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Jean Froissart
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Histoire des Burgondes
De Justin Favrod
Editions Presses polytechniques et universitaires romandes
Collection Le savoir suisse
Lausanne, 2002

I. Les origines.

Les Burgondes représentent le peuple le moins connu parmi ceux qui ont occupé la Gaule lors du déclin de l’empire romain. Ils venaient de Pologne, étaient à l’origine installés entre l’Ode et la Vistule. Avant cela, ils vivaient dans l’île Bornholm, « ilot des Burgondes », dans la Baltique (aujourd’hui aux Danois). Sidoine Apollinaire, en 470, raconte qu’on les a appelés, une fois installés dans l’empire romain, Burgondes, terme signifiant « hommes élevés ». Mais à l’origine il s’agissait d’un groupe de tribus très fluctuant, tantôt nombreux, tantôt beaucoup moins et les Burgondes du IVe siècle n’avaient plus rien à voir avec ceux d’origine. Ils étaient dirigés par deux chefs, un « sinistus », un prêtre, et un « hendinos », un chef de guerre. Comme les autres Germains, ils ne concevaient les relations internationales que comme des relations personnelles, concluant des mariages pour garantir des traités, ce que comprenait difficilement Rome.

Au début du Ve siècle, ils entrent dans l’empire romain et s’installent dans la région de Worms. A partir de là, ils tentent de s’étendre. Mais ils se heurtent à l’armée du généralissime Aetius qui les écrase à l’aide de ses soldats Huns que lui a prêtés son allié Attila. C’est le thème de l’épopée des Nibelungen écrite peu après où l’on voit l’épouse de Siegfried, Kriemhilde, faire appel au roi des Huns (personnification à la fois de Attila et d’Aetius) pour venger son mari assassiné.

Après les avoir écrasés, Aetius installe les survivants au bord du lac Leman autour de Genève, afin qu’ils servent de verrou pour s’opposer aux turbulents et sauvages Alamans, au nord. Leur territoire s’appellera la Sapaudia (en celte, le « pays des sapins »), qui donnera son nom à la Savoie, même si à l’époque il ne concernait en fait que la région de Genève et la Haute Savoie.

II. L’ascension de la Burgondie.

A partir de là, ils vont commencer à s’étendre et à conquérir des territoires. Ils profitent de l’antagonisme entre la Gaule et l’Italie, c’est-à-dire de la lutte menée par l’empereur Majorien et son généralissime Egidius contre les Wisigoths en Gaule. Les Burgondes vont être amenés à constituer un Etat tampon entre les deux puissances. Ainsi conquièrent-ils la vallée du Rhône et celle de la Saône, en profitant de la bonne volonté des nobles gaulois qui se donnent à eux en leur ouvrant les portes des cités pour ne pas avoir à payer des impôts à l’empereur. Cette conquête est le fait du roi Gondioc puis de son frère Hilpéric, entre 454 et 476. Peu à peu le royaume Burgonde va comprendre une partie de la Suisse, la Bourgogne, la Franche comté, une partie du Dauphiné et de la Provence, et atteint son expansion maximale en 476.

Malheureusement, les Burgondes ne parviendront jamais à la mer, c’est-à-dire à s’emparer des villes d’Arles et de Marseille, conquises par les Wisigoths. Ainsi resteront-ils prisonnier de la terre et ils ne pourront pas mener une politique méditerranéenne.
Hilpéric a favorisé l’union entre Gaulois et Burgonde. Il accueille les évêques à sa table, ferme les yeux sur la conversion au catholicisme de certains nobles burgondes. Cette politique de fusion sera continuée par ses successeurs.

A la mort d’Hilperic en 476, le trône passe à ses fils Gondebaud et Godégisil. Le système burgonde n’admet pas la succession de père en fils avant que la génération précédente soit éteinte. Aussi, si un frère est vivant, il règne avant le fils. Là, les deux frères se sont partagés le royaume. A Gondebaud le sud, à Godégisil, le nord. C’est ennuyeux car les intérêts de ces régions divergent. Gondebaud a reçu la part du lion. Godégisil, au nord, est en butte aux attaques des Alamans. Dans la lutte contre les Alamans va se fixer la frontière linguistique, celle entre Suisse romande et latine située en territoire burgonde, et la Suisse germanique, aux Alamans.
Finalement, en 500, Clovis, roi des Francs, attaque Gondebaud et envahit le royaume burgonde. Godegisil trahit son frère au profit du roi des Francs, dans une bataille au nord de Dijon, et le roi burgonde est obligé de se réfugier à Avignon. Mais, allié aux Wisigoths il attaque Godegisil qui s’est réfugié à Vienne et le tue de sa propre main, réunifiant tout le royaume sous sa seule autorité.

