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Message Publié : 18 Déc 2021 16:59 
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Pierre de L'Estoile
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Vézère a écrit :
En quittant l'OTAN, la France ne se donne pas le droit d'abandonner ses alliés en cas d'agression.
C'est l'OTAN qui ne protégeait pas les européens de l'Ouest. A posteriori, cela s'est su. Kissinger par exemple l'a dit à Michel Rocard, mais d'autres aussi: les Américains n'auraient PAS déclenché le feu nucléaire même si les Soviétiques avaient mis un pied en Europe de l'Ouest.
En fait, la France n’a pas quitté l’OTAN. L’OTAN est la traduction concrète de l’Alliance atlantique sous la forme d’un dispositif qui garantit l’interopérabilité des unités militaires des différents pays. En cas d’action commune sont constituées des task forces à partir d’éléments fournis par les différentes armées nationales qui coopèrent selon des standards prédéfinis. Cela peut se faire très rapidement mais implique en amont une standardisation des matériels et des procédures d’emploi, notamment en matière de transmissions et une diffusion en permanence de renseignements sur la menace. La France ne s’est jamais mise à l’écart de ce dispositif et a continué à participer aux exercices organisés dans le cadre de l’OTAN comme, par exemple celui-ci mené en 2019.

Ce que de Gaulle a décidé est la sortie du commandement intégré. A vrai dire, je sais mal quelles en sont les conséquences concrètes mais, visiblement, depuis de Gaulle, la France a préféré apporter sa contribution plutôt que mutualiser des moyens. Par exemple elle ne participe pas au programme AWACS de l’OTAN. Elle possède ses propres AWACS, ceux-ci pouvant, à l’occasion exécuter des missions dans un cadre OTAN.

Ce qui déplaisait le plus à de Gaulle étaient les bases aériennes américaines installées sur le sol français sur l’activité desquelles le gouvernement français n’avait quasiment aucun contrôle.

La dissuasion nucléaire est une question différente. Il était entendu depuis le début qu’elle serait proprement nationale. Mais cela n’impliquait pas de quitter le commandement intégré de l’OTAN. Du reste, le retour décidé en 2008 n’a en rien modifié le caractère strictement national de la dissuasion stratégique française.


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Message Publié : 18 Déc 2021 19:47 
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Barbetorte a écrit :

Ce qui déplaisait le plus à de Gaulle étaient les bases aériennes américaines installées sur le sol français sur l’activité desquelles le gouvernement français n’avait quasiment aucun contrôle.

J'ai déjà raconté dans quelles conditions ahurissantes De Gaulle avait appris du commandant en chef américain de l'OTAN que les objectifs visés par les missiles américains installés sur le sol français, ces objectifs lui resteraient inconnus.

Là on parle de bien plus grave que l'activité des bases aériennes. On parle de missiles nucléaires qui décollent de France pour aller vitrifier des cibles (des villes - et là on parle en millions de civils - des installations militaires, des concentrations de troupes ? Mystère !) en Union Soviétique et/ou dans les pays de l'Est. (Lesquels ? Mystère !) Quel pays souverain, s'il dispose ou peut disposer à moyen terme des moyens de son autodéfense, accepterait un empiètement pareil ? (Qui d'ailleurs le condamne à être le premier vitrifié en retour !)

Ce dialogue a eu lieu, sauf erreur, dès que De Gaulle fut installé au pouvoir. Je pourrais vérifier la date exacte. Mais il est plus que probable que dès cet instant la décision de De Gaulle était actée dans son esprit. "Général, dites-vous bien, et dites à vos supérieurs, que c'est la dernière fois qu'un chef d'état français entend cette réponse-là". Je crois que c'est assez clair et je ne vois pas ce que ça peut signifier d'autre que la sortie du commandement intégré et bien évidemment l'expulsion des missiles américains de notre sol. (Qu'ils aillent donc attirer la foudre ailleurs !)

Le lien avec l'activité des bases aériennes, c'est que le dispositif opérationnel de l'OTAN dans le domaine nucléaire incluait le SACEUR (Strategic Air Command in Europe) ce qui comprenait les bombardiers stratégiques, (porteurs de charges nucléaires) avec à sa tête un CINC SACEUR (Commandant en chef de la chose, bien entendu américain puisqu'ils en tenaient le monopole d'emploi) qui décidait de quels aérodromes ils allaient décoller, en première comme en deuxième frappe.

