de la Corse (FLNC). Cette naissance est marquée par une série d'attentats en Corse et sur le continent. Ils tiennent une conférence de presse au Cunventu Sant'Antone di a Casabianca (Couvent Saint-Antoine de la Casabianca) à Orezza, lieu hautement symbolique puisque c'est là qu'avait été votée la Constitution corse et que Pascal Paoli avait proclamé l'indépendance en 1755.


Le FLNC ou les FLNC sont avant tout des "avatars" des émanations du peuple Corse, dans ce qu'il a de positif et de négatif. (agriculteurs, fonctionnaires, jeunes déseoeuvrés,toutes les classes sociales sont reprénestées, y compris une infiltration estimé à 10% des forces de polices insulairères).

les Siméoni furent triaité par les gaullistes d'agents de la CIA (en priodedegurrefroide), le FLNC fut donné commme des mercenaires de Kadahfi, en fait ormis, des réseaux d'assistance entre groupe clandestins et parfois grands bandiditismes. les idéologies,trop différentes pour une vrais sratégie commune, tout juste, existe il, un début de cercle Atlantique antre celte et basques, les corses par leur réseaux dans l'armée et la mafiai,ont toujours sut jouer seul dans leur infrstructcure, interne.
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Message Publié : 07 Sep 2006 12:28 
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A un moment j'avait lut quelque part que l'Allemagne finançaient certains mouvements.
Certainement une fausse information.

Bien que là on sorte de l'histoire, on se demande parfois pourquoi les attentats continuent toujours.

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Message Publié : 07 Sep 2006 13:16 
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Et oui en 2006,quel serait l'interert de l'Allemegne réunifiée, de favoriser le terrorissem (corse ne particulir, terrorisme ua combine interne).

Par contre que la RDA, en 1980, par les groupuscules palestiniens et extrèmes gauches a pu faire parvenir, quelques réseaux obsolètes, d'explosifs, 80 % des saisie sont locales, prises sur l'armée française (erignac, arme de la gendarmerie par exmemple), vol de dépots de genramerie, plus souvent armementnt de la resisstsnae sten etc.......dans les annnées 70, les flières yougoslaves, se sont développpées, ainsi que le Glock autrichien, mais l'armrement local a toujour été suffisant, (filière agricoeles ect....)
Pas besoin de sponsorts, en Corse.


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Message Publié : 07 Sep 2006 13:23 
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Message Publié : 07 Sep 2006 13:29 
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Document sur le net ou la presse, parfaitmenent valable, le reste je le garde :wink:


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Message Publié : 07 Sep 2006 13:31 
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Message Publié : 08 Sep 2006 16:50 
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Legrand a écrit :
.

Bien que là on sorte de l'histoire, on se demande parfois pourquoi les attentats continuent toujours.



Article d'un nancien chef du FLNC des &nnées 70, parut dans le mensuel Corsica :

Un dirigeant nationaliste corse parle
Nov 8, 2003
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Le responsable de l'ANC, Pierre Poggioli, figure emblématique de la revendication insulaire prône dans « La Corse votre hebdo » le renouveau d'un concept dont il fut l'un des créateurs.

- Comment analysez-vous la situation de la Corse après l'échec du référendum?

PIERRE POGGIOLI : Alors que les incendies faisaient des ravages et que la sécheresse frappait une île meurtrie, la situation s'est emballée et les événements se sont enchaînés. Après l'arrestation d'Ivan Colonna et les verdicts assommoirs du Procès Erignac, l'été 2003 aura été très agité. La répression s'est développée, provoquant une surenchère dans les propos et les attitudes, tandis que les actions clandestines se multipliaient. La Corse a une nouvelle fois fait régulièrement la une des médias, avides de sensationnel et d'images-choc, marquant une totale incompréhension et un mépris ouvertement affiché vis-à-vis de la Corse et des Corses.


- Quel enseignement en retirez-vous?

P.P. Le climat s'alourdit chaque jour dangereusement et l'impasse totale guette. Nous réaffirmons que la répression ne saurait en aucune façon être une solution pour la Corse et apportons notre soutien à toutes les personnes qui l'ont subie et la subissent.


- Ne pensez-vous pas que l'électorat a aussi voulu dire son refus du Nationalisme?

