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 Sujet du message : La dissolution de 1997
Message Publié : 04 Avr 2020 17:37 
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Marc Bloch
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Comme la borne chronologique est repoussée à l an 2000, je pose une question sur la dissolution de l assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997.

Quelle en est la cause ?
Le résultat final (victoire du PS) avait il été prévu par quelqu'un ? Etait il logique ? Prévisible? Imprévisible ?


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 04 Avr 2020 18:25 
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Pierre de L'Estoile
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Ah les années Chirac, la première expérience politique de ma génération, bercée par les Guignols de l'Info !

A l'époque, la France sortait des grandes grèves provoquées par Alain Juppé, pour sa réforme des retraites - augmenter la durée de cotisation du public à 40 annuités - et de la Sécurité Sociale. Depuis, personne n'essaiera plus de réforme "big bang" touchant plusieurs publics d'un coup.

De mémoire, on disait que le gouvernement préparait un autre plan de rigueur et qu'il entendait du coup remobiliser son électorat et disposer des coudées franches avec une assemblée totalement à sa main pour le restant de son septennat.
Il s'estimait encore auréolé de sa victoire de 95 qui l'avait vu renaître de ses cendres face à Balladur, et pensait se resservir de son slogan sur la fracture sociale.

En 2002, c'est pour ne plus jamais avoir à subir ça qu'il a fait la réforme du quinquennat, qui garantit au président une majorité à sa main.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 04 Avr 2020 21:34 
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Jerôme a écrit :
Le résultat final (victoire du PS) avait il été prévu par quelqu'un ? Etait-il logique ? Prévisible? Imprévisible ?

ça c'est le mystère historique. On a beaucoup dit à l'époque que les sondages lui étaient favorables, sur le papier, jusqu'à ce qu'il ait effectivement prononcé la dissolution.

Pour ma part je me suis déjà demandé s'il n'avait pas été aveuglé par une cote de popularité personnelle encore très positive.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 04 Avr 2020 22:46 
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Grégoire de Tours
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Nebuchadnezar a écrit :
Ah les années Chirac, la première expérience politique de ma génération, bercée par les Guignols de l'Info !
Cela me rappelle entre autre ce sketch des guignols où la marionnette de Chirac se lamente "j'ai voulu dissoudre l'assemblée, j'ai dissous la droite...". Je crois qu'on le trouve encore sur le net
Il y a aussi une caricature postérieur du canard enchaîné montrant Chirac constatant les dégâts de la tempête de 1999 "C'est triste, on dirait une dissolution." (Tout juste à la nouvelle limite chronologique du forum :mrgreen:)


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 04 Avr 2020 23:25 
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Pierre de L'Estoile
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Pierma a écrit :
ça c'est le mystère historique. On a beaucoup dit à l'époque que les sondages lui étaient favorables, sur le papier, jusqu'à ce qu'il ait effectivement prononcé la dissolution.
Il s'agit d'un autre grand échec des sondages, qui vient juste après les résultats des élections de 95 qui avaient commencé par donné Balladur vainqueur, même s'il y avait eu un retournement à la fin. Après, si vous permettez une entorse à la nouvelle limite chronologique, il y aura le référendum de 2005.

Pour ce qui est de la victoire de la gauche, il y avait eu un signe avant-coureur : Lionel Jospin était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle en 95, ce qui montrait que, même si le PS avait été laminé aux législatives de 93, ne gardant que 50 députés à l'assemblée, il gardait une forte audience dans l'opinion.

Citer :
Pour ma part je me suis déjà demandé s'il n'avait pas été aveuglé par une cote de popularité personnelle encore très positive.
Tout-à-fait ! ll devait penser que le mécontentement se cristalliserait sur Alain Juppé, le fameux "Meilleur d'entre nous" "droit dans ses bottes", qui personnifiait alors l'élite hautaine et méprisante, mais que lui, avec son côté sympathique "Mangez des pommes !" s'en sortirait.

Je me souviens que dans les discussions de l'époque, la pensée dominante était la continuité : il était évident que la nouvelle assemblée serait de la même couleur que la précédente, même si l'opposition serait renforcée, mais rien n'indiquait que le gouvernement n'aurait pas la majorité pour mener sa politique. Le discours ambiant - qui n'a pas vraiment changé - était : "l'heure est à la lutte contre les déficits ; les mesures de gauche, c'est dépassé !"

