Almayrac a écrit :
Pourquoi serait-ce frappant. On constate un synchronisme entre évolution de la vie paysanne et révolution féodale. ça me parrait assez logique l'espace des puissants se fragmente, on voit apparaitre l'ordre des chevaliers qui vont créer une nouvelle hyérarchie plus locale, et du coup les bénéfices se fragmentent en alleux; et de nouvelles colonies apparaissent.
Qu'est ce qui vous chagrine footstep ?
La fragmentation en alleu
est antérieur au féodalisme.Elle est la résultante de la croissance effective depuis le IXe s et qui s'accélère tout le long de ce Xe s.
D'ailleurs il n'y a pas fragmentation en alleu mais conquete de nouvelles terres (essarts) par des anciens esclaves (affranchis ou en fuite;exemple significatif en Catalogne).Le besoin en main d'oeuvre est important,ce qui favorise l'installation tolérée par les puissants des paysans défricheurs.
L'espace des puissants se fragmente (je vous cite):je dirai s'émancipe.
Le chevalier,le miles, vient d'une césure au sein de la paysannerie ou les plus aisés rejoignent l'aristocratie.Ici un bras armé bienvenu pour une classe dominante qui veut récupérer les fruits de la croissance puis enrayer une paysannerie qui se veut libre.La réponse des grands sera terrible,n'en déplaise à Barthélémy.
Mais revenons à la problématique:dès la fin du IXE s la puissance publique récupérée par les comtes au détriment de la royauté se disloque vers l'an Mil au profit de la base (chronologie et intensité variable suivant les régions).
En quoi l'affermissement du prince (900 1000) accompagne la mutation de la classe paysanne,et aboutit à leur double destruction (seigneurie banale et paysans tous asservis,libres ou non)?