III. L’apogée de la Burgondie.

Avec Gondebaud (476-516) l’Etat burgonde connaît son apogée. Coincé entre les Wisigoths à l’ouest, les Ostrogoths, à l’est, en Italie, celui-ci est le royaume le plus faible et sert aux uns et aux autres d’Etat tampon. Tôt ou tard, il finira dépecé par ses puissants voisins. Très intelligent, Gondebaud l’a bien compris et sait qu’il ne peut rester dans l’orbite des Wisigoths. Aussi il va devoir faire preuve de doigté, savoir pardonner, ruser, trahir ses alliances antérieures s’il veut que survive son royaume. Pour cela, il est le meilleur roi qu’ait eu la Burgondie. Surtout, il va se gagner les Gaulois, leur noblesse en particulier, en travaillant à l’osmose entre les deux peuples, ce qui va le conduire, lui Arien, à tolérer les catholiques pour se gagner les évêques. Cette politique de fusion était en marche avant lui, mais il va bien la continuer. Aucun autre exemple n’en existe chez les autres États barbares où les Ariens se distinguent des catholiques. C’est dans les années 500 que naît un particularisme burgonde : chaque habitant, qu’il soit Gaulois ou Burgonde, se sent sujet d’un même roi.

De son vivant, Gondebaud fait sacrer roi son fils Sigismond ce qui permet de rendre la couronne enfin héréditaire et d’éviter ces désastreux partages entre frères.

Très séduit par le catholicisme, Sigismond, du vivant de son père, crée le monastère St Maurice d’Agaune à un endroit où s’étaient produits des miracles, une invitation à se convertir pour les Burgondes. En même temps, est écrit le « cycle de Bourgogne », récit hagiographique de tous les saints qui avaient été martyrisés dans la région ces derniers siècles. Alors que ces cas étaient indépendants, on les relie en affirmant qu’ils avaient tous été envoyés par l’évêque de Lyon. Ainsi enracinait-on le royaume burgonde dans un lointain passé catholique et travaillait-on à l’unification religieuse des deux communautés.

Sur le plan politique, Gondebaud choisit de dénoncer son alliance avec les Wisigoths pour s’allier à Clovis, au nord, en 501 après s’être réconcilié avec lui. Les historiens l’ont critiqué pour cela dans la mesure où Clovis a fini par conquérir toute la Gaule. Mais quand il a fait ce choix, le roi des Francs, qui n’avait pas encore absorbé les Francs ripuaires, représentait la 5e roue de la charrette et était à peine plus puissant que Gondebaud, si on compare leurs forces respectives à celle des Wisigoths.
Pour conclure l’alliance, Gondebaud donne pour épouse à Clovis sa nièce Clotilde.

Finalement la guerre éclate entre les Francs et les Wisigoths en 507. Gondebaud, d’abord reste neutre et se contente de laisser son fils Sigismond guerroyer contre les Wisigoths ariens avec des soldats gaulois catholiques. C’est une pseudo-guerre sainte. Mais finalement il jette le masque et attaque les Wisigoths. Il tente de leur prendre Arles et Marseille à la faveur de leur défaite à Vouillé devant Clovis. Mais alors il a affaire aux Ostrogoths qui viennent aider leurs frères les Wisigoths et qui s’emparent des deux cités.

Malgré tout, quand Gondebaud meurt en 516, il laisse un Etat puissant, bien arrimé à celui de Clovis sans avoir été absorbé par celui-ci grâce au mariage de Clotilde, et avec une union entre Burgondes et Gaulois très avancée. En effet, en cas de litige, deux juges sont nommés, un juge Gaulois, un juge burgonde. Les évêques se refusent à obéir à leur supérieur hiérarchique qui est à Arles, car il n’est pas en territoire burgonde. Gondebaud a établi la loi Gombette qui favorise le rapprochement entre les deux communautés, établit l’équilibre entre Burgondes et Gaulois, introduit la notion de responsabilité individuelle. Les mariages entre Burgondes et Gaulois se multiplient. Deux peuples fusionnent.

