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Message Publié : 04 Nov 2019 19:33 
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Grégoire de Tours
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Pierma a écrit :
Que signifie, par exemple "Les marchés financiers sont partiellement dérégulés" ? (la fin du contrôle des changes ?)


En partie, il s'agit de cela : la fin du contrôle des changes (c'est-à-dire l'abandon par l'Etat du contrôle du plafond des mouvements financiers internationaux).

Il s'agit aussi de la déréglementation du secteur bancaire; jusqu'en 1984, l'Etat définissait les taux auxquels les banques pouvaient prêter et fixaient des plafonds au montant total de prêts que les banques pouvaient accorder. Ce contrôle de l'Etat saute en 1984. Avant cette date, tous les mois, la Banque de France et la Direction du Trésor (à ne pas confondre avec le Trésor public) réunissaient les directeurs des banques (dont la moitié était des banques nationalisées) pour leur communiquer le taux de prêt et le montant de prêt possible pour le mois à venir. De plus, les banques étaient fortement spécialisées : par exemple, seul le Crédit agricole pouvait prêter aux agriculteurs; c'était interdit aux autres banques; ce qui faisait des situations monopolistiques sur certains secteurs économiques.

Il existait environ 200 types de prêts bonifiés : c'est-à-dire des prêts dédiés à tel ou tel secteur économique (défini par l'Etat) et où les banques devaient (obligation) prêter tel montant pour soutenir le secteur (le taux étant défini par l'Etat, qui apportait une aide sur les intérêts perçus par les banques, d'où le "bonifié"). Malheureusement, avec 200 catégories, plus personne ne pouvait savoir l'impact réel de ces différents prêts (un peu, comme aujourd'hui, avec le magma des niches fiscales) et en 1984, on fait le ménage avec une suppression de plus de la moitié de ces types de prêts.

Enfin, c'est désintermédiation. C'est-à-dire que les acteurs économiques (entreprises essentiellement) peuvent accéder directement aux marchés financiers, sans avoir besoin de passer par une banque (l'intermédiaire). Jusque là, une société qui voulait lancer des actions ou obligations pour obtenir des fonds (autrement que par l'emprunt) devait passer par une banque pour proposer ses actions. Désormais, elle peut le faire directement.


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Message Publié : 04 Nov 2019 19:52 
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Par rapport à la déréglementation qu'on connait aujourd'hui, ça ne casse pas trois pattes à un canard. :rool:

(Dans le contexte, il y a malgré tout un risque pris avec la fin du contrôle des changes : on a assez parlé à l'époque de la fuite - clandestine - des capitaux, liée à l'arrivée de la gauche au pouvoir.)

Quelles mesures étaient (le plus) supposées ramener la confiance des investisseurs ?

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 04 Nov 2019 20:07 
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Grégoire de Tours
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Pierma a écrit :
L'article présente le programme de 81 comme une énorme relance keynésienne qui aurait échoué. (Pourquoi ? Du fait de l'inflation, à 14% à l'époque ?)


Le programme de 1981 est bien un programme inspiré, pour l'économie, de Keynes. Je pense que ce sera le seul point où tout le monde sera d'accord.

Les raisons de son échec ? Là, les opinions politiques jouent un rôle et je ne pense pas qu'il y ait une explication qui convainque tout le monde.
Pour moi, la raison peut tenir en une phrase, de Keynes : " les hommes d’action sont d’ordinaires les esclaves de quelques économistes passés […] Les idées que les fonctionnaires, les hommes politiques […] appliquent […] ont peu de chances d’être les plus neuves. Mais ce sont les idées […] qui, tôt ou tard, sont dangereuses pour le bien comme pour le mal."
En d'autres termes, le keynésianisme était adapté au cadre économique des années 1930 et jusqu'aux années 1960, c'est-à-dire à une économique encore relativement peu ouverte et où l'industrie tient une place prépondérante. A partir des années 1970-80, on assiste aux débuts de la mondialisation avec une augmentation des échanges internationaux et donc des mouvements financiers; ainsi, les capitaux fuient plus aisément en 1981 que dans les années 30 à 60 (et d'autant plus vite que le Royaume-Uni et bientôt les Etats-Unis libéralisent leurs marchés financiers, aspirant ces capitaux). De plus, le keynésianisme qui a vraiment fonctionné après la Seconde Guerre mondiale existe dans un monde en pleine croissance (les Trente Glorieuses) alors que, depuis les chocs pétroliers du milieu des 70s, le monde est entré dans une phase de crise économique, c'est-à-dire qu'on ne demande plus seulement au keynésianisme de soutenir la croissance mais carrément de la créer.
A cela s'ajoutent les nationalisations, qui ont un lourd impact sur les finances publics (puisque la confiscation est condamnée par le Conseil constitutionnel), ce qui a un impact sur le niveau de relance que l'Etat peut se permettre (si vous voulez dépenser 100 milliards sur le budget mais que vous en passez déjà 40 en rachats d'actions, il vous reste plus que 60 pour l'investissement pur). Par ailleurs, la gestion de ces entreprises nouvellement publiques, du moins au début, n'a pas été véritablement performante (certains dirigeants produisaient de bons chiffres pour soutenir la politique du gouvernement mais des chiffres faux...).
Ensuite, le programme commun se base sur une relance industrielle au moment où commence déjà la désindustrialisation des pays occidentaux, la cible est donc manquée.


