Nebuchadnezar a écrit :
Merci pour vos réponses et vos propositions de livres.
Stonehenge a écrit :
Vous concentrez votre attention sur les hommes à pied. La "débandade" commence avec la chevalerie qui recule (après avoir combattu). Les hommes à pied sont intervenus plus tard.
En fait, la percée dans la première ligne devait être obtenue par ces chevaliers. Mais aucun plan B n'était prévu au cas où leur charge échouerait. Ils n'avaient même pas d'itinéraire de repli pour se regrouper et réitérer leur charge. Les troupes à pied, pourtant composées également de chevaliers démontées, n'avaient pas la moindre instruction pour réagir en cas d'imprévu.
C'est bien cela ?
Des instructions ? Encore une fois, il ne s'agit pas d'une bataille conduite. Des consignes ont peut-être été données la veille, mais ça ne va pas au delà. Personne ne commande en cours de combat.
Sans reproche, j'ai l'impression que vous n'avez pas l'image mentale de cette bataille. Essayez "d'insérer dans votre vision" (je ne trouve pas meilleur expression) les deux faits suivants :
- Les différents échelons se présentent à la suite les uns des autres, et il n'y a pas de dégagement ou de repli possible sur les côtés.
- L'efficacité des longbows anglais est dangereuse pour les chevaliers en armure, mais surtout elle est mortelle pour les chevaux, moins protégés. Ce premier échelon de chevaliers vaincus, ce sont - pour partie - autant des hommes blessés que des chevaliers démontés. (Une proie facile pour les couteliers anglais.)
Je ne sais plus dans laquelle de ces batailles au scénario identique (Crécy, Azincourt, Poitiers) il avait été décidé la veille qu'ils ne feraient pas de prisonniers pour rançon. (parce que trop peu nombreux, et ramasser un chevalier contusionné pour l'emmener à l'arrière demande des hommes disponibles et du temps : les Anglais n'avaient ni l'un ni l'autre.
Dans l'une de ces batailles, les chevaliers français pressés de courir au contact sont tout bonnement passés sur les gens de pied, en les dégageant si besoin à coups d'épée. (c'est arrivé aussi avec les arbalétriers génois, il me semble. Un spécialiste du Moyen-Âge mieux informé que moi corrigera...)