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 Sujet du message : Matériel du peintre
Message Publié : 05 Mai 2008 14:36 
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Polybe
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Inscription : 03 Juin 2006 13:52
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bonjour,
je cherche des infos sur la façon de travailler des peintres au XVIè : quel matériel, quels pigments, quels supports, quelle "formation" artsistique, quelle rémunération, ... ?
Si vous aviez des lectures à suggérer, des références, ..., cela m'arragerait, car j'ai bien du mal à trouver ce que je veux sur le net.
merci !!


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 07 Mai 2008 14:45 
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Polybe
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Inscription : 03 Juin 2006 13:52
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je n'ai pas trouvé comment éditer mon message, alors je reprécise ici. J'aimerais entre autres, savoir :
- sur quel type de support travaille le peintre (quel papier, comment est-il fait, des toiles ?)
- quels outils ? (pinceaux, en quelle matière, plume, fusain ???)
- comment la peinture est-elle transportée (ok pour les pigments, réduits en poudre, mais on ajoute le liant dès le départ et on stocke ? comment, sous quelle forme ? ou on ajoute le liant seulement au moment de peindre : on transporte donc uniquement la poudre ? le peintre l'achète-t-il toute préparée ou la prépare-t-il tout seul ? )
- combien paie-t-on un portrait, une autre toile ?
- existe-t-il des écoles pour apprendre à peindre ? est-ce bien vu ? qui choicit cette voie ?

Non, vraiment, aucun début de piste pour m'aider ? :rool:


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 07 Mai 2008 19:50 
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Inscription : 04 Mars 2008 15:06
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Je vous conseille cet ouvrage qui permet de cerner les différentes techniques des métiers de l'art.

Techniques et matériaux des arts, Fuga, Antonella, Editions Hazan
Guide des arts (383 p.) Paru le 09/02/2005

Résumé : Ce guide fournit des clés de lecture des oeuvres d'art en montrant par l'illustration comment elles sont faites. Il aborde la technologie des procédés et des matériaux utilisés dans le dessin, l'estampe, la peinture, la sculpture et dans les arts appliqués (sauf les textiles). Un chapitre est consacré aux procédés employés dans l'art contemporain.

Pour ce qui est des différentes écoles d'art je vous conseille la collection Reconnaitre et comprendre chez Larousse qui propose plusieurs volumes sur les différentes époques de l'histoire de l'art.

Cordialement


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 09 Mai 2008 20:30 
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Polybe
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Inscription : 03 Juin 2006 13:52
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merci beaucoup pour ces références, je vais essayer de trouver cela.
Si quelqu'un a d'autres infos, je suis toujours preneuse. :wink:


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 22 Sep 2009 14:18 
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Inscription : 22 Sep 2009 13:00
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- sur quel type de support travaille le peintre: cela varie s'il peint a fresco-des fresques- ou sur panneau.
Pour peindre a fresco il faut d'abord enduire le mur avec de la chaux et peindre tant que cela est frais pour que l'intensité des couleurs soit capturée ce qui est très contraignant car on a pas le droit à l'erreur. Mais avant toute chose les tableaux étaient travaillés en échelle réduite sur des panneaux de bois. Mais à cette période ( la Renaissance donc) les toiles déjà prêtes n'existaient pas. Ces sont donc les assistants du peintre qui se chargeent de préparer les panneaux et aussi tant qu'à faire de broyer les pigments. Il faut savoir que la peinture à l'huile n'est apparue qu'au milieu du Quattrocento ( par ex Lippi n'a connu qu'en fin de vie la peinture à l'huile quant à Botticelli il n'aimait pas du tout ce type de peinture)


- quels outils ? (pinceaux, en quelle matière, plume, fusain ???) Fusain pour les croquis sur feuille et sanguine voir charbon et craie pour les plus pauvres.

- comment la peinture est-elle transportée (On achète les pigment en durs puis les assistants ou le peintre les broie au moment de peindre puis on ajoute le liant il faut savoir qu'il était très rare de peindre en extérieur car trop de matériel. En général on fait les esquisses avec panneau de bois et craie puis l'on reproduit dans son atelier.