P. P. Je ne le crois pas. Les nationalistes avaient peu de raisons, au vu de toutes ces années de luttes, de trouver leur compte dans cette consultation au panier la langue, la culture, le Peuple. Au niveau institutionnel, ce projet laissait en place un trop grand nombre d'élus en n'allant pas jusqu'à la suppression effective des Conseils Généraux. Sarkozy-Raffarin portent donc seuls l'entière responsabilité du résultat du fait d'une accumulation de fautes révélant une incapacité dramatique à prendre de la distance face à une situation corse qu'ils prétendaient contrôler totalement.

- Admettez-vous qu'en démocratie, le verdict des urnes est souverain et qu'en corollaire, c'est le "peuple corse" qui a refusé l'offre politique?

P. P. Malgré les arguments invoqués par les partisans du oui ou du non au référendum du 6 juillet pour convaincre les électeurs, la lisibilité des enjeux découlant de cette consultation transparaissait pour le moins difficilement. Les électeurs ont voté « pour tout et n'importe quoi" mais n'ont sûrement pas dans leur ensemble répondu à la question posée. Nous constaterons en incidence éloquente que le monde rural, que l'on aurait pu croire réticent à la suppression des conseillers généraux, «outils de proximité », selon les partisans du non qui l'ont clamé à tout bout de champ, a voté oui alors que les villes d'Ajaccio et de Bastia, dont les électeurs souvent ne connaissent même pas les noms de leurs conseillers généraux, ont voté non.


- Quelle différence faites-vous entre le Processus Jospin et la démarche de Nicolas Sarkozy?

P. p ; La démarche de Jospin avait le mérite de se dérouler à ciel ouvert après des années de tractations secrètes sur fond de divisions suscitées et entretenues entre les différents mouvements nationalistes. Le compromis trouvé entre différents groupes politiques, au-delà des nationalistes, à l'Assemblée de Corse avait le mérite de présenter un front uni des représentants de la Corse dans les discussions avec le gouvernement. Malheureusement, à l'arrivée, il restait peu de chose de ce compromis a minima et la classe parlementaire française a montré qu'elle n'acceptait pas qu'on revendique la défense de notre langue, de notre culture, de notre identité de peuple. Nicolas Sarkozy a repris la méthode, alors que ses amis s'étaient opposé bec et ongle à Jospin, mais le projet référendaire du 6 juillet ne pouvait guère nous satisfaire au vu de nos revendications.


- À quelques mois des Territoriales, quel est votre sentiment sur les négociations entre les diverses formations nationalistes?

P.P. Nous participons à des réunions regroupant l'ensemble des mouvements pour tenter d'adopter une position commune à l'occasion de ces élections. Aujourd'hui nous travaillons à un accord synthétisant les positions de tous les mouvements sur trois points principaux, les institutions, les choix de société et bien entendu la clandestinité. De cet accord devrait découler un programme détaillé précisant l'ensemble des revendications que nous porterons sur le terrain.

- Quelle est votre position sur la violence clandestine dont l'arrêt est pour le PNC un préalable à une éventuelle union?

P. P. L'aspect positif du combat nationaliste, dont la clandestinité est partie prenante, est d'être parvenu à imposer la Question corse de façon permanente dans le débat politique. Parmi les aspects négatifs, il y a la prépondérance de cette clandestinité dans ce combat et les dérives qu'elle a générées. Aussi après tous les drames que la Corse a connus, il faut en sortir.

- Au-delà des incantations comment parvenir a cet épilogue?

P.P. Faire croire qu'il suffit de décréter du jour au lendemain l'arrêt de la violence politique et de la clandestinité pour en finir, c'est soit être naïf, soit malhonnête. On ne peut pas d'un coup de baguette magique ou par des incantations la faire disparaître si on n'en supprime pas les causes qui ont conduit à son apparition, à son développement et à sa structuration. Cela équivaut à tromper le peuple. Il nous faut plutôt créer progressivement les conditions de son arrêt puis de sa disparition progressive en parallèle aux nécessaires avancées politiques prenant en compte les revendications portées par les nationalistes.

- Vous avez été un des fondateurs du nationalisme et le responsable du FLNC, trente ans après, pensez-vous que cette doctrine et les moyens employés puissent encore être le socle de l'avenir insulaire?

