Dans les années 50 le lait n'existait que frais . On le faisait bouillir pour tuer les microbes .

Il était stocké dans des bidons ( je pense de 50 litres ) et on allait l'acheter au détail . Le laitier le mettait dans une "berthe" en aluminium .

Le lait en berlingot était généralement de longue conservation .

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

J'ai eu droit au lait en primaire dans les années 50 et aussi à des gateaux secs; nous adorions toutes cette coupure alimentaire.

Lorsque j'étais en pension en Loire-Atlantique en 1958-1959, on nous faisait systématiquement ingurgiter (sans contestation possible!) une cuillerée d'huile de foie de morue tous les matins au petit déjeuner, plus un comprimé de chlorure de magnésium...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Nous avions aussi le foie de morue très régulièrement mais ce n'étais pas à l'école. Cela nous était donné en famille sur conseil du médecin. J'avais une particularité: j'étais le seul à aimer ça!.
A l'extrême pointe du Finistère, un petit port de pêche, notre alimentation était surtout constituée de poissons et de fruits de mer (terme parisien qu'on utilisait pas à l'époque). La religion nous interdisait bien de manger de la viande le vendredi mais on ne comprenait pas bien pourquoi. On en mangeait très peu et c'était presque toujours du lard salé conservé dans une grande jatte. C'était pour le kig ha farz.

Ce que vous dites de la France des années 50 m'étonne. Vous parlez de bidons de lait frais. Vous voulez dire de lait "cru" ? Parce que, vérification faite auprès de personnes plus âgées, le lait pasteurisé ou stérilisé en bouteilles de verre existait déjà dans les années 50.

Il ne faut pas oublier que les tickets de rationnement ont duré jusqu'à fin 1949 . On ne trouvait donc pas tout ce que l'on voulait bien qu'habitant à Lyon.

Il y avait un peu de lait pasteurisé conditionné en bouteilles de verre , mais rares étaient les personnes qui en achetaient ( trop cher ? pas pratique ? il fallait rapporter la bouteille ) .
De toute façon à cette époqiue on ne parlait pas de lait " cru" , il n'y avait pas de traitement : pasteurisé il est chauffé à 65° environ et le lait n'était jamais consommé avant d'être bouilli .

Dans mes souvenirs la vie a vraiment changé à partir de 54 -55 . Etait - ce l'effet du Plan Marshall de 1948 à 52 ?

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

si le lait "pasteurisé" existait déjà, nous avons acheté longtemps le lait "frais" dans une petite épicerie où on faisait la queue, car l'épicier allait le chercher directement en campagne pour nous les citadins ! Et désolée si ça fait plutôt "souvenirs de vieux" que souvenirs historiques, on faisait de merveilleux gâteaux à la "peau de lait" qui n'existent plus aujourd'hui ! Ceci dit la pasteurisation était connue mais pas utilisée autant que mtnt, les obligations de santé publique étant bien loin de celles d'aujourd'hui..

Le lait de ferme, je l'ai connu jusque dans les années 90. Et il est vrai que je suis née en 1960, et que les souvenirs de ma mère sont ceux d'une fille d' "aristocrate épicière" (oui...oui... ça existe !) ayant toujours eu ces fameuses bouteilles de lait en verre (qui existaient encore "chez nous" fin des années 70) à disposition. Au début des années 60 (le fuseau parle bien des années 60 aussi) le laitier apportait chaque jour le lait en bouteille, et ma mère, fraîche citadine, lui rendait les "vidanges" dûment rincées.

Ce qui est assez étonnant, c'est que ma grand-mère et ma mère, qui avaient la possibilité de se fournir en lait de ferme à profusion, ont toujours préféré le lait en bouteille, plus "pratique", plus "sain", qu'il ne fallait pas faire "bouillir".

Quand on habite à la campagne, c'est toujours possible d'avoir du lait frais et de faire ces petits gâteaux : je pratique

Sinon cette distribution de lait dans les écoles étaient probablement due aux restrictions alimentaires. Ma grand-mère m'a dit que beaucoup de choses manqués jusqu'en en 55 à peu près. Mon grand-père, après ses heures de travail, allait souvent aider les agriculteurs. Il se faisait payer en nature (beurre, lait...).

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

Maintenant, oui ; mais entre 1940 et 1944 c'était moins évident.
Mes parents m'avaient pourtant rapatrié à la campagne (contre l'avis du médecin qui pensait que je ne supporterai pas le voyage). Ma grand mère faisait 20 km par jour pour avoir du lait et encore parce qu'elle avait quelque chose à troquer.
En 1945 nous avons eu droit à une distribution de lait et de confiture à l'école. Nous devions amener le pain ; alors nous cherchions à avoir un quignon dont un creusait la mie afin de faire un cornet et recevoir plus de confiture.
Et nous étions à la campagne! Mais il y a campagne et campagne. En plein milieu des Landes, il y avait de la résine, mais ce n'est pas comestible ;-)

Jean

Tout à fait Jean.D.

D'ailleurs je répondais seulement à Maryllile qui semblait dire qu'il était impossible de trouver encore du lait frais au lieu du pasteurisé aujourd'hui.

Sinon je pense effectivement qu'après la guerre le fait de vivre à la campagne n'était pas forcément un privilège alimentaire part rapport à la ville.

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)