- combien paie-t-on un portrait, une autre toile ? Tout cela dépand de l'artiste ( merci Fra Filippo Lippi)

- existe-t-il des écoles pour apprendre à peindre ? Ce sont des ateliers et non des écoles, en général un peintre qui a eu pas mal de commandes donc de l'argent ouvre un atelier embauche des assistants et les forme. Mais ils commencent par des tâches " ingrates" comme le broyage de pigment, la préparations des panneaux, le ménages etc... ensuite il regarde le maitre peindre. Petit à petit il font les fonds des tableaux en suivant à la lettre les instructions données par le maître. Ensuite quand ils maitrisent les arrières plans ils peuvent attaquer le plan principal souvent les personnage, toujours sur un tableau du maître. Quand le maître estime qu'ils sont assez doués il les fait participer de façon plus imporante aux tableaux ( Leonard de Vinci a peint le Jésus de Verrochio).
Un fois que l'apprentis s'est fait un nom il commence à peindre ses propres tableaux et si cela marche pour lui il s'installe à son compte. ( ex Raphaël à été l'apprenti du Péruguin et s'est établi à 17 ans mais là c'est vraiment précoce et c'est un cas très rara)

Oui cela était bien vu sur le "CV" exemple: un élève de Botticelli est sûr d'obtenir des commandes.

J'espère que mes réponses t'aideront un petit peu. A+

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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 22 Sep 2009 15:33 
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Inscription : 03 Juin 2006 13:52
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Merci bp pour ces réponses très éclairantes... quoiqu'un peu tardives : mon roman est paru en juillet ! lol Au vu de ce que tu dis, je n'ai pas écrit trop de bêtises (enfin, j'espère), ouf.
Merci pour ces infos, en tout cas.


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 22 Sep 2009 15:50 
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Inscription : 22 Sep 2009 13:00
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Loup blanc a écrit :
Merci bp pour ces réponses très éclairantes... quoiqu'un peu tardives : mon roman est paru en juillet ! lol Au vu de ce que tu dis, je n'ai pas écrit trop de bêtises (enfin, j'espère), ouf.
Merci pour ces infos, en tout cas.



Suis désolée je me suis inscrite aujourd'hui sur le forum. (^3^')//


Par contre quel est le titre du livre? éditeur ? j'aimerai bien voir

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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 22 Sep 2009 15:56 
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Polybe
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Inscription : 03 Juin 2006 13:52
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Pas de souci, c'est plutôt rigolo, comme méprise.
C'est de la littérature jeunesse : http://anneferrier.hautetfort.com/list/ ... hette.html


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 25 Sep 2009 21:40 
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Inscription : 27 Nov 2006 22:39
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Localisation : Paris XVII°
Je vais essayer de décrire le procédé de la technique de la peinture de façon simple et méthodique:

I- le support
Au XVI°, il existe différents types de supports:
_La fresque, dite technique a fresco, qui consiste à appliquer les pigments sur une préparation encore humide (tout l'intérêt de la technique réside dans la rapidité d'exécution).
_Le panneau de bois, encore pratiqué au XVI° dans les pays germaniques pour les retables mais en nette récession en Italie. Cette oeuvre, confiée au charpentier comprenait parfois le panneau et le cadre dans une même structure. Le choix du bois dépendait principalement des espèces locales et s'avère souvent bien pratique pour déterminer l'origine d'une oeuvre: Tilleul/sapin/chêne pour les pays germaniques, majoritairement chêne pour les pays nordiques, la France mais aussi l'Espagne qui en importait, peuplier pour l'Italie.
La peinture sur toile, d'abord très coûteuse au début se généralise au XVI° en Italie et au XVII° dans les pays germaniques, parallèlement à l'émergence du mécénat privé(le retable, sur bois étant plus approprié pour le décor d'église, moins pour le tableau de collectionneur).

II- La couche préparatoire
C'est là que la différence entre la technique italienne, qui utilise surtout la tempera jusqu'au début du XV° et le monde germanique est la plus marquée:
_Italie: on applique sur le panneau du gesso (un mélange d'eau, de colle et de craie) en appliquant des couches de plus en plus fines (du gesso grosso au gesso sotile).
_Flandres: contrairement à la légende, Van Eyck n'a pas inventé la technique de la peinture à l'huile mais l'a améliorée. Le panneau est donc enduit d'un mélange de colle de peau et d'huile (le mélange sec italien ne supporterait pas la peinture à l'huile grasse).

_Les toiles quand à elles sont enduites de colle de peau afin d'unifier la surface, puis d'une première couche picturale de fond, la couleur étant plutôt dans les tons clairs ou foncés selon les époques ou les modes ou selon l'ambiance qu'on voulait donner à la toile.

Il y a parfois eu des tentatives de techniques mixtes consistant à appliquer une couche de colle par dessus du gesso pour pouvoir utiliser de la peinture à l'huile mais les résultats ne furent pas probants.


