Lordblackadder a écrit :
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Et quand l'empire byzantin aura besoin d'aide d'urgence, en 1453, personne ne viendra, l'Occident sera indifférent, voire se réjouira de la chute de ce qui à l'ouest est considéré comme des hérétiques orthodoxes.
Pas tout à fait.
L'Occident à quand même tenté deux croisades malheureuses pour soutenir Constantinople, l'une dirigée par Jean Peur s'est fait écraser à Nicopolis (1396) et l'autre conduite par Ladislas II Jagellon s'est fait battre à Varna (1444). Après ces croisades s'étaient réalisées dans des conditions particulières, puisqu'à chaque fois (ou presque) revenait l'exigence des Catholiques de l'Union des deux Eglises, une chose que les Orientaux n'ont jamais vraiment acceptés, même après le concile de Florence.
Les deux croisades citées ne correspondent pas à l'idée qu'on se faisait alors d'une croisade bien organisée, prévue mais jamais mise en oeuvre dans des conditions satisfaisantes. Les deux fois il y a eu un problème de participation ou de coordination et des échecs prévisibles.
Puis s'écoule un siècle et quand les ottomans mettent le siège devant Constantinople dès février 1453 avec des forces considérables de terre et de mer, le Basileus adresse des demandes d'aide à tous les souverains chrétiens et au pape, ses ambassadeurs parcourent l'europe. Il n'y eut que des promesses et des intentions, en dehors de quelques secours individuels. Les navires vénitiens présents sur place s'enfuirent tant la cause était désespérée.
Constantinople disposait de forces misérables indique Louis Bréhier, environ 5000 hommes, presque pas d'artillerie, peu de munitions, 7 ou 8 navires. En face, 60.000 soldats équipés et disciplinés, 150 à 200.000 hommes au total, une super artillerie et une flotte importante.