Là, je m'incline. Je n'étais pas en Alsace et n'ai aucune idée de la manière dont la question y était perçue. Garaud fit-elle un score supérieur à la moyenne nationale ?

On peut avoir cette idée en tête sans voter pour Garaud ....

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Tout à fait. Je me demandais seulement si, au delà de vos impressions - que je respecte - il y avait moyen de mesurer le phénomène... même très partiellement...

Les articles dans les journaux, les courriers des lecteurs, les enquêtes d'opinion, les sondages, ....

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Appelez-moi Charlie

S'il est un point à critiquer de la politique extérieure mitterrandienne, il s'agit de sa visite complètement inutile les 27 et 28 juin 1992 à Sarajevo. Les Bosniaques et les Croates de Serbie attendent du président qu'il envoie une armée française pour les défendre face aux Serbes de Bosnie dirigés par Radovan Karadzic. Mais il n'en est rien.

Que pensez-vous, de votre côté, de cette décision?

En ce moment, sur ArtePlus7, un documentaire en deux partie est disponible sur «L'affaire Farewell». 2*43min

Pourquoi auraient-ils dû l'être ?

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Pour l'électeur communiste français, Mitterrand, ancien candidat unique de la gauche de 1974 devait avoir une préférence au second tour de 1981, malgré les attaques du PC en vue du premier tour, pour soutenir son propre candidat . Les communistes ont d'ailleurs voté dans l'ensemble pour le candidat de la gauche et le PC en a été récompensé par l'attribution de quatre ministères dans le gouvernement Mauroy. L'opinion - mais pas les initiés j'en conviens - peut donc penser que l'URSS ne cherchera pas à faciliter l'élection d'un homme politique de droite. Et si pourtant!

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Certes.
Mais cela ne répond pas à ma question : pourquoi les russes de 1981 auraient-ils dû être ravis de l'élection de Mitterrand ?
C'est bien ce que vous affirmez, n'est-ce pas ?
Parce que le PS était un parti de gauche comme le PC ?

Selon moi, les soviétiques avaient compris avant tout le mode en France, que le PS français allait "phagocyter" l'électorat de gauche. Lorsque les socio-démocrates l'emportent, les communistes sont cuits, sauf à prendre le pouvoir par un coup de force politique ou militaire ; ce qui n'était plus envisageable en France au début des années 1980.

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Les chefs 'Etat africains habitués à des liens spéciaux avec l'Elysée et à une protection militaire en cas de coup d'Etat, ont été très inquiets de l'élection de Mitterrand d'autant que la gauche dénonçait depuis longtemps la politique africaine de la droite. Mais Tonton les a rassuré et a missionné son fils, surnommé "Papa m'a dit". Les vieilles habitudes ont été reconduites avec leurs avantages des deux côtés.

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Parce que Mitterrand avait pris quatre ministres communistes au gouvernement et que le PCF était aux ordres du Kremlin.

Anecdote à ce sujet :

Fusionné

bonsoir :
J'aimerai savoir votre opinion sur mitterrand, car depuis toujours je n'arrête pas de rencontrer des gens qui le détestent, hors personnellement je trouve qu'il a fait des réformes qui s'appliquent à son temps...

