Gustave de Beaumont a posté le lien pour télécharger le rapport d'expertise pour les juges Poux et Trévidic, “DESTRUCTION EN VOL DU FALCON 50 KIGALI (RWANDA)” daté du 05 janvier 2012.
Il s'agit notamment de déterminer le lieu de tir des missiles. La démarche des experts est bien expliquée dans Wikipedia :
Citer :
Compte tenu du point de chute de l'avion, les experts ont reconstitué sa trajectoire et déterminé six lieux possibles de tir. Trois à Kanombe, un dans la porcherie qui jouxte la propriété Habyarimana au nord, deux autres à Masaka. Ils déterminent le lieu du tir le plus probable dans le camp militaire de Kanombe de l'armée rwandaise, plus précisément à l'est du camp, dans le cimetière ou son voisinage immédiat. Il confirme donc le rapport rwandais. Les experts ont en effet déterminé, après examen de l'épave, que le tir avait percuté le dessous de l'aile gauche et explosé dans le réservoir de kérosène, provoquant la destruction et la chute de l'avion. Si le tir était parti d'une des positions envisagées à Masaka, le missile, arrivant par trois-quart arrière, aurait percuté le réacteur gauche. En effet, guidé par un détecteur de rayonnement infrarouge, le missile est attiré par les sources de chaleur. Or, aucun réacteur n'a explosé, aucun n'a été touché par un missile. Selon ces experts, un tir depuis Masaka est écarté, les positions depuis Kanombé sont les plus probables.
Dans le rapport (p. 313-314), on peut lire cette conclusion :
Citer :
Le faisceau de points de cohérence qui se dégage des études que nous avons conduites nous permet de privilégier comme zone de tir la plus probable, le site de KANOMBE.
(...)
Quant aux deux sites de tir de MASAKA, nous avons été conduits à les écarter en raison des incohérences suivantes :
- le missile ne peut pas venir percuter le dessous de l’aile gauche.
(...)
- les bruits du départ des missiles ne pouvaient pas être entendus distinctement compte tenu de l’éloignement de ces positions vis-à-vis du témoin de référence.
(...)
- les trajectoires des missiles ne peuvent pas être aperçues distinctement compte tenu de l’éloignement.
En privilégiant le site de
Kanombe comme zone de tir la plus probable, les experts renforcent les soupçons contre des Hutus extrémistes appuyés par les FAR. En effet, les hommes du FPR n'auraient pas choisi ce lieu s'ils étaient les auteurs de l'attentat.
En écartant le site de
Masaka comme zone de tir la plus probable, les experts fragilisent les soupçons contre les hommes du FPR.
Les conclusions des experts nommés par Poux et Trévidic ne font pas l'unanimité (cf. Nico69). On ne saura peut-être jamais si la zone de tir était Masaka ou Kanombe.