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Message Publié : 07 Oct 2003 12:28 
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Eginhard
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Les journées du 5 et du 6 octobre 1789 furent determinantes pour Louis XVI au début de la Révolution car elles marquèrent le retour du pouvoir monarchique à Paris.
Le roi et la Cour, définitivement installés à Versailles depuis 1682 sur le désir de Louis XIV, ne revinrent jamais dans le palais du Roi-Soleil.

Pourquoi ces journées révolutionnaires ou Louis XVI fut contraint par la force de s'installer à Paris ?


Le roi était-il en droit de se croire prisonnier de la capitale ou n'a t-il pas su s'adapter à ce changement qui aurait pu le rapprocher des nouvelles mentalités politiques et lui permettre un nouvel équilibre de la monarchie ?

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Dominique Poulin


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Message Publié : 07 Oct 2003 21:33 
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L'utilisation de la force pour effectuer un "choix" a toujours un je ne sais quoi de contraignant... :wink:
La résignation ne facilite en aucun cas cela.
Pourtant, il est vrai que pendant l'année 1790 - et spécialement lors de la fête de la Fédération - le Roi semblait avoir retrouvé son peuple.
Défaut d'optique, manoeuvre opportuniste..., on ne sait trop !
Qu'en pensez-vous ?

duc de Raguse.

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Message Publié : 08 Oct 2003 13:35 
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Lors de la fete de la Fédération le 14 juillet 1790, Louis XVI c'est vrai est beaucoup acclamé parce que les nouvelles autorités et le peuple pensent que le roi accepte la nouvelle Constitution. C'est faux : Louis XVI et la reine n'ont que mépris pour cette fete, ils sont viscéralement opposés au nouveau processus qui se met en place. D'ailleurs les gens les plus avisés ne sont pas dupes de cette facade. La Fete de la Fédération est organisée pour enteriner le nouveau régime et elle a lieu exactement un an plus tard aprés le 14 juillet 1789, trés justement.
Louis XVI se considère comme dépossédé et prisonnier de la capitale, bien que pendant de l'été de 1790 il réside au chateau de Saint-Cloud ou il passera tout l'été.

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Dominique Poulin


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Message Publié : 08 Oct 2003 15:26 
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Localisation : Provinces illyriennes
C'est pourquoi j'avais écrit "semblait"... :wink:
Quant au sentiment de Louis XVI d'être un "dépossédé" un "prisonnier", cela me semble vrai.
Vous donnez finalement vous-même la réponse à votre question.

duc de Raguse.

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Message Publié : 08 Oct 2003 17:10 
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Je donne la réponse à ma question ? tout ce que je sais c'est que le climat politique du début de l'année 1790 est au calme, les acquis des constitutionnels et des révolutionnaires sont tels en 1789 qu'une acalmie relative s'instaure....C'est à partir de l'automne de 1790 que les relations entre le roi et l'assemblée vont se dégrader à cause de la vente des biens du clergé que Louis XVI refuse de souscrire.

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Dominique Poulin


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Message Publié : 08 Oct 2003 17:17 
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Officiellement les journées d'octobre sont présentées comme une intervention des femmes de Paris pour réclamer du pain au roi ! Cette version a étée longtemps inscrites sur les manuels d'histoire... peut-etre que cela vous dit quelque chose ! Le roi, la reine et le dauphin étaient traités de boulanger, de boulangère et de petit mitron !!

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Dominique Poulin


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Message Publié : 08 Oct 2003 17:17 
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Localisation : Provinces illyriennes
Oui, à celle-ci :

Citer :
Le roi était-il en droit de se croire prisonnier de la capitale ou n'a t-il pas su s'adapter à ce changement qui aurait pu le rapprocher des nouvelles mentalités politiques et lui permettre un nouvel équilibre de la monarchie ?


A moins que j'ai mal compris... :oops:

duc de Raguse.

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Message Publié : 08 Oct 2003 17:20 
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Ce que je voulais dire c'est que Louis XVI en partie n'a pas su attirer avantage de cette nouvelle situation à Paris car en apportant sa contribution au début de la révolution, on l'aurait laissé tranquille.

