Il y a son discours à l'Albert Hall de Londres, en novembre 1942, qui semble excellent, mais je n'en ai lu que des extraits.
Faget a écrit :
.Qu'est-ce que c'est que cette légende ?
Les postes à transistors durant les trente glorieuses étaient d'un prix très abordables et en plus dans les Foyers du soldat, ils étaient vendus, comme les autres articles, détaxés et avec un bénéfice minime destiné à subventionner un fonds de secours.Il n'y avait eu aucune opération macchiavélique de distribution gratuite.
Autant pour moi. Peut-être cette légende provient-elle d'un mot du général, rapporté après coup : " L'armée ! L'armée ! Vous savez ce que c'est l'armée, en ce moment ? Ce sont 500 000 gaillards qui ont l'oreille collée à leur transistor."
A l'évidence, De Gaulle avait mesuré l'importance de ce moyen de communication direct avec les soldats, et savait qu'il serait entendu.
Aigle a écrit :
j'ai un faible pour le 30 mai 68.car ce jour là il a sauvé la république, la démocratie, etc ... en un mot la Civilisation face au déferlement barbare...
Il a sauvé les institutions de la 5ème République. L'hypothèse du "déferlement barbare" ne tient guère, même s'il s'en est servi dans son argumentation.
N'importe, c'est aussi un de mes préférés. Par le ton, l'argumentation et surtout l'opportunité politique : les bons mots au bon moment.
Ajoutons à ça le placement tactique : sa disparition pendant 24 heures, et sa décision de parler à 16 heures. Jean Lacouture, qui était alors journaliste au Monde, souligne que cet horaire a d'abord paru singulier, avant que les journalistes ne comprennent : De Gaulle s'adressait au peuple assemblé, toutes affaires cessantes. A cette heure-là, on pouvait être assuré que chacun, sur son lieu de travail, trouverait un transistor, et que le discours serait écouté en groupes.