P. P. C'est le thème majeur de mon dernier ouvrage « Le Nationalisme en question(s) » Ce mot nationalisme est certes chargé de bien d'ambiguïtés, nous en avons conscience et il peut paraître suspect, étant donné la connotation réactionnaire qu'il a prise dans l'histoire du XXe siècle. Nous refusons cette vision réductrice de notre nationalisme, qui l'assimile à des formes perverses et outrancières, que nous rejetons. Il existe deux sortes de nationalismes, qui ne sauraient être renvoyées dos à dos. Celle qui se fait jour dans les États souverains ne peut être mise sur le même plan que celle des Nations sans État, comme la Corse. Cela équivaudrait à mettre sur le même plan bourreaux et victimes, dominants et dominés, et à nier à ces derniers la légitimité de leurs aspirations.

- Mais il doit évoluer?

P.P. Je le crois. Dans les années quatre-vingt, le mouvement nationaliste pouvait se prévaloir d'être l'alternative pour l'avenir de la Corse, mais les événements dramatiques et les errements des années quatre-vingt-dix ont réduit cette perspective à néant. C'est pourquoi aujourd'hui, nous devons créer les conditions de nécessaires synthèses, d'abord en notre sein, puis avec les forces traditionnelles favorables à un compromis historique autour d'une solution politique dans le cadre d'un règlement du problème corse.


- Dans le cas contraire?

P.P. La mouvance nationaliste sera progressivement confinée à un rôle contestataire, sans perspectives d'élargissement populaire, utilisée par des intérêts divers et contradictoires au gré des événements, la confinant dans une fuite en avant suicidaire et dramatique.

- Pensez-vous que la cagoule et les pressions empêchent un plausible second souffle du concept nationaliste?

P. P. Le mouvement nationaliste moderne s'est construit et développé autour de la clandestinité. Il s'avère donc difficile de couper le cordon ombilical du jour au lendemain. D'où la nécessité d'apporter les réponses aux questions sur le rôle, les moyens et les limites de l'action armée et du FLNC, d'autant que la situation d'impasse politique génératrice de surenchères et fuites en avant que nous connaissons aujourd'hui ne nous semble guère propice à apporter certaines remises en question.

- Et faute d'évolution qu'adviendrait-il?

P.P. Ce constat malheureusement ouvre la voie à cette clandestinité, car les mouvements publics, sans avancées politiques crédibles dont ils pourraient se prévaloir, ne sauraient se laisser confiner à un rôle de supplétifs de l'État et de la répression, en se contentant simplement de condamner la violence politique, ce que voudrait de façon surréaliste les représentants de l'État.

- Les nationalistes n'ont-ils pas gâché des opportunités de démontrer qu'ils pouvaient accéder à une culture de pouvoir?

P.P. Certes. Ils ont eu, au travers de certaines expériences, l'occasion de pouvoir montrer qu'ils avaient vocation à être une véritable alternative et renforcer par les résultats obtenus leur implantation et leur audience. Mais ils n'ont hélas qu'abouti au résultat inverse et contribué à créer un sentiment de méfiance, voire de rejet durant certaines périodes où ils auraient pu matérialiser et mettre en pratique leurs idées.

- Quelle peut-être la solution?

P.P. Nous sommes convaincus que vouloir imposer par la force notre vision de l'avenir équivaut à "créer les conditions d'une guerre civile future 'que nous devons refuser.

- Comment?

P.P. Il nous faut appréhender de façon responsable cette situation et la prendre en compte, pour mieux concrétiser notre ambition pour la Corse et nos idéaux. Les Territoriales de 2004, avec la possibilité d'une prise de responsabilités au sein des institutions de la Corse dans une alternative de progrès avec des forces qui accepteraient de discuter avec nous, peuvent nous en donner l'occasion si un certain nombre de conditions sont réunies. »

Propos recueillis par Jean POLETTI « La Corse votre hebdo »



Pour faira plus court :

Corsica Nazione est un mouvement politique se réclamant du nationalisme corse qui a été fondé en 1992 sous l’égide d’A Cuncolta Naziunalista, avec notamment l’Accolta Naziunale Corsa (ANC) et les Verts corses (I Verdi corsi). Son chef de file est l'avocat Jean-Guy Talamoni.

Corsica Nazione lutte "pour la maîtrise par la communauté nationale corse de son développement en matière économique, sociale et culturelle".


les sites sont accessibles faiclement

http://www.unita-naziunale.org/portail/CNI%20100106.htm

Contrairement aux affirmations de la préfecture, de la présidence et de l’exécutif territorial ( ce qui revient au même ! ) les Corses constatent dans leur vie quotidienne que leur pays connaît une situation de crise sans précédent.