Dans quelle cervelle américaine a-t-il pu germer l'idée que De Gaulle pourrait accepter de telles dispositions ?

Agressif ? De Gaulle n'est pas chargé de gérer l'OTAN ou d'y négocier sa place (le CENTAG est sous commandement français ? c'est un lot de consolation !) il est chargé avant toute chose de diriger la France au mieux de ses intérêts. Et dès qu'il aura les moyens nucléaires de quitter cette position de vassal, il le fera.

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Message Publié : 19 Déc 2021 15:33 
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Pierma a écrit :
Ce dialogue a eu lieu, sauf erreur, dès que De Gaulle fut installé au pouvoir. Je pourrais vérifier la date exacte. Mais il est plus que probable que dès cet instant la décision de De Gaulle était actée dans son esprit.

A l'origine de la décision "politique" de 1966, il y a :
- La réponse américaine au mémorandum de 1958 qui prouve le souhait de Washington de ne pas faire évoluer sa tactique vis-à-vis de l'OTAN ;
- Le retrait français du commandement intégré de la flotte en Méditerranée en mars 1959, suivi du refus de stocker des armes nucléaires américaines sur le sol national en mai 1959, premières épreuves de force militaires ;
- Enfin, l'escalade post-1962 avec le refus de replacer les forces françaises enlevées du commandement OTAN dans le cadre de la guerre d'Algérie et malgré son issue, le retrait du commandement intégré de la flotte d'Atlantique en 1963, enfin le départ des officiers français de l'état-major naval interallié en avril 1964.

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Message Publié : 19 Déc 2021 15:42 
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Kehl fut bien annexée à la France de 1945 à 1953, la Sarre fut sous protectorat français jusqu'au 1er janvier 1957. De Gaulle voulait au sortir de la guerre que l'Allemagne soit divisée en plusieurs Etats, mais il ne rencontra guère d'écho auprès des autres alliés. Il est aussi à noter que la zone d'occupation française refusa d'accueillir les Allemands ethniques déplacés des territoires devenus soviétiques polonais, tchèques ou yougoslaves.

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Message Publié : 19 Déc 2021 20:57 
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Jean-Marc Labat a écrit :
Il est aussi à noter que la zone d'occupation française refusa d'accueillir les Allemands ethniques déplacés des territoires devenus soviétiques polonais, tchèques ou yougoslaves.

Dans cette période où le problème n°1 des Allemands était de manger, les Français affamés aussi tiraient plus de calories de leur zone d'occupation qu'ils n'en apportaient. Donc des bouches à nourrir supplémentaires, sans compter les inquiétudes éventuelles sur l'entrée d'espions "venus du froid"... (Les "réfugiés" constituaient une bonne porte d'entrée éventuelle. C'est une simple hypothèse de ma part, je soupçonne que ça s'est fait et c'était le moment idéal : des réfugiés sans papiers se voyaient accueillis, avec un passeport provisoire de la Croix-Rouge... Ce fut en tous cas la méthode utilisée par nombre de Juifs survivants pour gagner clandestinement la Palestine.)

Excuses pour le HS. (A noter que De Gaulle avait obtenu des compensations mineures sur le tracé de la frontière alpine italienne.)

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Message Publié : 19 Déc 2021 21:22 
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Pierre de L'Estoile
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Pierma a écrit :
J'ai déjà raconté dans quelles conditions ahurissantes De Gaulle avait appris du commandant en chef américain de l'OTAN que les objectifs visés par les missiles américains installés sur le sol français, ces objectifs lui resteraient inconnus.
Cela nous ramène à une vieille discussion très intéressante : http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=50&t=39519&hilit=Ailleret+Lemnitzer&start=0

Effectivement, la philosophie était, pour de Gaulle, comme vous le disiez, alliance sans subordination.

