Liber censualis a écrit :
Pierma a écrit :
Entendu, je veux bien retirer la phrase "le communisme est la plus grande imposture ou mensonge du XXe siècle", parce qu'il ne s'agit pas de battre des records.
Mais enfin le mensonge systématique des Soviétiques sur ce qui se passait chez eux et sur leurs résultats économiques est une donnée historique, vous ne pouvez pas contester ça. Si je veux contextualiser je peux dire que c'était évidemment bien pire pendant la période stalinienne, mais c'est un fait connu aussi. Le mensonge est une constante de l'URSS, c'est même lorsque Gorbatchev a tenté d'y introduire un peu de transparence que les verrous ont sauté, mais on en a déjà parlé longuement.
Après, que les deux camps de la Guerre froide aient entretenu une propagande mensongère en tout ou partie, oui, bien sûr.
Et bien voilà ! on est d'accord. Le mensonge, ou le bourrage de crâne, ou ce que vous voulez est une arme partagée dans toute guerre idéologique. Mais qui a dit que les vainqueurs écrivaient l'histoire ?
Non, nous ne sommes pas d'accord sur ce point. Que le mensonge ait été une des armes de la Guerre Froide c'est entendu, mais l'URSS n'a pas attendu cette confrontation pour pratiquer un black-out total sur ce qui se passait chez elle.
Personnellement je ferais commencer le phénomène avec le masquage de l'Holodomor en Ukraine, mais c'était une constante de ce régime : il maquillait la réalité.
"Alors que le gouvernement publie la Pravda - la Vérité - et les Isvetsias - les informations - Radio Trottoir chuchote qu'il n'y a pas de pravda dans les Isvetsias, et pas d'isvetias dans la Pravda."
Pour le Moscovite de base, bien placé pour constater la réalité, ce maquillage était une évidence.
En revanche, pour revenir au sujet, le déclin du PCF n'a pas pour cause que la dévalorisation de l'image du Grand Frère. Là-dessus vous avez raison, c'est aussi une histoire franco-française.
Et de fait le rôle de brillant second, puis de remorque du PS lui a fait un tort considérable.
Edit : Jean-Marc, qu'appelles-tu l'embourgeoisement de la classe ouvrière ?
Je vois un phénomène sociologique voisin, l'augmentation du nombre des emplois tertiaires, que ce soit dans le commerce ou dans les bureaux. Ces employés n'avaient pas la même "conscience de classe" il me semble, que des ouvriers d'usine. A gauche, je pense que le PS leur était un vote plus naturel. (C'est un phénomène dont j'ai déjà entendu parler, mais je n'ai pas cherché de source pour le quantifier...)