Dans toutes les filières économiques, l’absence de stratégie de développement au bénéfice des Corses crée aujourd’hui une conjoncture catastrophique qui va encore être aggravée par la sortie de l’objectif numéro 1, la fin de la zone franche, l’harmonisation en matière de TVA., etc. Cette faillite généralisée à des conséquences terribles pour de très nombreuses familles corses plongées dans le chômage et la précarité.

Cela démontre clairement que les tenants de l’immobilisme, aux affaires depuis des décennies et se prévalant des résultats du référendum Sarkozy, n’ont réglé aucun problème et n’ont rien à proposer pour sortir de la situation désastreuse que l’immense majorité des Corses subit actuellement.

Pour notre part, nous ne céderons pas au fatalisme ambiant.



C’est pourquoi nous proposons une rupture totale, radicale, avec la situation actuelle.



Les propositions qui suivent s’inscrivent dans cette perceptive.



PROPOSITIONS EN CINQ POINTS POUR UNE SORTIE DE CRISE



Corsica Nazione Indipendente travaille actuellement à son projet de société pour une république corse indépendante. Certains volets ont déjà été publiquement présentés.

D’autres le seront dans les semaines et les mois à venir. Ce sont « E nostre pruposte per dumane ». Leur adoption pleine et entière par le peuple corse suppose un processus d’autodétermination, processus dont nous revendiquons la mise en œuvre dans les prochaines années. A cet égard, nous voulons être parfaitement clair en réaffirmant que notre objectif reste -et restera- l’indépendance nationale.



Toutefois, nous avons décidé de prendre dès aujourd’hui une initiative majeure en présentant un programme de sortie de crise en cinq points, qui pourrait être mis en œuvre immédiatement.

Ce sont « E nostre proposte per oghje ». Elles supposent simplement un certain nombre d’adaptations juridiques, comme la simplifications des institutions, l’élaboration d’un statut pour la langue corse et la création d’une « citoyenneté corse » constituant un « statut de résident » fondé sur dix ans de présence effective dans l’île, durée démontrant une réelle volonté de participer au destin du peuple corse.



Nous soumettons ces propositions en cinq points à l’analyse de toutes les composantes de la société corse. Elles tentent de répondre, de façon pragmatique, aux vrais problèmes que rencontre aujourd’hui notre peuple, qui se reconnaît, semble t-il, de moins en moins dans les discours de ses élus aux affaires, à la CTC et ailleurs.



« E NOSTRE PRUPOSTE PER OGHJE », IN CINQUE PUNTI :





1. Foncier : permettre aux Corses d’accéder à la propriété.



Force est de constater que les Corses sont en train de perdre totalement la maîtrise de leur terre et de leurs maisons. Le marché de l’immobilier s’envole, du fait de la spéculation immobilière et des sommes fabuleuses offertes par des acheteurs étrangers. Les Corses ne peuvent plus accéder à la propriété, que ce soit en ville ou dans leurs villages. Jusqu’à il y a quelques années, seul le littoral était convoité. Aujourd’hui, beaucoup de villages de l’intérieur font l’objet d’une forte pression de la part des acheteurs. Ces derniers vont parfois jusqu’à demander aux conseils municipaux de leur céder des chapelles ! Cette situation est totalement catastrophique et va encore être aggravée par la suppression de l’arrêté Miot. En effet, nombre de familles corses ne pouvant pas acquitter les droits d’enregistrement vont devoir se défaire de leurs biens familiaux.

Par ailleurs, la création d’une « agence foncière » ne peut avoir d’effet positif sans que soient prévus des garde-fous quant à la destination finale des terres concernées afin de garantir aux Corses la maîtrise de leur foncier.

Devant cette situation, la position de Corsica Nazione Indipendente est claire : pour les années à venir, il convient de rendre impossible la cession de biens immobiliers (terres ou maisons) à des acheteurs ne justifiant pas de dix ans de résidence dans l’île, et ne pouvant donc accéder au « statut de résident » ou « citoyenneté » corse. Par ailleurs, le dispositif de l’arrêté Miot doit être rétabli.

Nous estimons, pour notre part, que seules ces mesures peuvent permettre de juguler l’hémorragie actuelle.







2. Emplois et économie : lutter réellement contre le chômage et la précarité, par une stratégie de développement au bénéfice des Corses.