Cet échange entre de Gaulle et le commandant opérationnel de l’OTAN (SACEUR) était en fait un jeu de théâtre qui n’avait rien d’ahurissant. De Gaulle n’en avait rien appris parce qu’il savait très bien que les Américains faisaient à peu près ce qu’ils voulaient sur les bases où ils s’étaient installés en France comme ailleurs : l’OTAN étant financé pour au moins les deux tiers par les Etats-Unis, le commandement opérationnel étant exercé par un Américain, les unités présentes sur les bases étant purement américaines et les forces américaines mettant en œuvre des moyens technologiques dont ne disposaient pas les Européens, satellites d’observation notamment, il ne pouvait en être autrement. Il était évident que les choses sérieuses ne se décidaient pas dans les murs du SHAPE mais au Pentagone. De Gaulle avait d’ailleurs dû faire le point au préalable sur la question avec le chef d’Etat-major français. Le général américain aurait pu répondre comme un diplomate par la langue de bois en reprenant les généralités sur la menace soviétique décrite dans les documents OTAN dont la France était destinataire mais il a préféré répondre en rappelant à la réalité le président de la République française, réalité qui était que l’OTAN était une sorte de pâté aux alouettes composé d’un cheval, les Etats-Unis, pour une alouette, les pays européens. Mais surtout un « président normal », ce que de Gaulle n’était pas, se serait contenté d’exposer sa position sur la mise en œuvre des forces de l’Alliance au président américain par la voie diplomatique.
Il faut par ailleurs observer que plus de six ans s’étaient passés entre cette sorte de coup d’éclat et la décision de faire évacuer les bases américaines. Toutefois, auparavant, comme le souligne Jadis, de Gaulle s’était opposé en 1959 à la présence d’armes nucléaires américaines sur le sol français - il n’y a jamais eu de missiles nucléaires américains qui auraient pu décoller de France pour aller vitrifier des cibles en URSS ou en Europe de l’est – et avait retiré en deux temps, 1959 et 1962, les forces navales françaises du commandement permanent de l’OTAN.
Un article wikipedia traite des relations entre la France et l’OTAN : https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_France_et_l%27OTAN#De_Gaulle_:_l'Alliance_sans_l'int%C3%A9gration_(1958-1969).
Sur le site de l’OTAN on trouve également cette étude : https://www.nato.int/acad/fellow/98-00/giglioli.pdf.

Trois raisons cumulées me semblent expliquer la décision prise en 1966 par de Gaulle :
- sa conviction que la menace soviétique s’était éloignée : le bloc de l’est n’avait pas l’intention d’attaquer le bloc de l’ouest ;
- le rejet de sa proposition d’un commandement tri-partite Etats-Unis, Royaume-Uni, France ;
- sa volonté de garder un entier contrôle sur le territoire national et son espace aérien.

Celle-ci ne faisait pas consensus dans la sphère politique. Un Jean Lecanuet ou un Jean-Jacques Servan-Schreiber ne voyaient aucun inconvénient à rester sous hégémonie américaine. Les militaires eux-mêmes étaient un peu inquiets comme le révèle (note 15 du deuxième document donné en lien).


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Message Publié : 23 Fév 2022 10:59 
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Je viens un peu après la bataille pour élargir un peu le sujet, notamment au niveau des périodes pour revenir au De Gaulle de 1940-1945 qui reste à mon sens indissociable du De Gaulle des années 1960.

Durant la guerre, De Gaulle se révèle comme un animal politique extrêmement habile. De simple colonel, devenu général qui adopte une posture courageuse lors de son appel du 18 juin 1940, il devient l'un des vainqueurs de la guerre.

D'ailleurs, pourquoi la France, humiliée, occupée par les Allemands, puis libérée par les Anglo-Américains avec une contribution, modeste, de l'armée de la France Libre et de la résistance, fut-elle invitée à la table des vainqueurs quand un Etat comme la Pologne, qui ne capitula pas et mena la guerre aussi bien au sein de l'armée Rouge qu'au sein des alliés Occidentaux fut tout bonnement occupé puis satellisé?

De Gaulle manœuvra-t-il afin d'être invité au banquet des vainqueurs ou fut-il surtout "utilisé" par les Anglo-Américains?

Je vois les avantages de mettre en avant De Gaulle pour les alliés occidentaux :
- Damer le pion aux communistes très représentés au sein de la Résistance et éviter un possible basculement de la France dans le giron Soviétique.
- Etre un appui pour Churchill dans les négociations avec les Américains et les Soviétiques, étant le dirigeant d'une puissance coloniale Européenne qui restait redevable des Anglais.


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Message Publié : 23 Fév 2022 18:47 
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Olskok a écrit :

De Gaulle manœuvra-t-il afin d'être invité au banquet des vainqueurs ou fut-il surtout "utilisé" par les Anglo-Américains?

