ODET de Coligny
ODET, né le 10 juillet 1517, pair de France, cardinal de la Sainte Église Romaine, archevêque de Toulouse, puis évêque et comte de Beauvais. Muni dès sa jeunesse de multiples prieurés et abbayes, il fut ordonné diacre en 1534 après avoir reçu le chapeau de cardinal et l’archevêché de Toulouse. Évêque et comte de Beauvais en 1535, il assista au sacre d’Henry II en 1547. Assista au colloque de Poissy en 1561, et embrassa le protestantisme par une déclaration solemnelle en septembre 1562. Privé du cardinalat et excommunié en 1563, il se maria par acte purement privé, sans nulle cérémonie religieuse, le 1er décembre 1564, au château de Montataire. Il combattit à la bataille de Saint-Denis en 1567, et s’enfuit en Angleterre en 1568. Il mourut le 14 mars 1571, sur le point de rentrer en France : il avait été empoisonné par une pomme que lui avait donnée un de ses valets de chambre, un basque nommé Vuillin. Il fut enterré à Cantorbéry, où son tombeau se voit encore. On a plusieurs portraits de lui.
GASPARD de Coligny : suffisamment connu.
FRANÇOIS de Coligny
FRANÇOIS, chevalier (1544), sgr d’Andelot, de Tanlay, de Sailly-au-Bois, de Courcelles et de La Roche-Bernard, comte de Laval et de Montfort, chevalier de l'ordre du Roi, colonel-général de l’infanterie française, capitaine de cinquante hommes d’armes, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi.
Il nâquit à Chastillon le 18 avril 1521, et porta sa vie durant le nom de D’Andelot.
En 1543, il était échanson ordinaire du Dauphin.
Il fit ses premières armes avec son frère Gaspard au siège de Landrecy en 1543. Il passa en Italie en 1544, combattit à Cérisolles le 14 avril, fut armé chevalier sur le champ de bataille, marcha ensuite au siège de Carignan, contribua à la prise de la contrescarpe qu’on enleva d’assaut, et revint en France avec son frère. En 1545, il alla au secours de Boulogne avec Montluc. En 1548, il passa en Écosse avec les troupes qu’on y envoya au service de Marie Stuart, et fit les fonctions de commandant et d’inspecteur de l’infanterie. En 1549, il servit à l’expédition de Boulogne qui se réduisit à la prise de plusieurs forts des environs. D’Andelot passa en Italie en 1551, sous les ordres de Termes, pour secourir le duc de Parme attaqué par l’Empereur. Sorti de Parme à la tête d’un détachement, il alla vers la Soragne dans le territoire de Plaisance, ravagea toute la région. Revenant chargé de butin, il tomba dans une embuscade et après un combat très rude, accablé par le nombre, il fut contraint de se rendre; on le conduisit au château de Milan. C’est là que, le premier de sa famille, il embrassa le calvinisme. Il fut remis en liberté grâce à la trève de Vaucelles (05 février 1556).
Il fut nommé en 1556 colonel-général de l’infanterie française deçà les monts, à la place de son frère Gaspard. La guerre ayant repris (1557), D’Andelot conduisit deux mille hommes pour secourir Saint-Quentin assiégé par l’Empereur; égaré par son guide, il tomba dans une embuscade où son détachement fut taillé en pièces; il regagna Ham où était l’armée commandée par son oncle le Connétable. Enfin il put entrer dans Saint-Quentin avec 500 hommes. L’armée française ayant été entièrement défaite, et le Connétable fait prisonnier, Gaspard et François résolurent de défendre la ville jusqu’au bout. Pour remédier au ravage du canon ennemi, D’Andelot prit de vieux bâteaux, les plaça les uns sur les autres, les fit emplir de terre, mit les assiégés à couvert des boulets. Ne se trouvant plus que huit cents hommes pour défendre onze brêches, trahi par un officier qui abandonna son poste le plus aisé à garder, le plus difficile à attaquer, les deux frères ne purent soutenir l’assaut général qui se donna le 27 août. La ville fut prise par l’endroit abandonné. Gaspard étant pris, François défendait encore la brêche, lorqu’attaqué derrière lui par les Espagnols qui étaient entrés dans la ville, il se vit tout-à-coup environné d’ennemis, blessé et contraint de se rendre. Il ne resta pas longtemps prisonnier, car il s’échappa de ses gardes cinq ou six jours après, et revint à la Cour. Il servit au siège de Calais en 1558. Il fut arrêté à Melun, et remis en liberté en 1559. Il embrassa alors le parti huguenot, se trouva à la bataille de Dreux en 1562, se comporta vaillamment lors de la défense d’Orléans (1563) et au combat de Jarnac. Il testa à Laval le 04 septembre 1568, et mourut d’une fièvre contagieuse à Saintes le 27 mai 1569. Son corps fut porté à La Rochelle, puis à La Roche-Bernard, où il fut enterré en 1579. On a quelques portraits de lui.
CONCLUSION : c'est François d'Andelot qui adhéra le premier à la "Réforme". Ses deux frères le suivirent.
Odet se maria revêtu de la pourpre cardinalice ....
(© Source : Généalogie de la maison de Coligny, 2004).
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