N’en déplaise à un fonctionnaire français venu récemment parader devant l’Assemblée de Corse, la Corse ne va pas mieux. Les chômeurs et les nombreux précaires sont là pour démentir les propos préfectoraux. Aujourd’hui, la faillite du système français de traitement social du chômage est patente. Par ailleurs, le cantonnement de la Corse en zone de consommation de productions extérieures a généré le non-développement. Pourtant, chacun s’accorde à reconnaître le potentiel productif de nombreux secteurs d’activités (agriculture, pêche, artisanat, tourisme, énergie...). Il convient donc de mettre en oeuvre une stratégie de développement, de mobiliser les ressources corses (humaines, environnementales, patrimoniales, financières) au service de cette stratégie et de s’assurer qu’elle bénéficie réellement aux Corses et non à des acteurs économiques extérieurs à notre communauté. En ce qui concerne les années qui viennent, nous proposons de réserver aux « résidents » ou « citoyens » corses l’accès à l’emploi et à la création d’entreprise, comme cela se fait par exemple aux îles Åland, qui font partie de l’Europe. Nous proposons également de rechercher, dans chaque secteur, les moyens de faire prévaloir les intérêts corses, notamment en matière de maîtrise des transports ou d’énergie.







3. Langue : pour assurer à tous les droits linguistiques et culturels.



La langue corse continue à reculer. Malgré la prise de conscience de ces dernières décennies, la tendance n’est pas inversée. Nous proposons de mettre en œuvre les mesures qui ont permis de sauver le Catalan en Catalogne sud ou le français au Québec :

- Enseignement dans les mêmes conditions que les autres matières principales, le corse devant être non seulement une langue enseignée, mais également une langue d’enseignement.

- Officialisation.

- Utilisation massive dans les organes audiovisuels.

Nous estimons que le droit à la langue doit être assuré pour tous, non seulement pour les Corses de souche, mais aussi pour ceux que nous accueillons, et à qui nous devons permettre de participer à la société corse dans les mêmes conditions que nous.







4. Organisation institutionnelle et corps électoral: instaurer une réelle démocratie



Il a été démontré depuis longtemps que le système institutionnel actuel (trois Assemblées délibérantes pour deux cent soixante dix mille habitants), conduisant à une totale opacité et inefficacité des décisions politiques, était totalement incompatible avec, d’une part, une gestion sérieuse et, d’autre part, l’exercice de la démocratie la plus élémentaire.

Nous proposons une réforme instituant une Assemblée unique pourvue du pouvoir législatif.

S’agissant du corps électoral, il convient de créer les conditions pour que la communauté corse puisse s’exprimer dans le cadre d’une incontestable sincérité des scrutins. Nous proposons de refondre les listes électorales qui sont aujourd’hui encore plus polluées qu’avant la dernière refonte. Nous proposons d’ajouter le critère des dix ans de résidence pour l’inscription sur les listes électorales, car il ne nous paraît pas raisonnable que des personnes de passage en Corse pour quelques mois, ou même deux ou trois ans, puissent contribuer à déterminer l’avenir de la Corse.







5. Prisonniers : obtenir le respect des engagements



Ces propositions visant à établir une paix juste et durable, il est inenvisageable que leur mise en œuvre ne soit pas accompagnée d’un processus en faveur des prisonniers politiques. La première phase de ce processus est le rapprochement immédiat en Corse, conformément au vœu déjà exprimé unanimement par l’Assemblée de Corse et aux engagements – non tenus – du gouvernement français. L’aboutissement du processus sera évidemment la libération des prisonniers, conséquence logique de l’établissement de la paix.







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Comme on peut le voir, il n’y a pas dans ces « propositions en cinq points » d’éléments se heurtant à des obstacles juridiques - ou même idéologiques - insurmontables, sauf à vouloir laisser la Corse s’enfoncer irrémédiablement dans la crise, en s’accrochant à un statu quo relevant d’une obstination inepte et forcenée. S’agissant de propositions pour un règlement transactionnel de la question corse, nous n’avons pas voulu « placer la barre haut », comme cela se fait souvent dans la perspective de futures négociations. Nous disons simplement ce qui nous paraît indispensable et nous prenons les Corses directement à témoin. Nous leur posons simplement deux questions :

1) Nos propositions vont-elles dans le sens de vos intérêts ?

2) Nos propositions sont-elles raisonnables ?