ça pour manoeuvrer il a manoeuvré ! :!:

partir de rien, et se trouver dans les rangs des vainqueurs - avec un doit de veto à l'ONU - ça demandait pour le moins un talent politique sans faille.

Quant à De Gaulle "utilisé", quand on connait le caractère du bonhomme ! :rool:

Citer :
Je vois les avantages de mettre en avant De Gaulle pour les alliés occidentaux :
- Damer le pion aux communistes très représentés au sein de la Résistance et éviter un possible basculement de la France dans le giron Soviétique.

ça c'est la position et la ligne tenues par Eisenhower, qui ne voulait en aucun cas se "taper" le gouvernement militaire de la France et gérer d'éventuels troubles civils ou politiques sur les arrière des armées alliées en France. Il a su repérer que De Gaulle avait le pas sur la Résistance, et était prêt à assurer fermement l'ordre et le retour à la démocratie en France. De Gaulle lui doit beaucoup.

En revanche Roosevelt détestait De Gaulle - militaire et donc apprenti dictateur, dans sa vision - et lui est resté hostile du début à la fin de leur face à face. (Au point de vouloir pour la France un gouvernement militaire d'occupation, comme pour un allié de l'Allemagne vaincue, solution qui avait prévalu en France. Roosevelt qui n'avait jamais voulu voir la France ailleurs qu'à Vichy restait logique avec lui-même.)
Citer :
- Etre un appui pour Churchill dans les négociations avec les Américains et les Soviétiques, étant le dirigeant d'une puissance coloniale Européenne qui restait redevable des Anglais.

C'est l'inverse : Churchill a été, sur la fin, un appui sans faille à De Gaulle. (Et ce n'était pas faute de s'être beaucoup "frottés", entre deux caractères aussi marqués.)

Par exemple la zone d'occupation française en Allemagne a été prise sur la zone anglaise - Staline, qui ne raisonnait que sur la taille des armées, ne voulait pas céder à De Gaulle un pouce de terrain allemand - et la participation de la France à l'ONU lui doit sans doute beaucoup.

Churchill mesurait le danger de se retrouver seul en Europe face à Staline, une fois les "boys" américains rembarqués. Il ne concevait pas d'équilibre européen sans la France, ce qui est une vision géopolitique saine.

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Message Publié : 23 Fév 2022 22:46 
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Pierre de L'Estoile
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Invitée à la table des vainqueurs …

Il faudrait s’entendre sur ce qu’on entend pas là. Les vainqueurs sont les 26 nations ayant participé à la Déclaration des Nations-unies signée le 1er janvier 1942 par laquelle elles s’engageaient à lutter jusqu’à la victoire finale contre l’Allemagne nazie. Les principaux signataires en sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’URSS et la Chine. Parmi les 22 autres figurent la Pologne dont le gouvernement en exil s’était réfugié à Londres. La France Libre n’a pu signer en tant qu’Etat souverain mais a toutefois adhéré à la Déclaration le 2 janvier 1942. L’adhésion engageant la République Française internationalement reconnue a été signée par l’ambassadeur de France à Washington le 2 janvier 1945.

La Pologne tout comme la France faisaient donc partie des vainqueurs lors de la capitulation allemande les 7 et 8 mai 1945. L’acte du 7 mai a été signé à Berlin par le général Bedell-Smith en tant que représentant du Commandant suprême des Forces expéditionnaires alliées et par le général Sousioparov en tant que représentant du haut commandement soviétique ainsi que, à titre de témoin, par le général Sevez de l’armée française. Le général Bedell-Smith a donc signé pour la Pologne et aussi pour la France. L’acte du 7 mai a été réitéré le lendemain à Moscou. Ont signé l’acte du 8 mai le maréchal de l’air Tedder en tant que représentant du Commandant suprême des Forces expéditionnaires alliées et par le maréchal Joukov au nom du haut commandement suprême de l’Armée rouge ainsi que, en tant que témoin, par le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la Première armée française et le général Spaatz, commandant des forces aériennes stratégiques des Etats-Unis. Le maréchal Tedder a donc signé le 8 mai, comme l’avait fait la veille le général Bedell-Smith, aussi bien pour la Pologne que pour la France.

La France se distinguait de la Pologne sous deux aspects, tout d’abord sa participation militaire à la lutte contre l’Allemagne et ensuite l'importance de sa position à l’échelle mondiale.

