Bonsoir,
je viens de terminer la biographie de Vincent Auriol, écrite par Eric Ghebali aux éditions Grasset.
D'emblée, je le reconnais, ce livre est très partial car l'auteur est un socialiste pur et dur, et offre une réhabilitation de ce "président soliveau" que fut, aux yeux des historiens, Vincent Auriol. Néanmoins, on en apprend beaucoup sur les origines modestes de cet homme (fils de boulanger d'un petit village de Haute-Garonne) qui a accédé à la magistrature suprême le 16 janvier 1947. Tout le monde ne deviens pas président de la république, vous en conviendrez. Son parcours fut très intéressant. Il fut l'un des 80 parlementaires à dire non à Pétain en juillet 1940. On découvre aussi qu'il a tenté, non sans échecs, d'avoir une certaine influence durant son mandat, et qu'il a nommé des présidents du conseil qui ont eu des programmes judicieux (Antoine Pinay par exemple).
Je recommande cette biographie.

Certainement pas un président soliveau. Il a exercé cette fonction avec une certaine influence, et un certain rôle d'arbitre.
Ses mémoires sont un puits d'informations sur la vie politique de la IVe. Je crois que c'est lui qui cachait un magnétophone dans son tiroir...

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Le passé change parce que nous changeons

Non, je le soutiens. Il ne fut pas qu’un président soliveau.

Désolé, je n'avais pas le temps de développer tout à l'heure.
Non, effectivement, il ne fut pas "qu"un président soliveau" même si l'opinion publique l'a oublié et si les historiens n'ont pas beaucoup valorisé ce président. Quand je pose la question aux gens, à des collègues, "qui fut Vincent Auriol, qu'évoque t-il pour vous?" les gens me répondent: " c'est le nom d'un boulevard parisien!!!

En fait, il a essayé d'avoir une influence réelle, engageant de nombreuses discussions avec les personnalités de l'époque. Certes, la constitution ne lui octroyait guère de pouvoirs, comme sous la IIIè république, mais en disant celà, j'enfonce une porte ouverte!
Il a néanmoins eu un poids dans la vie politique de l'époque, et il a désigné des présidents du Conseil qui ont été très actifs (Queille, Schuman, Pinay...). Il fut un président populaire, comme le dit Ghebali.

Il mérite d'être connu. Sa biographie est beaucoup moins volumineuse que celle de Félix Faure, mais elle se lit très bien!

Oui Vincent Auriol s'est lui même posé en arbitre du régime. La désignation du président du Conseil ne s'imposait pas à lui par le résultat des urnes comme en GB. Le régime des partis, et la valse assez alerte des gouvernements lui donnait l'occasion de choisir qui lui semblait bon. Et que ce soit avec le tripartisme ou la troisième force, les 2 coalitions qui ont marquées son mandat, il avait une bonne latitude pour choisir, faisant alterner socialistes, radicaux et républicains populaires et sachant jouer des rivalités au sein de chaque parti (Bidault/schuman , Mayer/PMF etc...).

c'est amusant que vous qualifiiez Henri Queuille de très actif, lui qu'on a souvent perçu comme l'incarnation type de l'immobilisme de la IVe


Je suis d'accord sur l'intérêt que présente la personnalité d'Auriol, mais n'est ce pas parce que "Sa biographie est beaucoup moins volumineuse que celle de Félix Faure" qu'elle se lit si bien ?

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Le passé change parce que nous changeons

Bonjour,
les deux biographies se lisent bien, j'aime bien celles qui sont volumineuses également.