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 04 Avr 2020 23:35 
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Plusieurs éléments à prendre en compte :
- la majorité "bleu horizon" de Chirac avait été élue en 1993, dans le sillage d'élections législatives catastrophiques pour le PS et ses alliés. La nouvelle majorité RPR-UDF, écrasante, rafle 472 sièges sur 577, l'opposition socialiste est réduite à 57 députés, l'opposition communiste à 23 députés. C'est cette majorité, élue pour cinq ans, qui est conduite par Alain Juppé, Premier ministre à partir de mai 1995. Elle a sa légitimité propre, différente de celle du président en raison de son antériorité et de sa masse écrasante ;
- les grandes grèves de 1995 contre la réforme Juppé sont le plus important mouvement social en France depuis mai 1968. Leur volume est six fois plus important que la norme des douze années précédentes. Il s'agit donc d'une contestation de grande ampleur, dans la rue, du pouvoir législatif, issu des élections de 1993, et du pouvoir exécutif, issu des présidentielles de 1995 ;
- le tandem Chirac-Juppé a deux solutions : 1) retirer le plan Juppé et passer à autre chose, ce qui ne pourrait satisfaire la majorité législative, rendue d'autant plus exigeante qu'elle n'a pas de contrepoids au palais Bourbon ; 2) passer en force pour l'imposer. La première n'est pas une option politique très viable, car il signifierait l'explosion de la majorité et rendrait périlleuses les élections de 1998. La seconde ne peut être endossée sans que les Français ne tranchent entre les "légitimités" concurrentes, celle du président élu en 1995, celle de l'assemblée élue en 1993 et celle de la rue ;
- ces trois légitimités concurrentes sont importantes, car le président éprouve des difficultés à contrôler la majorité tant celle-ci est imposante et se prévaut de la vague bleue de 1993 pour jouer sa partition, même parfois contre le président. Celui-ci, en retour, peut se targuer d'une élection plus récente et bien sûr d'avoir été élu au suffrage universel direct (ce qui fait la force institutionnelle du président) ;
- Chirac est parfaitement conscient qu'il va perdre une bonne partie de sa majorité, mais celle-ci est tellement pléthorique (près de 82% de l'hémicycle est bleu foncé ou bleu clair) mais son élection, plus récente (moins de deux ans auparavant), ainsi que sa popularité toujours élevée, lui laissent penser que des législatives anticipées seront victorieuses ;
- l'objectif est double : 1) la majorité sera très clairement plus resserrée, certes, mais aussi plus facile à contrôler, et elle devra une bonne partie de sa légitimité au président qui l'a provoquée, ce qui la domptera définitivement ; 2) assurer le contrôle politique du reste du septennat, puisqu'il ne vous aura pas échappé qu'en 1997 et avec un mandat de cinq ans, le septennat chiraquien s'achèvera avec cette majorité - alors qu'en attendant 1998, le risque de cohabitation semble plus élevé ;
- cette dissolution tactique présente donc de bonnes chances de succès. Mais elle est un échec retentissant.

Je rajouterais pour ma part (même si je ne voyais pas ça comme ça il y a encore une douzaine d'années) que Chirac, en praticien consommé de la Ve République et de ses institutions (premier portefeuille ministériel en... 1967 !), sait qu'il ne peut y avoir concurrence dans les légitimités et qu'il est préférable, pour que l'adhésion aux institutions demeure, d'avoir recours au vote populaire pour trancher. Gagnant, il a un blanc-seing pour mener à bien la réforme Juppé et la politique qu'il entend mener ; perdant, sa politique est désavouée mais les institutions ne perdent rien à ce qu'on ait eu recours au peuple, au contraire.
Du coup, ce qui me semblait n'être qu'une erreur tactique monumentale m'apparaît aujourd'hui comme un réflexe finalement très sain de recours au peuple quand le blocage est important. L'homme politique n'en est pas sorti grandi, mais l'homme d’État peut-être plus (de mon point de vue, et c'est très récent que j'en sois venu à penser ainsi).

CEN EMB

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 0:22 
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Pierre de L'Estoile
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CEN_EMB a écrit :
- cette dissolution tactique présente donc de bonnes chances de succès. Mais elle est un échec retentissant.
Au Royaume-Uni, la dissolution de la chambre des Communes en fonction des opportunités est une pratique courante.

Citer :
Du coup, ce qui me semblait n'être qu'une erreur tactique monumentale m'apparaît aujourd'hui comme un réflexe finalement très sain de recours au peuple quand le blocage est important. L'homme politique n'en est pas sorti grandi, mais l'homme d’État peut-être plus (de mon point de vue, et c'est très récent que j'en sois venu à penser ainsi).
C'est une analyse très intéressante.

On peut y ajouter que Jacques Chirac ne s'en est finalement pas si mal tiré, puisqu'il s'est fait réélire. Passé le ridicule de l'échec de la dissolution, la cohabitation lui a donné un rôle qui lui convenait, cultivant son côté sympathique par des postures à l'international, notamment en rendant visite aux Palestiniens.

Pour ce qui est du recours au peuple, le fait est que Chirac fut le dernier à y avoir recours, jusqu'au référendum de 2005, en opposition avec les milieux élitistes/médiatiques qui commençaient déjà à expliquer que la démocratie était une chose trop sérieuse pour la laisser au peuple. Il peut entrer dans l'histoire comme le dernier authentique tribun de la Ve république, capable de tout risquer sur une consultation populaire, en misant sur son charisme personnel pour l'emporter.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 7:45 
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Salluste
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Nebuchadnezar a écrit :
CEN_EMB a écrit :
- cette dissolution tactique présente donc de bonnes chances de succès. Mais elle est un échec retentissant.
Au Royaume-Uni, la dissolution de la chambre des Communes en fonction des opportunités est une pratique courante.