L’armistice de 1940 et la collaboration du régime de Vichy avec le régime nazi mettaient la France dans une position morale inconfortable, mais matériellement, en 1945, la France pesait plus, à l’échelle du monde, que la Pologne, que ce fût par son potentiel économique, l’étendue de son empire colonial, ses représentations diplomatiques et son rayonnement culturel. Alors que la Pologne était restée occupée presque jusqu’à la fin par l’Allemagne pour malheureusement tomber ensuite sous l’hégémonie soviétique, la France avait retrouvé sa souveraineté en Afrique du nord dès novembre 1942 ce qui lui permit de participer aux opérations militaires avec les Alliés de façon modeste mais non négligeable et, quantitativement, bien plus que la résistance polonaise. Si je ne trompe, sur les 450 000 combattants ayant débarqué en Provence en août 1944, 250 000 appartenaient à l’armée française.

Le retour de la France comme grande puissance dans le jeu des nations s’est concrétisé par le siège permanent qui lui a été attribué au Conseil de sécurité des Nations Unies. La chronologie de la création de l’Organisation des Nations Unies est retracée dans un article paru dans le numéro 102 de la revue Espoir en 1995.

La France n’ayant pas de gouvernement reconnu internationalement ne put participer aux travaux préparatoires à la création de l’Organisation des Nations Unies. La position de la France y avait toutefois été discutée. Un petit nombre de grandes puissances devaient détenir une position prééminente. Pour Roosevelt c’étaient les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’URSS. Churchill souhaitait y ajouter la France. Il fut finalement convenu à la conférence de Dumbarton Oaks du 21 août au 7 octobre 1944, sur insistance britannique, que la France occuperait un siège permanent au Conseil de sécurité. Comme le Gouvernement provisoire, qui avait succédé le 2 juin 1944 au Comité français de libération nationale, n’avait pas encore été reconnu, il fut convenu qu’elle l’occuperait en temps voulu. Ce fut possible dès le 23 octobre 1944, le GRPF ayant été reconnu le 23 octobre par les USA, l’URSS, le Royaume-Uni et le Canada, et la France participa en tant que membre des Nations Unies à part entière à la conférence de San Francisco du 25 avril au 26 juin 1945 mais non toutefois en tant que puissance invitante.

Il est certain que, s’il n’y avait pas eu un de Gaulle incarnant dès 1940 la résistance française contre l’Allemagne, la France ne serait pas devenue, à la différence de l’Allemagne et du japon, puissances vaincues, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. Mais, si de Gaulle a su convaincre les Alliés que la France n’était pas seulement un pays libéré mais un pays victorieux, ce n’était pas seulement grâce à son génie politique, c’était surtout en raison de la participation effective française aux opérations et en raison de ce que la France allait redevenir après la guerre. A cet égard, elle peut être comparée à la Chine, qui était une puissance militaire modeste en 1945 et, de plus, un pays sous-développé mais qui, en raison de l’étendue de son territoire et de sa population, deviendrait une grande puissance.

Aujourd’hui, la France fait partie, en terme de PIB, des sept plus grandes puissances économiques, au cinquième rang ex-aequo avec le Royaume-Uni et l’Inde : https://www.bfmtv.com/economie/la-verif-la-france-est-elle-redevenue-la-cinquieme-puissance-economique-en-2021_AN-202109070209.html. En 1945, malgré les pertes dues à la guerre, elle devait occuper le même rang et elle l’a conservé, ce qui était prévisible. La Pologne était et est restée loin derrière. Cela suffit à expliquer la différence des positions occupées dans les rapports internationaux par les deux pays. Bien sûr, il y a encore eu la mise sous tutelle de l’URSS de tous les pays où avait pénétré l’Armée Rouge mais c’est une autre histoire.

Pierma a écrit :
Par exemple la zone d'occupation française en Allemagne a été prise sur la zone anglaise -
Si j'en crois cet article: https://wiko.wiki/fr/Zone_d%27occupation_fran%C3%A7aise_en_Allemagne, la zone d'occupation française a été prise sur les deux zones américaines et britanniques initialement prévues.