IV. Vers la chute.

Son fils Sigismond (516-524) lui succède. Mais par sa politique insensée, il va tout compromettre. D’abord, il se met à dos les évêques en prenant partie pour un de ses ministres, noble gaulois accusé fort justement d’inceste par les évêques. Ceux-ci alors se dispersent. Puis, Sigismond, trompé par sa seconde épouse qui lui a mis dans la tête que son fils Segeric complotait contre lui, assassine ce dernier. Or, Segeric est le petit-fils de Théodoric le grand, roi des puissants Ostrogoths. Ce dernier décide d’intervenir en Burgondie pour châtier son roi. Mais il est pris de vitesse par Clodomir, roi Franc fils de Clovis (lequel est mort en 511) poussé par son épouse burgonde qui veut venger un parent tué par Gondebaud. Il entre en Burgondie avec ses troupes, défait et capture Sigismond et finalement le fait mettre à mort. Les Burgondes étaient peu motivés pour soutenir leur roi qu’ils trouvaient minables. Il y a même eu une conjuration lors de laquelle des « judas » l’ont livré à Clodomir.

Le pouvoir passe alors à son frère Godomar (524-534), qui sera le dernier roi de Burgondie. On sait peu de choses sur lui. Il fera ce qu’il peut pour sauver son royaume des Francs mais n’empêchera pas sa destruction.

D’abord Godomar sort vainqueur contre une attaque des Francs de Clodomir, lequel est tué, dans la plaine de Vezeronce, au nord de Vienne, en 524. Hélas, le roi de Burgondie se voit enlever par les Ostrogoths de Théodoric toutes les cités burgondes au sud de l’Isère (Avignon, Orange, Carpentras…). Cependant, elles lui furent rendues plus tard par Amalasonte, fille de Théodoric et reine des Ostrogoths après sa mort, car elle se souciait fort peu de voir les Francs conquérir la Burgondie, prélude à leur éventuelle intervention en Italie.

Finalement, en 534, Clotaire, Childebert, fils de Clovis, et leur neveu Théodebert attaquent la Burgondie et défont son roi. Celui-ci parvient à s’enfuir et finit sa vie probablement comme simple particulier dans son pays (il aura des descendants). Cela fait, les rois Francs se partagent le pays, mais n’osent pas le démanteler complètement, notamment en séparant Lyon, Vienne et Genève, capitales royales. L’aristocratie reste la même avec seulement le rajout de quelques nobles francs.

La Burgondie finira par renaître en la personne de Gontran, l’un des fils de Clotaire 1er, une Burgondie même démesurément agrandie puisqu’elle comprendra Orléans et surtout les deux villes d’Arles et de Marseille que n’avaient jamais réussi à conquérir les rois Burgondes. Grâce à Gontran, l’entité burgonde survécut plusieurs siècles, par-delà la disparition de l’ancien royaume. Elle était le fruit de la fusion entre nobles burgondes et nobles gaulois.

Du reste, au VIIe siècle il y eut trois tentatives d’indépendance du fait de nobles burgondes :

:arrow: En 613, le noble gallo-romain Aléthius tenta de se faire couronner roi de Burgondie.
:arrow: En 647, un noble burgonde, Willebad, tenta de prendre le pouvoir avant de se faire vaincre et tué par le maire du palais.
:arrow: En 670, Saint Léger, évêque d’Autun mena une révolte contre le maire du palais.

Précisément on ne parla de « Burgondie » qu’après la défaite de son dernier roi. Avant, on parlait de « royaume de Gondebaud » ou « une partie de la Gaule ». Le nom de Burgondie survécut en donnant son nom à la Bourgogne.

Plus tard, les rois Carolingiens, au partage de Verdun de 843, divisèrent la Burgondie en deux. Charles le chauve eut l’ouest, Lothaire eu l’est. Mais l’entité burgonde ne disparut pas pour autant. En 888, un certain Rodolphe créa le « royaume des Rodolphiens » qui dura jusqu’en 1032 et qui se réclamait de l’ancien royaume burgonde. Plus tard, Charles le téméraire se réclamera de la Burgondie.
Ainsi, les rois burgondes ont donné au pays une cohérence géographique et culturelle, malgré leurs échecs militaires. Ils voulaient assurer ainsi leur survie politique. Ils échouèrent certes mais grâce à eux la Burgondie conserva une identité très forte au sein de l’empire franc des siècles après la perte de son indépendance.

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Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
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Message Publié : 19 Nov 2020 10:04 
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Parler de nobles gaulois, de juges gaulois me paraît être une erreur historique profonde.

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Message Publié : 19 Nov 2020 11:13 
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Philippe de Commines
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Concernant les "nobles" : l'auteur de l'article Justin Favrod a peut-être voulu utiliser le mot que César lui-même employait 500 ans plus tôt pour désigner les élites, les gens de haute naissance, les aristocrates :

- "Apud Helvetios longe nobilissimus fuit et ditissimus Orgetorix" : Orgétorix était, chez les Helvètes, le premier par sa naissance et par ses richesses

- "Ubi de eius aventu Helvetii certiores facti sunt, legatos ad eum mittunt [i]nobilissimos civitatis" : Les Helvètes, avertis de son arrivée, députent vers lui les plus nobles de leur cité

...etc


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Message Publié : 19 Nov 2020 11:17 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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N'y a t-il pas une aristocratie gallo-romaine tout du moins ? Je rappelle que même si pour une fois c'est moi qui ai acheté l'ouvrage et qui l'ai lu en premier, je ne suis pas à l'origine du compte-rendu/résumé. Cela fait déjà plusieurs mois (bien 6 !!) que je ne l'ai pas eu entre les mains...