Citer :
Du coup, ce qui me semblait n'être qu'une erreur tactique monumentale m'apparaît aujourd'hui comme un réflexe finalement très sain de recours au peuple quand le blocage est important. L'homme politique n'en est pas sorti grandi, mais l'homme d’État peut-être plus (de mon point de vue, et c'est très récent que j'en sois venu à penser ainsi).
C'est une analyse très intéressante.

On peut y ajouter que Jacques Chirac ne s'en est finalement pas si mal tiré, puisqu'il s'est fait réélire. Passé le ridicule de l'échec de la dissolution, la cohabitation lui a donné un rôle qui lui convenait, cultivant son côté sympathique par des postures à l'international, notamment en rendant visite aux Palestiniens.

Pour ce qui est du recours au peuple, le fait est que Chirac fut le dernier à y avoir recours, jusqu'au référendum de 2005, en opposition avec les milieux élitistes/médiatiques qui commençaient déjà à expliquer que la démocratie était une chose trop sérieuse pour la laisser au peuple. Il peut entrer dans l'histoire comme le dernier authentique tribun de la Ve république, capable de tout risquer sur une consultation populaire, en misant sur son charisme personnel pour l'emporter.


De mon point de vue, il ne faut malheureusement pas chercher de raison transcendantales à cette affaire de dissolution. C'était un coup politique (opportunité d'avoir une majorité durant cinq ans) et il n'y avait aucun noble dessein de "recours au peuple". C'est peut-être d'ailleurs la manœuvre, par trop politicienne, qui indisposa à l'époque une grande partie de l'électorat et fit mentir les sondages.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 8:49 
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Rien de "transcendantal", uniquement l'utilisation des institutions telles qu'elles furent conçues : quand deux légitimités concurrentes s'affrontent, il revient au peuple de trancher la discorde.

Il est vrai que Chirac a affaibli ensuite cette interprétation en ne démissionnant pas de son mandat (dans l'esprit des institutions). Il n'empêche que la dissolution a bel et bien été créée à cette fin.

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 8:58 
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L'expérience de la cohabitation Mitterrand-Chirac avait profité au premier qui s'était fait réélire. Chacun sait que celui qui gouverne devient impopulaire. Chirac a provoqué une cohabitation et a été réélu.
A mon avis, c'était voulu.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 9:17 
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Possible mais cela reste du domaine de la conjecture (et à mon sens moins probable que le fait qu'ils pensaient être victorieux, même avec une majorité réduite de 82% de l'hémicycle à 55 ou 60% - cela reste suffisant pour gouverner).

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 12:05 
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Jerôme a écrit :
Quelle en est la cause ?

- les municipales ont montré une érosion progressive de la popularité des élus de droite, confirmée par des sondages en baisse constante
- calendrier électoral: députés élus pour 5 ans, en 1993, donc normalement leur mandat se terminait en 1998.

L'équipe de Chirac (Toubon, Douste, Villepin, Juppé) pensaient qu'attendre 1998 les exposait à un échec certain aux législatives. Ils voulaient avoir une législature acquise pour arriver jusqu'à la présidentielle. En 1997 ils avaient une petite chance de gagner.

Est-ce un échec tactique? Une conjecture plausible est que selon les indicateurs, un an plus tard ils auraient eu encore moins de sièges. Il n'y a pas eu de "vague rose" comme il y avait eu une "vague bleue" en 1993. La gauche n'a eu qu'une courte majorité en 1997.

;)

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 12:10 
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Oui, la dimension tactique est très présente, même si on ne peut pas jurer que c'est la seule raison, et que ce qui a emporté la décision chez Chirac ne soit pas justement cette idée de recourir au peuple pour trancher dans le vif la concurrence des légitimités (et c'est corrigé pour conjEcture ;) ).

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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 17:22 
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Grégoire de Tours
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Plusieurs éléments d'analyse si vous le voulez bien

1- en 76 déjà Chirac voulait dissoudre - il appelait ça elections anticipées

2- Juppé et d'autres étaient très inquiets de l'incapacité de la France à respecter les obligations de Maastricht - donc pour éviter un plan de rigueur peu acceptable aux électeurs à la veille des élections de 98

3- Séguin était à la fois opposé à la dissolution et à Maastricht (comme Pasqua)

Si on combine tout ça on arrive à une solution évidente
- Juppé pour plaire à Chirac et pour préparer un plan de rigueur après les élections veut avancer la date des élections
- Séguin et les europhobes sont renvoyés dans leurs buts


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 Sujet du message : Re: La dissolution de 1997
Message Publié : 05 Avr 2020 17:43 
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J'ai pas vu grand monde (sauf CEN_EMB) mettre le doigt sur l'un des principaux problèmes de Chirac avec "sa majorité". La plupart des gens de "sa" majorité avaient pris le parti de Balladur lors des élections présidentielles. Il n'y avait pas beaucoup de chiraquiens sur les bancs de l'Assemblée.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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