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Message Publié : 24 Fév 2022 11:15 
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Olskok a écrit :
Durant la guerre, De Gaulle se révèle comme un animal politique extrêmement habile. De simple colonel, devenu général qui adopte une posture courageuse lors de son appel du 18 juin 1940, il devient l'un des vainqueurs de la guerre. D'ailleurs, pourquoi la France, humiliée, occupée par les Allemands, puis libérée par les Anglo-Américains avec une contribution, modeste, de l'armée de la France Libre et de la résistance, fut-elle invitée à la table des vainqueurs quand un Etat comme la Pologne, qui ne capitula pas et mena la guerre aussi bien au sein de l'armée Rouge qu'au sein des alliés Occidentaux fut tout bonnement occupé puis satellisé?

Olskok a écrit :
Je vois les avantages de mettre en avant De Gaulle pour les alliés occidentaux :
- Damer le pion aux communistes très représentés au sein de la Résistance et éviter un possible basculement de la France dans le giron Soviétique.
- Etre un appui pour Churchill dans les négociations avec les Américains et les Soviétiques, étant le dirigeant d'une puissance coloniale Européenne qui restait redevable des Anglais.

D'abord, il faut remettre la place de la France dans le conflit en perspective - tentative d'alliance franco-britannique aux derniers jours avant la capitulation française en 1940, accord politique des Chequers en août 1940 avec l'embryon de gouvernement de France Libre et puis reconnaissance de la France Libre, notamment par l'URSS, dont l'ambassadeur quitte Vichy pour Londres. De Gaulle bataille jour et nuit pour faire reconnaître la place française, forcer le destin (comme pendant l'affaire de St-Pierre-et-Miquelon ou les négociations de Beyrtouh, en 1941), voit émerger des forces contraires (Darlan, Giraud), est forcé au mariage entre forces françaises en 1943 et ferraille jusqu'au dernier moment, en provoquant l'accueil de Bayeux puis la libération de Paris. C'est donc d'abord l'incroyable personnalité du Général, il faut relire ce que Julian Jackson a trouvé dans les archives britanniques, qui explique cette présence.

Pierma a écrit :
En revanche Roosevelt détestait De Gaulle - militaire et donc apprenti dictateur, dans sa vision - et lui est resté hostile du début à la fin de leur face à face. (Au point de vouloir pour la France un gouvernement militaire d'occupation, comme pour un allié de l'Allemagne vaincue, solution qui avait prévalu en France. Roosevelt qui n'avait jamais voulu voir la France ailleurs qu'à Vichy restait logique avec lui-même.)

Roosevelt est surtout méfiant vis-à-vis du général de Gaulle, car les Français Libres des Etats-Unis sont divisés, voire très critiques du personnage auprès des cercles américains (notamment Monnet)... et que les Américains penchés sur le sort français ont d'autres "champions". L'amiral Leahy, ancien ambassadeur, devenu chef d'état major particulier du président américain, suit le parcours de Darlan, tandis que Robert Murphy, longtemps conseiller d'ambassade à Paris puis à la tête d'une mission franco-américaine en AFN pendant le début de la guerre, penche pour Giraud. Leahy et Murphy estiment ainsi que l'armée française ne ralliera pas de Gaulle, qui reste hanté par l'échec devant Dakar.
En fait, il faut attendre tout début juin 1944 pour que les relations se réchauffent avec des courriers du Général à Murphy... dans lesquels il promet de contrôler les forces communistes.

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Message Publié : 24 Fév 2022 11:58 
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Barbetorte a écrit :
Pierma a écrit :
Par exemple la zone d'occupation française en Allemagne a été prise sur la zone anglaise -
Si j'en crois cet article: https://wiko.wiki/fr/Zone_d%27occupatio ... _Allemagne, la zone d'occupation française a été prise sur les deux zones américaines et britanniques initialement prévues.

Sur ce point précis, si j'en crois la thèse de Hélène Perrein-Engels sur la présence française en Allemagne (Université de Metz, 1994), la zone française aurait été constituée à partir de la zone anglaise initiale (Sarre, Palatinat, territoires de la rive gauche du Rhin jusqu'à Remagen avec Trèves, Coblence et Montabaur) et de la zone américaine initiale (Sud du Pays de Bade, Sud du Wurtemberg, cercle du Lindau sur le lac de Constance, quatre cercles de la Hasse sur la rive droite du Rhin).