je suis un débutant donc ne sortez pas vos baguettes

Bonjour,

De gauche en politique depuis "toujours", j'ai connu vers 18/25 ans une grande passion pour le personnage François Mitterrand... Quant à porter un jugement ? Lui même disait : "En politique, on se fixe comme programme un marathon et si à la fin on a parcouru 100 mètres c'est déjà très bien"... L'espérance soulevée en mai 1981 (j'avais 14 ans) a été extraordinaire (comparable je pense à l'élection d'Obama). Les décisions des premiers mois ont été bienvenues, révolutionnaires et lourdement symboliques : nationalisations, abolition de la peine de mort, suppression de juridictions spéciales, dépénalisation de l'homosexualité, retraite à 60 ans, decentralisation, ... Puis, puis, bien sont venues les fortes oppositions (sur l'école notamment), les problèmes, le tout dans un contexte de forte crise économique. Avec un discours électoral très à gauche (la rupture avec le capitalisme), Mitterrand était un social démocrate pragmatique (quand on a commencé à l'extrême-droite idéologique, c'est déjà un beau chemin). Le choix fondamental ce sont les 10 jours de 1983 quand il a balancé entre un virage à gauche toute qui allait isoler la France et démantibuler la construction européenne (et pour aller vers quoi ?) et une politique néo libérale, monétariste, qui à terme allait améliorer les données de base de l'économie mais à un coût social énorme. Je pense qu'il a vraiment hésité mais finalement (en accord avec Fabius et Beregovoy) il a choisi la deuxième voie. Pour le reste, il a géré comme il pouvait, avec les moyens à la fois considérables et parfois dérisoires qu'il possèdait. Comme souvent, la fin du règne fut triste. Le vieil homme malade ne se maîtrisait plus; 14 ans de pouvoir avait dû lui donner la sensation que l'état c'était lui. Modéré: comparaison sans objet et hors limites chronologique du forum (P.M.) et Je suis reconnaissant à Mitterrand du grand-Louvre, de l'Arche. Je lui en veux pour sa passivité criminelle dans l'affaire du Rwanda, et en général pour la poursuite de la France-Afrique, pour ses manoeuvres visant à donner de la force au FN pour affaiblir la droite, pour les écoutes. A l'aune de De Gaulle, évidemment, (même si je n'aime pas beaucoup ce "grand homme") il est plus modeste. En comparaison de son prédécesseur et de ses successeurs, c'est un géant humain et politique. Quoique, les premières années du septennat de Giscard ont été fertiles en réforme aussi. Je pense que le temps venant, face à la mondialisation, il a choisi de ciseler son destin personnel plutôt que d'agir sur l'histoire ...

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"Vivre toute sa vie, aimer tout son amour, mourir toute sa mort" Ste Thérèse d'Avilla.
"Qu'il eut été fade d'être heureux .." Marguerite Yourcenar.

Je retiendrai quand même une époque de grande liberté d'expression, une époque pendant laquelle le politiquement correct était encore l'exception, sans avoir à se retourner pour regarder si quelqu'un ne vous observe pas de travers si par malheur vous aviez osé dire quelque chose qui dépasse une idiote ligne jaune dans quelque domaine que ce soit d'ailleurs.
Le tout, il est vrai dans une période de profonde crise économique (il suffit de songer aux démantèlements de toutes nos industries traditionnelles en particulier pendant la première moitié des années 80). Le plus amusant reste la critique de la politique de relance alors même qu'actuellement on ne fait que ça à travers le monde.
On ne refera pas l'histoire mais qui sait si Mitterrand n'avait pas raison en fin de compte trop tôt dans un monde qui, à l'époque, ne rêvait déjà plus que d'amoindrissement du rôle de l'état.
Sans polémique aucune bien évidemment! Je ne tiens pas à devoir me retourner!

Mitterrand est haie aujourd'hui car l'affaire de Mazarine, sa maladie ont mit en lumière l'opacité de l'état Français et l'asservissement de toutes les instances de la nation au pouvoir présidentiel. Les journalistes haïssent celui qui fut leur maitre.
Toute l'histoire de Mitterrand semble être un immense mensonge, conjugale sa maitresse à l'Elysée avec sa fille Mazarine, la seconde guerre mondiale comme résistant après avoir participé au gouvernement de Vichy, la guerre d'Algérie, le petit clamart, les écoutes, ce grand bourgeois de gauche etc..
Avoir une opinion sur Mitterrand est aussi une tromperie, ce qui reste c'est le sentiment d'avoir été escroqué par quelqu'un en qui on avait fondé beaucoup d'espoirs. On est aveuglé par cette espérance jusqu'au moment ou on réalise, à sa mort en voyant cette fille de 20ans dont on n'avait jamais entendu parler... Et il ne reste que de l'amertume.
Ne venez pas me raconter que vous étiez au courant avant ;-)
Si on n'aime pas Mitterrand aujourd'hui c'est qu'il nous a fait savoir ce que notre 'république' avait réellement dans le ventre.