Drouet Cyril a écrit :
Citer :
Napoléon était il aveuglé par la psychologie méditerrranéenne ?
Aucune idée, en revanche, force est de constater qu'il dut assez vite faire face aux multiples difficultés que pouvait représenter son principe : "La France avant tout" dans le cadre de sa politique vis à vis des royaumes frères. L'union du clan Bonaparte trouva en effet rapidement ses limites face à, d'un côté, des napoléonides soucieux d'assoir leur pouvoir (et on s'improvise pas roi...) et de s'assurer la fidélité de leurs nouveaux sujets (le tout au sein d'un contexte international explosif), et de l'autre, un monarque en guerre dictant ses ordres à ceux qu'il considérait comme des vassaux, remaniant les frontières et imposant la domination politique, économique et militaire de l'Empire.
je ne suis pas d'accord avec vous : nommés par leur frère, imposés à leur peuple et aux autres monarques européens, les frères de Napoléon n'avaient aucune légitimité propre et il était illusoire de leur part de prétendre acquérir une popularité solide à court terme. il y a une lettre très vraie de Napoléon à Joseph dans laquelle l'empereur dit à son frère qu'il doit son pouvoir aux soldats français et non à la volonté du peuple napolitain. Sa priorité doit donc être l'armée française et non les Napolitains ...
Pour répondre à la question il faut peut être envisager d'autres éléments. Pour Joseph par exemple, l'influence de Jourdan et Roederer, deux républicains qui avaient sans doute peu de sympathie pour l'empire tel qu'il a évolué à partir de 1804. Pour Lucien, des convictions républicaines peut-être sincères doublées de la certitude d'être aussi doué que Napoléon.