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Message Publié : 24 Fév 2022 12:47 
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Il faut certes remettre la place de la France dans le conflit mais il faut aussi considérer quelles étaient les perspectives d’avenir. Ne pas l’admettre compter parmi les grandes nations ayant une position prééminente dans l’organisation des Nations Unies, ne pas lui attribuer une zone d’occupation en Allemagne aurait été hypothéquer l’avenir. Quelle aurait alors été la position de la France vis à vis des Alliés occidentaux et de l’URSS ? Lui refuser de lui accorder un rang de grande puissance était prendre le risque qu’elle prenne dans l’après-guerre des distances par rapport aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et donc qu’elle se rapproche de l’URSS, ce qui était aussi une hantise de Roosevelt.


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Message Publié : 24 Fév 2022 13:49 
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Pourtant, les Américains et les Soviétiques ont tenté de refuser ce rôle international de la France en 1944-1945, en oubliant d'inviter le général de Gaulle à Yalta puis Potsdam. C'est d'ailleurs pour être présent dans les débats sur l'Europe de l'Est que de Gaulle se rend à Moscou pour signer un traité franco-soviétique puis reconnaît le Comité communiste de Lublin.

Vous avez raison de noter que les Anglais ont rapidement pris conscience de devoir compter sur un allié français face à l'ennemi soviétique - la francophilie prend alors le pas sur la gaullophobie, ce qui explique les menées diplomatiques de Churchill à Yalta (siège au Conseil de sécurité, siège à la Commission de contrôle interalliée de Berlin), avec le soutien de Harry Hopkins, le conseiller spécial de Roosevelt.

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Message Publié : 25 Fév 2022 15:42 
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Barbetorte a écrit :
Invitée à la table des vainqueurs …

Il faudrait s’entendre sur ce qu’on entend pas là. Les vainqueurs sont les 26 nations ayant participé à la Déclaration des Nations-unies signée le 1er janvier 1942 par laquelle elles s’engageaient à lutter jusqu’à la victoire finale contre l’Allemagne nazie. Les principaux signataires en sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’URSS et la Chine. Parmi les 22 autres figurent la Pologne dont le gouvernement en exil s’était réfugié à Londres. La France Libre n’a pu signer en tant qu’Etat souverain mais a toutefois adhéré à la Déclaration le 2 janvier 1942. L’adhésion engageant la République Française internationalement reconnue a été signée par l’ambassadeur de France à Washington le 2 janvier 1945.

La Pologne tout comme la France faisaient donc partie des vainqueurs lors de la capitulation allemande les 7 et 8 mai 1945. L’acte du 7 mai a été signé à Berlin par le général Bedell-Smith en tant que représentant du Commandant suprême des Forces expéditionnaires alliées et par le général Sousioparov en tant que représentant du haut commandement soviétique ainsi que, à titre de témoin, par le général Sevez de l’armée française. Le général Bedell-Smith a donc signé pour la Pologne et aussi pour la France. L’acte du 7 mai a été réitéré le lendemain à Moscou. Ont signé l’acte du 8 mai le maréchal de l’air Tedder en tant que représentant du Commandant suprême des Forces expéditionnaires alliées et par le maréchal Joukov au nom du haut commandement suprême de l’Armée rouge ainsi que, en tant que témoin, par le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la Première armée française et le général Spaatz, commandant des forces aériennes stratégiques des Etats-Unis. Le maréchal Tedder a donc signé le 8 mai, comme l’avait fait la veille le général Bedell-Smith, aussi bien pour la Pologne que pour la France.

La France se distinguait de la Pologne sous deux aspects, tout d’abord sa participation militaire à la lutte contre l’Allemagne et ensuite l'importance de sa position à l’échelle mondiale.


L’armistice de 1940 et la collaboration du régime de Vichy avec le régime nazi mettaient la France dans une position morale inconfortable, mais matériellement, en 1945, la France pesait plus, à l’échelle du monde, que la Pologne, que ce fût par son potentiel économique, l’étendue de son empire colonial, ses représentations diplomatiques et son rayonnement culturel. Alors que la Pologne était restée occupée presque jusqu’à la fin par l’Allemagne pour malheureusement tomber ensuite sous l’hégémonie soviétique, la France avait retrouvé sa souveraineté en Afrique du nord dès novembre 1942 ce qui lui permit de participer aux opérations militaires avec les Alliés de façon modeste mais non négligeable et, quantitativement, bien plus que la résistance polonaise. Si je ne trompe, sur les 450 000 combattants ayant débarqué en Provence en août 1944, 250 000 appartenaient à l’armée française.