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Dominique Poulin


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Message Publié : 08 Oct 2003 17:24 
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Eginhard
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Mais Louis XVI au plus fort de lui-meme ne pouvait souscrire au nouveau régime car passer de roi de droit divin au statut de roi constitutionnel lui était inconcevable, la reine aussi.
Pourtant beaucoup d'aristocrates comme les Noailles et les La Rochefoucauld étaient des monarchistes constitutionnels de la première heure. Plus tard, lors de l'escalade révolutionnaires ces monarchistes modérés ont pris leurs distances et certains ont émigré.

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Dominique Poulin


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Message Publié : 09 Oct 2003 23:33 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 12 Juil 2003 17:54
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A propos des journées des 5 et 6 Octobre, on oublie de dire qu'elles n'eurent rien de spontané et furent provoquées pour obtenir de Louis XVI la sanction des décrets consécutifs au 4 Août et à la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
En effet, depuis août et pendant tout le mois de septembre, le Roi et l'Assemblée sont en conflit à ce sujet. Voilà que le faible Louis XVI ose résister à la volonté de la Nation assemblée et tente de défendre son pouvoir. :wink:

Durant la seconde quinzaine d'août, les débats font rage sur l'organisation future des pouvoirs publics. Les Monarchiens ( Malouet, Mounier, Clermont-Tonnerre) sont favorables à l'octroi au Roi d'un veto suspensif. Les Patriotes (Du Port, Barnave, Lameth, Sieyes) refusent toute idée de veto.
Le 2 Septembre, Barnave propose un compromis : oui au veto si le Roi accepte de sanctionner les décrets des 4 aux 11 Août qui, avec la déclaration des droits du 26 Août, concrétisent la fin de l'édifice social d'Ancien Régime.
Le 18 Septembre, le Roi répond : son hostilité se cache sous une critique minutieuse et juridique des arrêtés.
L'Assemblée revient à la charge le 21. Louis XVI accepte de publier les décrets mais en refuse la promulgation qui, seule, les rendrait exécutoires.

Dans le même temps, il fait venir de Douai le régiment de Flandres qui arrive à Versailles le 23.
Son arrivée inquiète le camp "patriote", la capitale. On évoque ouvertement l'éventualité d'une nouvelle "journée" qui forcerait le Roi au recul. La Fayette et Bailly ne peuvent l'ignorer mais ne se mettent pas en travers.
Il ne manque que l'étincelle.
Le banquet de bienvenue que les Gardes du Corps offrent au régiment de Flandres, le 1er Octobre, en offrira une excellente.
On prétendra que la cocarde tricolore a été foulée au pied, que les soldats ont arboré la cocarde noire de la Maison d'Autriche....etc.
Toutes ces rumeurs habilement entretenues, développées, atteignent Paris le 3 Octobre.
Le 4, au Palais-Royal, on réclame de marcher sur Versailles. Le lendemain, l'insurrection s'organise. Une majorité de femmes se rassemble à l'Hôtel de Ville et prend la route de Versailles avec à sa tête Maillard, l'un des vainqueurs de la Bastille. Le cortège arrive à Versailles vers 16h30.

Après le départ des femmes, les gardes nationaux s'assemblent à leur tour et veulent suivre les femmes à Versailles. La Fayette, arrivé bien tard, tente de les en dissuader durant plus d'une heure, mais le chef doit suivre ses troupes, suivies par des Parisiens armés, peuple et bourgeois mêlés.

Les femmes arrivent à Versailles alors que le Roi a fait connaître à l'Assemblée son refus de sanctionner la déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Rentré précipitamment de la chasse, le Roi reçoit une délégation de femmes, conduite par Mounier et leur promet de faire ravitailler Paris.
Mounier demeure au château attendant une réponse royale sur la sanction des décrets.
Par un message de La Fayette, Louis XVI apprend que les gardes nationaux marchent sur Versailles.
Vers 20 heures, Louis XVI se soumet et notifie, par écrit, à Mounier, son acceptation des décrets.

A 23 heures, La Fayette se présente devant le Roi avec 2 commissaires de la Commune et réclame le retour de la famille royale à Paris.
Puis, il dispose les troupes en accord avec les officiers du Roi. Louis XVI remet sa décision au lendemain.
La foule campe sur la place d'armes et dans les couloirs des Menus, interrompant bruyamment les débats de l'Assemblée.