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Message Publié : 19 Nov 2020 11:52 
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Localisation : Région Parisienne
Oui pour le gallo-romain, quoique le romain doit être plus important que le gallo, mais parler de Gaulois est hors de propos. La question de noble peut aussi être évoquée, mais il est bien entendu que ce n'est pas la notion qui aura cours plus tard, il s'agit là d'une aristocratie, pas d'une classe fermée.

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Message Publié : 22 Nov 2020 9:46 
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Grégoire de Tours
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Le royaume burgonde a eu une place très importante dans la structuration des institutions monarchiques ultérieures. En effet, Gondebaud débuta sa carrière auprès de son oncle Ricimer à Ravenne où pendant une vingtaine d'années il fit et défit les empereurs. Outre le fait de savoir nager dans les eaux troubles de la politique impériale, il apprit à maîtriser les rouages de l'administration du Palais, si bien qu'à son retour en Gaule, il organisa son administration sur le modèle impérial, notamment avec la création de charges et fonctions auliques, qui furent reprises ensuite par les rois mérovingiens (comte de l'écurie sacrée, référendaires, conseillers, tribuns, etc...). La mise en place de comtes à la tête de chaque cités ou chaque pagus, fut sans doute imitée sur l'administration wisigothique, si ce n'était pas déjà une innovation romaine.

Par ailleurs, sans que l'on connaisse précisément les fonctions qu'il exerça en Italie, outre celles de maître de la milice, il reçu le titre de patrice, qu'il continua de porter en Gaule s'agissant d'une dignité sénatoriale, non attachée à une fonction précise et que son fils Sigismond porta également à sa suite. Par la suite, ce titre fut celui qui fut attaché aux gouverneurs de ce regnum, ainsi que pour la Provence, sous la monarchie mérovingienne. Elle disparu avec la prise en main du sud de la Gaule par les armées de Charles Martel, avant que Charlemagne ne se l'attribua peu après la conquête du royaume des Lombards.


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Message Publié : 22 Nov 2020 13:42 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Notez que, toutefois, le terme de noble gaulois est utilisé par Jean Durliat, dans son ouvrage De l'Antiquité au Moyen-Âge. l'Occident de 313 à 800, Ellipses Poche et que je crois l'avoir aussi croisé dans une bibliographie sur le sujet de la fin de l'Antiquité :

Jean Durliat, id., p.65 a écrit :
Des hommes tels que Sidoine Apollinaire, gendre de l'empereur Avitus, assuraient en outre le lien entre la haute noblesse sénatoriale de Rome et la noblesse locale puisqu'il prononça plusieurs discours devant l'empereur au nom des [b]nobles gaulois[/b, fut préfet de la Ville de Rome et 468 et conserva des liens avec la cour et tous les puissants de Gaule]

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Message Publié : 22 Nov 2020 16:57 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Belsa
Il ne faut rien y voir d'autre qu'un mode de désignation géagraphique.


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Message Publié : 22 Nov 2020 19:49 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Du coup à partir de quand on ne doit plus parler de «gaulois» , que ce soit pour la noblesse ou pour autre chose ?

N'y a t-il pas une bonne raison pour continuer pour le milieu du Ve siècle à utiliser le mot "gaulois", en l'occurrence pour la noblesse ? N'a t'elle pas cherché cette "noblesses gauloise" à conserver son particularisme (en vain surement) ?

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Message Publié : 01 Juin 2021 14:52 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 28 Déc 2011 12:34
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oulligator a écrit :
Plus tard, les rois Carolingiens, au partage de Verdun de 843, divisèrent la Burgondie en deux. Charles le chauve eut l’ouest, Lothaire eu l’est. Mais l’entité burgonde ne disparut pas pour autant. En 888, un certain Rodolphe créa le « royaume des Rodolphiens » qui dura jusqu’en 1032 et qui se réclamait de l’ancien royaume burgonde


En 881 en pleine deliquescence du pouvoir carolingien Boson declare son independance sur tout le sud de la Burgondie. L'armée carolingienne met le siège autour de Vienne sa capitale sans succès. Que se passe t il après jusqu'à l'avènement du royaume des Rodolphiens ?

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)


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