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Message Publié : 04 Nov 2019 20:15 
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Grégoire de Tours
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Pierma a écrit :
Par rapport à la déréglementation qu'on connait aujourd'hui, ça ne casse pas trois pattes à un canard. :rool:

(Dans le contexte, il y a malgré tout un risque pris avec la fin du contrôle des changes : on a assez parlé à l'époque de la fuite - clandestine - des capitaux, liée à l'arrivée de la gauche au pouvoir.)

Quelles mesures étaient (le plus) supposées ramener la confiance des investisseurs ?


Par rapport à aujourd'hui, oui, mais il faut se remettre dans le cadre : l'Etat renonce à un très fort contrôle des banques (qu'on pouvait presque assimilée, pour l'aspect stratégie, à un secteur para public).

Quant à la fuite des capitaux, il y a eu, évidemment, des fuites clandestines (la peur du PCF dans un contexte de Guerre froide se réchauffant est encore très très présente) mais ce sont surtout les fuites "légales" qui ont été problématiques. Parce que, par capitaux, il faut entendre non les comptes bancaires qui se vident pour être transformées en valise de billets qu'on emmène au-delà des Alpes mais, plus simplement, la multiplication des achats, par tout le monde, auprès de l'étranger : pour les très riches, ce sera les investissements dans les entreprises étrangères après les nationalisations (quand l'Etat vous rachète pour plusieurs millions vos parts d'une entreprise, vous vous retrouvez avec cette somme à placer; a priori, vous éviter la France pour ne pas subir une nouvelle nationalisation donc vous investissez à l'étranger; pour les moins riches, classes moyennes, ce sont tous les achats d'équipements étrangers, les magnétoscopes par exemple, les tous premiers ordinateurs; et aussi, le pétrole, dont le coût depuis les chocs pétroliers a flambé, c'est autant d'argent qui part).


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Message Publié : 05 Nov 2019 7:58 
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D'où (fin 82) la décision de Fabius d'arrêter les magnétoscopes à Poitiers... :P


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Message Publié : 05 Nov 2019 8:28 
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Grégoire de Tours
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Gér@rd a écrit :
D'où (fin 82) la décision de Fabius d'arrêter les magnétoscopes à Poitiers... :P


En effet. Un épisode dont se souviennent ceux qui ont vécu cette affaire.
Mais il ne s'agissait pas d'arrêter vraiment les magnétoscopes mais de centraliser leur dédouanement à Poitiers (au lieu des différents points d'entrée sur le territoire, notamment les ports) dans le but de créer un effet de nasse qui ralentirait l'arrivée des magnétoscopes sur le marché français, avec en prime une taxe spécifique sur les magnétoscopes. C'est probablement le meilleur exemple d'un protectionnisme français, qui ne fonctionnera pas: Thomson, nationalisé depuis peu, est lui-même un importateur de ces magnétoscopes, ayant fait le choix de ne pas lancer de produit concurrent en jugeant que les coûts japonais ne pourraient pas être battus. L'électronique française ne se développera jamais (Thomson Micro électronique fait faillite en 1989), la mesure durera un an et son principal effet est une baisse des recettes de TVA sur les magnétoscopes..
Mais, au-delà de la réaction à contre-temps du gouvernement, cela illustre les difficultés de relance dans une économie de plus en plus ouverte où les gains de pouvoir d'achat ne bénéficient plus forcément au marché intérieur (ce qui est la logique de base de Keynes).


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Message Publié : 05 Nov 2019 9:50 
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Grégoire de Tours
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J'ai connu effectivement cette époque. Je venais juste d'acheter un magnétoscope l'année précédente et je ne savais pas si cette taxe était rétroactive ou non (il me semble que oui et qu'il aurait fallu se déclarer... :wink:).

Je me souviens aussi (en 81, étant en déplacement professionnel aux USA) d'un taux de change faramineux (un peu comme si aujourd'hui le Dollar était à 2 Euros... :'().