Puis, ce seront les événements bien connus, à l'aube du 6 Octobre : le château envahi par l'escalier de la Reine, le massacre de quelques gardes du corps, la fuite de la Reine pour rejoindre l'Oeil-de-Boeuf et la chambre de parade de Louis XIV, l'épisode du balcon ( le Roi annonçant qu'il accepte de partir pour Paris, la Reine seule face à la foule hostile ) et en triste épilogue, le départ de Versailles pour Paris, à 13 heures.

La monarchie quittait son sanctuaire et se retrouvait prisonnière aux Tuileries.


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Message Publié : 10 Oct 2003 16:20 
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Eginhard
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Il est bon aussi de précisé que c'est l'arrivée du régiment de Flandre à Versailles sur la décision de Louis XVI qui fit déborder le vase. De plus le banquet des gardes du corps offert en l'honneur du régiment de Flandre a provoqué la marche de Paris sur Versailles.

Que d'évidentes démonstrations de loyalisme envers la famille royale aient étées déclarées lors de ce banquet, le doute n'est pas permis. Que des cocardes tricolores aient étées foulées au pieds, nous n'en avons pas la preuve mais c'est fort possible. Que des cocardes noires aient étées arborées par des officiers, le fait est quasi prouvé.
En faisant venir le régiment de Flandre à Versailles, Louis XVI ne voulait qu'assurer sa séurité. Les nouvelles de Paris n'étaient pas rassurantes et à plusieurs reprises il fut question d'une marche sur Versailles. Donc le roi assure ses arrières : c'est tout a fait vrai le non enregistrement des décrets de l'Assemblée par le roi provoque la colére des députés, mais je ne pense pas que ces derniers, du moins la grande majorité aient voulus cette marche de Paris sur Versailles...

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Dominique Poulin


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Message Publié : 10 Oct 2003 17:57 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 12 Juil 2003 17:54
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Dominique Poulin a écrit :
Que des cocardes noires aient étées arborées par des officiers, le fait est quasi prouvé.


Là, vous m'étonnez, Dominique ! 8O Donnez-moi vos sources s'il vous plaît.
Citer :
le non enregistrement des décrets de l'Assemblée par le roi provoque la colére des députés, mais je ne pense pas que ces derniers, du moins la grande majorité aient voulu cette marche de Paris sur Versailles...


Ils ne l'ont peut-être pas tous voulu mais elle a étrangement servi leurs intérêts. :roll:

Image
Journées des 5 et 6 Octobre 1789 à Versailles


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Message Publié : 11 Oct 2003 17:03 
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Les illustrations que tu insères dans ce forum sont trés interessantes Louis-Auguste, celles d'ailleurs qui figurent dans "Un prince gay : Monsieur, frère de Louis XIV" ne sont pas passées inaperçues !

Pour revenir à ta question, suite à mes commentaires sur le port de cocardes noires lors du banquet des gardes du corps à Versailles, je vais vérifier, d'accord ? Toutefois, ce fait malgré tout ne me semble pas extraordinaire... Les gardes du corps ne l'ont peut-etre pas fait, mais le Régiment du Royal-Allemand qui y était convié ?

Aussi l'entourage et la coterie du duc d'Orléans ne me semble pas hors de cause. Ce n'est pas le futur Philippe-Egalité qui est soupçonné dans cette affaire, mais ses conseillers, agents et espions. L'on sait que bon nombre de mécontents se sont ralliés au duc d'Orléans qui n'était aprés-tout qu'un porte-drapeau car ce dernier faisait preuve de bien peu de sens politique.
Que le "parti" du duc d'Orléans ait exploité une situation économique et politique exlposive à Paris, l'argument ne me semble pas hors de propos. IL était facile d'ameuter des gens dans les quartiers de Paris et de les mener à Versailles pour enlever le roi.

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Dominique Poulin


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Message Publié : 11 Oct 2003 18:59 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 12 Juil 2003 17:54
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Dominique Poulin a écrit :
Pour revenir à ta question, suite à mes commentaires sur le port de cocardes noires lors du banquet des gardes du corps à Versailles, je vais vérifier, d'accord ? Toutefois, ce fait malgré tout ne me semble pas extraordinaire... Les gardes du corps ne l'ont peut-etre pas fait, mais le Régiment du Royal-Allemand qui y était convié ?