III- Le dessin sous-jacent

Au XVI° émerge le notion de dessin préparatoire, allant de pair avec un goût de l'antique que l'on copie allégrement, le papier devient l'outil indispensable du peintre en formation comme du peintre confirmé préparant son tableau.
Le papier à l'époque comme à la fin du XIX° siècle est principalement constitué de chiffons mis en charpie et reconstitués sous presse avec de la colle
L'outil pour tracer sur le papier, mais également sur la toile/le panneau dépend de l'époque, de la région, du type de support mais également du goût personnel du peintre:
sanguine (utilisé entre autre dans les dessins de Léonard), fusain, stylet, mine d'argent (rarement utilisé en raison de son caractère irréversible après le tracé,apprécié néammoins de Raphaël), mine d'argent, mine de plomb, encres (métalogaliques ou sépia=surtout utilisés pour les tableaux plutôt que pour les dessins, présente l'inconvénient d'être invisible aux ultraviolets).


IV- La couche picturale

Une fois le dessin tracé, le peintre (et son équipe s'il s'agit d'un atelier) peut appliquer les pigments (broyés auparavant par les apprentis, la notion entre artiste et artisan commence à peine à se préciser au XVI°).
Ces pigments sont mélangés, selon le support et la préparation:
_ à de l'oeuf: il s'agit alors de ta technique de la tempéra
_ à de l'huile: c'est la peinture à l'huile

Les pigments étaient choisis selon la couleur que l'on désirait obtenir et selon la préciosité que l'on désirait obtenir:
bleu: cobalt, indigo,pastel, lapis-lazuli (pour les commandes de grand prestige)...
rouge: kermès (très prestigieux),cochenille,garance...
jaune: orpiment, safran...
vert: malachite(très cher), végétaux divers...
brun: racines, écorces, bitume...

Bien que cette technique tende à disparaître au XVI° siècle, de la dorure était parfois appliquée sur les compositions avant la pose de la couche picturale:
On appliquait d'abord du bol d'arménie, une sorte d'argile rouge permettant à l'or d'adhérer à la structure du panneau. L'or était ensuite appliqué par la technique de la feuille d'or ou plus fréquemment de l'or coquille. La dorure était par la suite parfois poinçonnée pour rendre l'ensemble plus orné et plus raffiné(conformément au goût gothique international de la fin du XV°).

V- Les glacis et vernis

Une fois les différentes couches picturale posées, les peintres appliquaient des glacis, des couches colorées transparentes permettant des finitions plus soignées. Cette technique était utilisée uniquement dans la technique de la peinture à l'huile, la tempéra exigent une pose rapide et ne supportant pas trop de superpositions de couches.
Ces glacis étaient composés principalement de pigments et d'un excipient de type aqueux voir proche de la térébentine.

Une fois la couleur finalisée la toile était, à partir du XVII° souvent vernie afin de la protéger. De nombreuses toiles ont également été vernies a posteriori. Le souci de ces vernis étant leur forte tendance à noircir et donc d'abîmer le rendu de la toile voir la toile elle-même, ces vernis étant souvent délicats à retirer, voir complètement fusioné avec les pigments colorés, ce qui aboutit parfois à des pertes irrémédiables.

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Comme Agatha Christie, j'ai décidé d'épouser un historien, comme ça plus je vieillis et plus il m'aime.


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 26 Sep 2009 6:04 
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Citer :
Une fois les différentes couches picturale posées, les peintres appliquaient des glacis, des couches colorées transparentes permettant des finitions plus soignées

Je ne comprends pas bien, vous semblez dire que le glacis consiste à recouvrir en finition les couches de peinture préalablement posées, alors que c'est la superposition de ces couches très diluées qui constitue en elle-même la technique du glacis. Ce n'est pas une opération distincte, chaque couche modifiant légèrement la couche précédente.

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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 27 Sep 2009 17:56 
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Localisation : Paris XVII°
Le glacis n'est pas une couche picturale en tant que telle en ce que la composition est différente. En outre il s'agit de finitions, mettant plus en avant des détails type coloris ou luminosité et non plus de gros oeuvres de peinture. De plus c'est totalement optionnel et c'est utilisé principalement dans des écoles qui donnent plus d'importance à la couleur qu'à la forme du type Venise...ou chez certains maîtres qui reprennent de nombreuses fois leurs oeuvres type Léonard.

