Pierma a écrit :
Pour ma part j'ai toujours pensé qu'il y avait un peu de gesticulation de la part des Français, et que dans la réalité il faudrait que le front central de l'OTAN soit complètement enfoncé, une déroute complète, avant qu'on n'envoie un de ces missiles sous les chenilles russes.
En fait, dans les "indiscrétions" parues dans la presse ou les romans qui expliquaient comment allait se dérouler une éventuelle guerre mondiale, il y a une grande peur qui transparaît. Celle où les soviétiques auraient réussi à masquer leurs préparatifs. Donc, d'un coup, on aurait vu les unités sortir toutes ensemble de leurs casernements, se mettre en ordre de bataille et envahir Berlin et la RFA.
Du coup, côté OTAN, toutes les unités de première lignes se font prendre par surprise dans leurs casernes. Ou, en cours de début de déploiement. C'est dans ce scénario, qu'on parle d' un front qui peut, éventuellement, se stabiliser au bout de quelques heures de bataille aux environs de 100 km à l'intérieur de la RFA. Si tout le plan prévu par l'OTAN, et la participation automatique des français se serait déroulé conformément à l'attendu. Donc, les unités situées un peu plus à l'arrière qui se précipitent, de manière coordonnée, à la rencontre des avant-gardes soviétiques, et les bloquent. Si on regarde une carte, environ un tiers du territoire de la RFA serait déjà aux mains des soviétiques.
En fonction de la situation à ce moment, plusieurs options sont possibles.
- La meilleure, l'offensive soviétique est bloquée et les troupes de l'Otan reprennent du terrain. Dans un premier temps, l'objectif serait de les ramener à la frontière, voire au delà.
- Seconde option, le front se stabilise et on doit se préparer à une guerre de plus longue durée, mais où on a le temps de réfléchir à la suite des opérations.
- Troisième option, les troupes de l'Otan sont surclassées et elles résistent difficilement, c'est là où l'option "nucléaire tactique" rentre en jeu. Car elle offre la possibilité de rétablir l'équilibre, l'URSS nous ayant privé de nombreuses unités, le bombardement tactique des unités soviétiques peut changer la donne. Le but étant de viser là où il y a des concentrations de troupes ou des postes de commandements, en évitant les concentrations de prisonniers ou de populations civiles réfugiées.
Pour les militaires, l'arme nucléaire tactique, doit permettre de faire cesser l'attaque en donnant une chance d'attendre les unités américaines stationnées aux USA, ou ailleurs dans le monde, mais aussi aux unités disponibles des autres pays de l'Otan de rejoindre le champ de bataille.
Pour les politiques, il y a deux problèmes, le premier est la destruction partielle du territoire d'un des pays membre. Mais, à ce moment, un tiers à la moitié du pays est passé aux mains de l'ennemi, et le reste risque de suivre. Le second problème est le risque d'escalade. Les soviétiques peuvent riposter avec des armes tactiques pour chercher le match nul. Ce qui risque d'entraîner la vitrification d'une partie du territoire de la RFA.
Mais, si les soviétiques ne se contentent pas du mach nul et relancent leur offensive après avoir détruit nos unités par leur bombardement tactique ? Il ne reste que l'option de l'utilisation massive des bombes atomiques, et de porter devant l'histoire la responsabilité d'avoir lancé une guerre nucléaire.