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Message Publié : 05 Nov 2019 12:21 
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Jean Mabillon
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Les titulaires d'un passeport devaient être munis d'un "carnet de change":le mien,au13 juillet 1983 stipule que j'ai acheté £50 pour une somme de 617,50 F.........au titre de l'allocation touristique


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Message Publié : 05 Nov 2019 15:36 
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Pierre de L'Estoile
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Je suis globalement d'accord avec ce qui a été dit.
Il est bien vrai que l'argent consacré aux nationalisations aurait pu l'être pour des investissements productifs.
Néanmoins je trouve que les dirigeants socialistes de l'époque ont eu parfaitement raison de relancer l'économie par le déficit budgétaire.
Après tout c'est ce qu'a fait Reagan en Amérique et c'est ce qui avait été fait en France en 1975 pour relancer l'économie, suite au choc pétrolier et à l'époque tout le monde avait trouvé cela normal.
La relance des dépenses publiques a fait que la France n'a pas connu en 1982 de récession comme cela a été le cas aux USA et en Allemagne cette année là.
Par ailleurs les dépenses publiques ont été relancées dans la recherche ou à l'époque, au début des années 1980, la part de la R&D dans le PIB passe de 1,8% à 2,2%, taux qui s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui, ce qui explique pourquoi actuellement la France a pratiquement un prix Nobel chaque année.

Cependant à partir de 1983 la croissance en France a été nettement plus faible que dans les autres grands pays industrialisés, certainement parce que les dirigeants français ont mené du moins en 1981/1982 une politique trop anti-business, trop anticapitaliste.
(à mon humble avis, je peux me tromper, je n'ai pas la science infuse. :mrgreen: )

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La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
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Message Publié : 05 Nov 2019 18:11 
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Pouzet a écrit :
Il est bien vrai que l'argent consacré aux nationalisations aurait pu l'être pour des investissements productifs.

La plupart des analystes (industriels et financiers) ont noté que le cycle nationalisations-privatisations vécu par les grands groupes français leur a finalement été profitable :
Le fait est que ces grands groupes, après deux chocs pétroliers, étaient sous-capitalisés et n'investissaient plus suffisamment. Que ce soit au moment de la nationalisation, en vue de leur revente, ou après celle-ci, l'état a effacé leurs dettes et leur a fourni les moyens d'investir.

(On pourra objecter que la gauche ne pouvait le prévoir en nationalisant - certes ! :mrgreen: - mais le fait est que certains de ces groupes, de plus, étaient mal gérés.)

Et l'état en a gardé par ailleurs le contrôle, en gardant généralement des parts, et en organisant leur tour de table au moment de la privatisation, ce qui constituait certes un beau cadeau à certaines banques d'affaires et un nid de copinage oligarchique très discutable, mais laissait l'Etat, indirectement, aux commandes des "joyaux" français, industriels et bancaires. J'ai oublié le terme utilisé à l'époque - et qui a fait pas mal de bruit - pour ces dispositions assez poisseuses : il me semble qu'on parlait de "noyaux durs" dans l'actionnariat.

(En tous cas ça revenait à désigner à l'avance les membres du Conseil d'Administration, et on imagine bien le climat... Aux USA de telles dispositions seraient immédiatement annulées sur plainte d'une coalition de petits porteurs auprès de l'Autorité des Marchés Financiers, mais enfin nous sommes en France. En revanche on peut se demander - à part le fait de ramasser l'argent des petits souscripteurs - en quoi cela se différenciait de la supervision de groupes nationalisés. Passons.)

Sur le plan politique, on peut noter avec un peu d'ironie que la gauche a payé socialement et électoralement le fait de devoir fermer... une activité nationalisée par De Gaulle en 45 ! (Je parle des Charbonnages de France.)

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Message Publié : 05 Nov 2019 18:55 
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Marc Bloch
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Quelques chiffres : le déficit budgétaire est passé de 30Mds F en 1980 à 100 en 1982
De même le déficit commercial est passé de 50 à 100 entre 1980 et 1982
Le cours du Mark est passé de 2,35 en 1980 à 3,35 en 1983
L'inflation est passée de 9% en 1980 à 14% en 1982.

le chômage est passé de 1,6 millions à 2,1 - or Mitterrand avait été élu sur la promesse de supprimer le chômage grâce à son programme (nationalisations, 5è semaine de congés payés, 35 heures, hausse du SMIC).


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Message Publié : 05 Nov 2019 20:55 
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Grégoire de Tours
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Pierma a écrit :
Le fait est que ces grands groupes, après deux chocs pétroliers, étaient sous-capitalisés et n'investissaient plus suffisamment. Que ce soit au moment de la nationalisation, en vue de leur revente, ou après celle-ci, l'état a effacé leurs dettes et leur a fourni les moyens d'investir.