Le retour de la France comme grande puissance dans le jeu des nations s’est concrétisé par le siège permanent qui lui a été attribué au Conseil de sécurité des Nations Unies. La chronologie de la création de l’Organisation des Nations Unies est retracée dans un article paru dans le numéro 102 de la revue Espoir en 1995.

La France n’ayant pas de gouvernement reconnu internationalement ne put participer aux travaux préparatoires à la création de l’Organisation des Nations Unies. La position de la France y avait toutefois été discutée. Un petit nombre de grandes puissances devaient détenir une position prééminente. Pour Roosevelt c’étaient les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’URSS. Churchill souhaitait y ajouter la France. Il fut finalement convenu à la conférence de Dumbarton Oaks du 21 août au 7 octobre 1944, sur insistance britannique, que la France occuperait un siège permanent au Conseil de sécurité. Comme le Gouvernement provisoire, qui avait succédé le 2 juin 1944 au Comité français de libération nationale, n’avait pas encore été reconnu, il fut convenu qu’elle l’occuperait en temps voulu. Ce fut possible dès le 23 octobre 1944, le GRPF ayant été reconnu le 23 octobre par les USA, l’URSS, le Royaume-Uni et le Canada, et la France participa en tant que membre des Nations Unies à part entière à la conférence de San Francisco du 25 avril au 26 juin 1945 mais non toutefois en tant que puissance invitante.

Il est certain que, s’il n’y avait pas eu un de Gaulle incarnant dès 1940 la résistance française contre l’Allemagne, la France ne serait pas devenue, à la différence de l’Allemagne et du japon, puissances vaincues, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. Mais, si de Gaulle a su convaincre les Alliés que la France n’était pas seulement un pays libéré mais un pays victorieux, ce n’était pas seulement grâce à son génie politique, c’était surtout en raison de la participation effective française aux opérations et en raison de ce que la France allait redevenir après la guerre. A cet égard, elle peut être comparée à la Chine, qui était une puissance militaire modeste en 1945 et, de plus, un pays sous-développé mais qui, en raison de l’étendue de son territoire et de sa population, deviendrait une grande puissance.

Aujourd’hui, la France fait partie, en terme de PIB, des sept plus grandes puissances économiques, au cinquième rang ex-aequo avec le Royaume-Uni et l’Inde : https://www.bfmtv.com/economie/la-verif-la-france-est-elle-redevenue-la-cinquieme-puissance-economique-en-2021_AN-202109070209.html. En 1945, malgré les pertes dues à la guerre, elle devait occuper le même rang et elle l’a conservé, ce qui était prévisible. La Pologne était et est restée loin derrière. Cela suffit à expliquer la différence des positions occupées dans les rapports internationaux par les deux pays. Bien sûr, il y a encore eu la mise sous tutelle de l’URSS de tous les pays où avait pénétré l’Armée Rouge mais c’est une autre histoire.

Pierma a écrit :
Par exemple la zone d'occupation française en Allemagne a été prise sur la zone anglaise -
Si j'en crois cet article: https://wiko.wiki/fr/Zone_d%27occupation_fran%C3%A7aise_en_Allemagne, la zone d'occupation française a été prise sur les deux zones américaines et britanniques initialement prévues.


Vous n'êtes pas très sympa avec les forces Polonaises de l'Ouest qui, d'après Wikipedia (avec toutes les précautions d'usage que celà doit induire), représentait la 4ème force en termes d'effectifs des Alliés Occidentaux (derrière les USA, Le RU et le Canada) qui s'illustra notamment au Monte Cassino, en Normandie ou à Arnhem. A la fin de la guerre elle comptera pratiquement 200 000 hommes. A l'est, Staline pousse à la création d'une armée Populaire Polonaise (armée de Berling), formée à partir des soldats faits prisonniers lors de l'invasion Soviétique en 1939 qui comptera près de 80 000 hommes à son entrée en Allemagne. La majorité des officiers de cette armée étaient Soviétiques.

A titre de comparaison, les Forces Françaises Libres représentent environ 80 000 hommes.


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Message Publié : 25 Fév 2022 20:56 
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Olskok a écrit :
A titre de comparaison, les Forces Françaises Libres représentent environ 80 000 hommes.

Ce n'est pas la bonne comparaison. L'armée française de Libération, la 1ère armée française, comptait 500 000 hommes au moment du débarquement.

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