Faget a écrit :
Karolus , moi aussi j'apprécie l'ironie grinçante et j'ai le sens de l'humour. Mais dans ce cas présent, ça tombe à plat . Pourquoi ? Parce qu'il y a le contexte géopolitique de l'époque.
[...]
Voila, ceci dit sans rancune. Mais je sais que des fois par souci de faire un bon mot on commet un faux-pas.
Cordialement
Vous vous méprenez sur mes intentions. Il n'y a pas d'ironie grinçante dans ce que j'ai dit. Je vous livre le "ressenti" qui a été celui de beaucoup de gens à l'époque, dont moi-même ; et nous étions bien conscients qu'il s'agissait de sauver et d'extraire les civils européens de ce guépier. C'est pourquoi je persiste et je signe : la fibre tricolore française à vibré, un peu comme celle des Américains -tricolore elle aussi
- quand surgit la cavalerie.
Je présume que vous connaissez l'ambiance qui entourait alors la chose militaire en France, mais je rappelle quand même, pour les plus jeunes d'entre nous, que le fait d'armes de Kolwezi a eu lieu à une époque où l'antimilitarisme "primaire" était très palpable (1978, c'était 10 ans après mai 68). L'événement a été "célébré" comme il se devait parce que des vies ont été sauvées, c'est indéniable. Mais il a aussi été "sur-glorifié" par les militaires et par tous ceux qui aimaient l'armée (c'est normal), parce que le 2ème REP a ainsi "lavé" l'image détestable qu'avaient encore les paras pour pas mal de gens, notamment depuis des événements d'Algérie.
Le message en filigrane du livre et du film "La Légion saute sur Kolwezi" est clair : "vous voyez, les paras ne sont pas des fachos et des brutes sans coeur. Ce sont des hommes d'honneur qui combattent pour la bonne cause". On a besoin de l'armée, des paras et du REP. Regardez comment évolue le jeune héros civil du film : antimilitariste au début, il chante la Marseillaise et applaudit la légion à la fin.