Si la réponse à ces deux questions est « oui », et si nous parvenons à faire entendre raison à Paris, alors rien ne saurait s’opposer à une solution politique porteuse de paix.





CORSICA NAZIONE INDIPENDENTE






PS encore une fois c'est de l'ninfo de ma part pas un parti pris, ni un débat d'actualité, mais des points d'histoires vu sous un certains angles, pour mieux comprendre le "dessous des cartes" l'excellente émission d'Arte


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Message Publié : 14 Sep 2006 7:18 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Pour plus de précissions voilà la déclaration du FLNC (union des combattants) aux candidiats à la présidetielles :

suit bien sur l'analyse de la jouranliset de l'AFP pour ne pas faire oeuvre de propagande, mais d'analyse d'une situation





mercredi 13 septembre 2006, 19h52
Corse: le FLNC-UC interpelle les présidentiables et continue le "combat"
Par Emmanuel GIROUD


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AJACCIO (AFP) - L'un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, le FLNC-Union des combattants, s'est invité mercredi dans le débat précédant l'élection présidentielle, sommant les candidats de proposer une "véritable solution politique" pour l'île et avertissant qu'il continuerait à "frapper l'occupant".

"La question nationale corse demeure plus que jamais à l'ordre du jour, elle est posée à tous les candidats à des futures échéances présidentielles françaises et se posera immanquablement au prochain président français", écrit le mouvement dans un communiqué authentifié revendiquant des attentats et adressé à Radio Corsica Frequenza Mora (RCFM), l'antenne corse de France Bleu.

Le FLNC-UC revendique ainsi 21 attentats récents ou tentatives dont 16 visant des résidences secondaires de continentaux ou d'étrangers, pour lutter "contre la colonisation de peuplement" et la "dépossession" des Corses de leur terre.

"Nous continuons inlassablement, par le renforcement de nos unités de combat, à occuper la place qui est la nôtre, en frappant l'occupant, ses symboles et ses collaborateurs, tant que ne se dessinera pas une véritable solution politique", avertit le communiqué.

"La question de la terre et son devenir est au coeur de nos priorités", poursuit le FLNC-UC, dénonçant "la littoralisation" de l'habitat, une "économie résidentielle déstructurante" et "l'absence de cadre législatif" garantissant la priorité de l'accession à la propriété au "peuple corse".

Cette question immobilière, dans une île qui connaît une flambée des prix, a été au coeur des débats des Journées nationalistes de Corte (Haute-Corse) début août, certaines franges de Corsica Nazione Indipendente (CNI), le principal parti indépendantiste de l'île qui soutient le FLNC-UC, prônant des solutions musclées.

CNI, l'un des principaux piliers de la coalition nationaliste à l'Assemblée de Corse Unione naziunale (huit élus sur 54), fait circuler depuis peu un projet de "loi sur la terre", en corse, français et anglais, qui réserve l'acquisition de biens immobiliers aux seuls "citoyens corses", originaires de l'île ou y résidant effectivement et à titre principal depuis au moins 10 ans.


Depuis plusieurs mois, le FLNC-UC, mais aussi son rival, le FLNC "du 22 octobre", focalisent leurs actions contre les résidences secondaires dans des attentats de plus en plus nombreux mais de moins en moins dévastateurs.

Parallèlement, le pourcentage des actions contre les bâtiments publics de l'Etat ou de collectivités locales se réduit.

"On remarque très nettement un affaiblissement des mouvements clandestins ces derniers temps, tant au niveau des effectifs que de la technicité des engins, et il est plus facile de viser des villas isolées que des bâtiments publics ou des gendarmeries", commente un haut responsable de la police.

Dans les actions revendiquées par les uns et les autres, le nombre des attentats manqués va croissant et le FLNC "du 22 octobre" a perdu en août trois de ses hommes qui ont sauté avec leurs bombes, soit davantage qu'en 40 années de "plastiquages".

Sur les huit premiers mois de 2006, 176 attentats à l'explosif ou tentatives ont été perpétrés dans l'île, dont 70 ont visé des résidences secondaires. Dans la même période en 2005, 116 actions avaient été recensées, dont 32 contre des résidences secondaires.

112 de ces 176 attentats ou tentatives ont été revendiqués ou attribués à des mouvements "terroristes" par la justice, le reste relevant de contentieux privés ou commerciaux locaux, selon les statistiques des services de Sécurité intérieure à la préfecture de Corse.


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