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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 27 Sep 2009 19:31 
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Localisation : Lorraine
Je ne comprends toujours pas (désolé). Prenons un exemple, la coupe d’un vert dans la Purification de Memling, donné par H. Verougstaete et R. Van Schoute dans le chapitre La réalisation matérielle du tableau (Les primitifs flamands et leur temps, Renaissance du livre, 2000):

Du panneau vers l’extérieur :

1. Carbonate de calcium(ou blanc d’Espagne) utilisé comme couche de préparation.
2. Blanc de plomb qui est appliqué une première fois comme couche de couverture

Puis vient la mise en œuvre de la couleur, obtenue par superposition de 3 couches de mélanges pigmentés, les glacis donc, extrêmement minces (de 8 à 30 microns), chacune appliquée après séchage de la couche précédente ; mais ce n’est pas de la finition, on est ici au cœur du travail d’élaboration de la couleur :

3. Blanc de plomb ici mélangé avec du noir organique pour en faire varier l’intensité.
4. Résinate de cuivre et blanc de plomb : c’est à ce stade que la tonalité va apparaître, le résinate de cuivre donnant un beau vert profond ; il est obtenu par un mélange de verdigris, préalablement dissous dans une résine naturelle, dans une huile siccative.
5. Résinate de cuivre et vermillon

Puis viennent les finitions :

6. Surpeint
7. Vernis

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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 27 Sep 2009 20:25 
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Polybe
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Localisation : Paris XVII°
Mais dans ce cas où placez vous la peinture en tant que telle si le glacis est pour vous la peinture?
Ou alors c'est de la peinture faite uniquement en glacis proche de l'aquarelle. Le souci c'est que glacis et couche picturale ne sont pas synonymes dans le vocabulaire de la peinture; la différence fondamentale entre la couche picturale et les finitions constituées par la glacis, selon ce que j'ai compris de mes cours c'est:

_une moins grande concentration de pigments (et donc un effet de transparence)
_l'absence du liant pricipal de la couche picturale (l'huile ou l'oeuf selon la technique et le support)

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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 27 Sep 2009 20:41 
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Fustel de Coulanges
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Inscription : 15 Nov 2006 17:43
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De ce que je comprends du glacis, c'est juste une technique. Elle semble être tout à fait adaptée pour faire les finitions mais l'exemple de Plantin est troublant. Et si tout simplement le peintre utilisait bien cette technique quand le souhaitait, que ce soit pour le coeur de son travail ou les finitions?

Votre ouvrage précise-t-il davantage la composition des "mélanges colorés" en question?

En tout cas, c'est une question intéressante qui mérite d'être creusée.

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


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 Sujet du message : Re: Matériel du peintre
Message Publié : 27 Sep 2009 21:37 
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Inscription : 23 Jan 2009 15:49
Message(s) : 1443
Il me semble que vous décrivez tout deux une manière différente de travailler en glacis, soit en l'utilisant comme peinture elle-même (c'est notamment le cas chez les paysagistes hollandis modernes, qui superposent plusieurs couches de glacis il me semble), soit comme une couche supérieure, au dessus de couches plus concentrées en pigments.
Histoire de faire avancer la chose, voici ce que dit l'article "glacis" du livre Les techniques de l'art, sous la direction de Jean Rudel (Flammarion, 2003).

Citer :
DEFINITION
Le glacis correspond à un soucis déjà ancien de suggérer la transparence dans la représentation proposée.
Il est devenu peu à peu, avec l'ampleur prise par le système pictural occidental, un aspect technique de la peinture elle-même. Il s'agit d'une couche de peinture sans épaisseur contenant plus de liant que de pigments, véritable voile (velatura) directement diluée dans un véhicule quelconque aqueux, oléagineux, à résine synthétique, et posée en cours, ou plus généralement en fin de travail.
Le but est d'obtenir ainsi une transparence susceptible de faire vibrer les tons et/ou d'obtenir un mélange optique - une laque carminée sur du bleu pour une teinte mauve ou violacée. L'épaisseur du glacis peut varier selon la densité pigmentaire et optique de la couche sous-jacente.
HISTORIQUE
(c'est un peu long, je résume)
Procédé ancien, qu'on trouve déjà à Pompei, mais qui prend une importance nouvelle avec le développement de l'huile "en étant associé à un procédé de superposition des couches pour obtenir un renforcement de ton plat par addition. Cette pratique était devenue possible grâce à l'usage d'une matière sans embu, à base d'huile cuite ou de résine qui mènera à l'emploi du médium de diverses textures."
Développement chez les flamands dans un recherche d'illusionnisme (peinture par strates de glacis) et chez les vénitiens (contrastes de textures en épaisseur). Idée de transparence suggérée et amplifiée par les clair-obscur (Léonard, Rembrandt). Facilite et diversifie les mouvements de la lumière.
"On utilise surtout des couleurs peu couvrantes : verts, jaunes et laques diverses, dont les peintres de la première moitié du XVIIIe s. en particulier tireront des effets virtuoses.


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