Si j'ai été quelque peu surpris par ton affirmation, cher Dominique, c'est que la plupart des historiens récents ne croient plus guère à cette affaire de cocarde noire.
Que, le vin aidant, des cocardes tricolores aient été foulées au pied ou, comme l'affirme Madame Campan, simplement retournées pour en faire apparaître le revers, qui était blanc, c'est possible.

Mais comme le dit Simone Bertière, cela importe finalement peu "car la fidélité personnelle aux souverains affichée par les officiers de Flandre avait un parfum de retour en arrière qui ne trompait pas. Ce banquet était une provocation."

Soulignons cependant que le Roi et la Reine, très sagement, avaient prévu de ne point paraître à ce banquet.
Ils furent réclamés à grands cris et ce n'est qu'alors qu'ils se rendirent à l'Opéra avec le Dauphin. Leur apparition dans la loge royale provoqua le délire. On entonna l'air célèbre du Richard Coeur de Lion de Grétry.

"Ô Richard, ô mon roi !
L'univers t'abandonne,
Sur la terre, il n'est donc que moi
Qui s'intéresse à ta personne !"

Le Dauphin fut déposé sur la table dont il fit le tour sous les vivats des soldats. Puis la famille royale se retira.

Image
Le banquet des Gardes du Corps, le 1er Octobre 1789, dans la salle de l'Opéra de Versailles.

Quant au duc d'Orléans et à sa côterie, rien à redire à ce que tu affirmes. Je suis d'accord. :wink:


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Message Publié : 11 Oct 2003 23:28 
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Eginhard
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Sauf correction sur cet aspect, ma plume a peut-etre dépassée ma pensée... Je parle des cocardes noires. Soit. Le banquet des gardes du corps a été une démonstration de loyalisme et de fidélité envers la famille royale. Les officiers présents n'étaient pas encore imprégnés par les idées nouvelles !

Mais le stationnement du régiment du Royal-Allemand à Versailles sur l'ordre de Louis XVI a été le premier explosif pour provoquer les fameuses journées d'Octobre, non ? Il en avait été de meme avant le 14 juillet 1789 quand Louis XVI fait venir des régiments autour de Paris. Résultat : la prise de la Bastille. D'un coté le roi et la cour veulent assurer leur sécurité et prévenir les troubles (bien que cette mesure me parait plus disuasive que répresive), de l'autre l'Assemblée et Paris pensent que le roi prépare un coup de force pour mettre la capitale à feu et à sang. Nous ne pouvons observer la situation qu'avec nos yeux au XXIe siècle et non pas en 1789... La situation à Paris devait etre tellement surchauffée, les esprits bouillonnants que chacun pouvait redouter le pire, mais à tort !
D'ailleurs est-ce que Louis XVI voulait faire couler le sang, préparer un véritable coup de force ? non, il ne voulait pas tirer sur son peuple. Le problème de cette année 1789 est qu'il faut choisir entre soit des mesures radicales ou laisser le champ libre à ceux qui souhaitent un changement durable des institutions. Louis XVI n'a pas fait de choix et a pris des demi-mesures. C'est mon avis, on peut penser de manière différente !

D'ailleurs lors des journées d'Octobre, quelques points me sont obscurs. Pourquoi lorsque Louis XVI est rentré de sa chasse, n'a t-on pas envoyé des régiments de la Maison du Roi pour barrer la route aux Parisiens ? Pourquoi n'a-t-on pas fait barrer le pont de Sèvres qui donnait l'accès direct à la route de Versailles ? Est-ce que dans l'affolement général et l'afflux de nouvelles diffuses, n'a-t-on pas su prendre les bonnes décisions ? Quand Louis XVI réunit son conseil des ministres, les avis sont partagés, les uns penchent pour le départ immédiat du roi pour le chateau de Rambouillet, les autres dont Necker conseillent au roi de rester... et le roi est resté ! Certes, Louis XVI pouvait encore partir (avant l'arrivée des femmes de Paris qui vont investir Versailles), mais on ne savait ce qu'il allait advenir d'une telle situation... Aprés Rambouillet, fallait-il se réfugier dans une place forte comme Merz ? et à Metz que ferait-on ? et pendant ce temps là loin de Paris et du duc d'Orléans, étendard de tous les mécontents, qu'adviendrait-il du pouvoir ? Dans ce contexte là, Louis XVI est resté et on connait la suite...

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Dominique Poulin


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