Il est vrai que certains défendront l'idée que c'est une bonne chose et il est évident, du moins cela me semble évident, que c'est une bonne chose pour les salariés de ces entreprises. En revanche, cela va clairement à l'encontre du concept de destruction créatrice de Schumpeter puisque cette politique empêche l'émergence de nouvelles entreprises, innovantes, en maintenant le statu quo économique; la meilleure preuve est le loupé français dans le domaine électronique, informatique, où les Etats-Unis et le Japon.


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Message Publié : 05 Nov 2019 22:03 
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Pierre de L'Estoile
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Sir Peter a écrit :
Les titulaires d'un passeport devaient être munis d'un "carnet de change":le mien,au13 juillet 1983 stipule que j'ai acheté £50 pour une somme de 617,50 F.........au titre de l'allocation touristique
Le contrôle des changes était une vieille histoire. Sous la Quatrième République, le franc n’était même pas convertible sur les marchés internationaux. Il l’est devenu à nouveau en 1958. En 1966 il n’y avait presque plus de contrôle. Mais, en 1968, il fallut prendre des mesures drastiques qui furent assouplies par la suite sans être totalement abolies. L’élection de François Mitterrand provoqua une panique. Il faut dire que la politique budgétaire du premier gouvernement Maurois avait de quoi inquiéter et que des déclarations comme celle de Nicole Questiaux, ministre de la Solidarité Nationale, sur le déficit prévu de la Sécurité sociale : « Sécurité sociale et protection sociale ne peuvent pas se réduire à un problème de comptes, je ne suis pas le ministre des comptes », n’étaient pas de nature à rassurer les gens de finance. Dès mai 1981 fut rétabli le système de la devise-titre : les résidents ne pouvaient acheter des valeurs mobilières libellées en devises que par l'entremise d'intermédiaires agréés et exclusivement au moyen de devises provenant de la vente par des résidents de valeurs de même nature en France ou à l'étranger. En septembre 1981 la couverture à terme des importations fut interdite. En mars 1983 ces mesures furent renforcées par l’introduction du carnet de change, mesure qui se révéla très impopulaire. Il fut supprimé en décembre 1983. Le système de la devise-titre fut supprimé par le gouvernement Chirac en 1986.

Pouzet a écrit :
Il est bien vrai que l'argent consacré aux nationalisations aurait pu l'être pour des investissements productifs.
Les entreprises nationalisées furent financées par des obligations à long terme. Les nationalisations n’ont pas donné lieu à des sorties massives de capitaux. En outre, les entreprises nationalisées étaient productives. On ne peut pas parler d’investissements stériles.


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Message Publié : 05 Nov 2019 23:51 
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Jerôme a écrit :
le chômage est passé de 1,6 millions à 2,1 - or Mitterrand avait été élu sur la promesse de supprimer le chômage grâce à son programme (nationalisations, 5è semaine de congés payés, 35 heures, hausse du SMIC).

Je ne me souviens pas qu'on ait parlé, à l'époque, d'appliquer les 35 heures. :?:
(Cela faisait peut-être partie du Programme Commun, mais j'ai un doute : il me semble que le reproche de ne pas les avoir appliquées aurait poursuivi Mitterrand pendant des années, spécialement de la part du PCF. Hors je ne me souviens pas que le PCF ait martelé ce message.)

En revanche, vous oubliez, dans la lutte contre le chômage, le recrutement massif de fonctionnaires. C'était vu comme une façon de créer des emplois. (dans l'Education et la Santé, mais pas seulement.)
J'avancerais le chiffre de 200 000, mais sans certitude.

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Message Publié : 06 Nov 2019 7:34 
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Marc Bloch
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Pierma a écrit :
Jerôme a écrit :
le chômage est passé de 1,6 millions à 2,1 - or Mitterrand avait été élu sur la promesse de supprimer le chômage grâce à son programme (nationalisations, 5è semaine de congés payés, 35 heures, hausse du SMIC).

Je ne me souviens pas qu'on ait parlé, à l'époque, d'appliquer les 35 heures. :?:
(Cela faisait peut-être partie du Programme Commun, mais j'ai un doute : il me semble que le reproche de ne pas les avoir appliquées aurait poursuivi Mitterrand pendant des années, spécialement de la part du PCF. Hors je ne me souviens pas que le PCF ait martelé ce message.)

En revanche, vous oubliez, dans la lutte contre le chômage, le recrutement massif de fonctionnaires. C'était vu comme une façon de créer des emplois. (dans l'Education et la Santé, mais pas seulement.)
J'avancerais le chiffre de 200 000, mais sans certitude.



"23. La durée du travail sera progressivement réduite à trente-cinq heures après négociation entre les partenaires sociaux. La cinquième équipe sera instaurée dans les métiers pénibles. La cinquième semaine de congés payés sera généralisée."

https://www.monde-diplomatique.fr/mav/124/A/51865


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