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Wep, pas facile de s'y retrouver quand certaines fictions françaises racontent n'importe quoi ; suivez mon regard.
C'est tout le problème de cette période : entre les fictions, les on dit, les romans, la propagande, les pseudo-historiens, les historiens qui changent d'avis et ceux qui sont incompréhensibles, on ne sait plus où donner de la tête
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Remarquez également que comme pour La Môle dans La reine Margot,, le héros de La dame de Montsoreau, Bussy est devenu protestant. Je ne sais pas si c'est également le cas dans le roman éponyme de Dumas, mais ce genre de procédé romanesque contribue à accréditer aux yeux de l'opinion public l'idée que les guerres de religion se réduisent essentiellement à une combat des protestants contre les catholiques. Dommage.
Disons que de la part de Dumas, ce sont des changements artistiques destinés à donner plus de cohérences à une oeuvre littéraire. L'idée par exemple d'allier Anjou aux Guise est aberrante mais littérairement c'est un moyen de créer une scène de genre, une pseudo-messe noire digne d’un roman gothique.
Cela dit, je comprends tout à fait que cela puisse irriter. Néanmoins, Dumas ne se prend jamais au sérieux, il joue avec le lecteur et conserve toujours un regard ironique sur ce qu’il écrit, parfois même à travers les yeux de certains personnages très réussis comme Chicot.
Dans le téléfilm de France 2, c'est plutôt du grand n'importe quoi.
Je ne suis pas contre les erreurs historiques si elles permettent aux gens de s’intéresser sérieusement à la période. C'est souvent par la fiction qu'on arrive à l'hsitoire, sûrement pas en s'attaquant directement à un Crouzet
. Mais je ne vois pas qui pourrait s’intéresser à cette période après avoir vu le navet qui est passé il y a quelques jours.
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Remarquez également que comme pour La Môle dans
La reine Margot,, le héros de
La dame de Montsoreau, Bussy est devenu protestant.
Je en sais pas si c'est également le cas dans le roman éponyme de Dumas, mais ce genre de procédé romanesque contribue à accréditer aux yeux de l'opinion public l'idée que les guerres de religion se réduisent essentiellement à une combat des protestants contre les catholiques. Dommage.
Je ne m'en souviens même plus mais, dans le livre, ça n'a aucune importance. En général, la foi a peu d'importance dans les romans de Dumas qui a plutôt un regard critique sur l’église. Il brosse dans
La dame de Monsoreau le portrait hilarant de moine bête, goinfre et alcoolique, un certain Gorenflot, fidèle descendant des moines paillards des fabliaux du Moyen age.
Mais il y a des libertés avec l'histoire qui m'ont paru plus choquantes chez Dumas. Je crois que vous avez lu
La Reine Margot. La Saint-Barthélemy y est présentée comme une partie de plaisir, un moyen ludique pour La Mole et Coconnas d'illustrer leur courage et leur habileté
. J'ai quand même trouvé que Dumas y était allé un peu fort sur ce coup là
. Chéreau s’est inspiré du livre mais il n’a pas du tout conservé le ton comique du livre. Son film est tragique.
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Il y a deux jours, on a pu voir à la télé un Henri III repenti ne supportant plus la culpabilité de la Saint-Barthélemy. L'interprétation historique des événements donnée par ce téléfilm m'a laissé pantois.
Il est douteux qu'Henri III ait eu autant de remords concernant le massacre de la Saint-Barthélemy, car même si ce prince a participé à la décision de l'exécution, cette exécution ne concerne que les chefs militaires.
C’est d’autant plus surprenant que c’est en général à Charles IX qu’on attribue ces remords, souvent de manière excessive .
Je crois qu’il a officiellement dénoncé le massacre ou l’a du moins regretté (après en avoir assumé la responsabilité) mais je ne sais plus à quelle occasion. Qu’en est-il ?