Nous sommes actuellement le 29 Mars 2024 0:47

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 32 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3  Suivant
Auteur Message
 Sujet du message :
Message Publié : 14 Août 2007 21:18 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Nov 2006 17:43
Message(s) : 3549
Localisation : Lorrain en exil à Paris
Skipp a écrit :
Brian_NB a écrit :
Massinissa a écrit :
Comment la communication était-elle possible pour commander autant d'hommes?
C'est un des grands talents de Napoléon. Il envoyait estafettes sur estafettes. Mais y avait des erreurs quand même !

Et il me semble que Napoléon innova en employant des feux sur des collines avec lesquels l'on pratiquait une sorte de morse pour communiquer des informations très rapidement... (si vous pouvez confirmer ?)



Même si cette histoire est vraie, ce n'est pas franchement une innovation. Au milieu du XVIIIe s., les paysans vosgiens adressaient des signes à l'armée autrichienne par des feux allumés sur les sommets.

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 10 Sep 2007 21:13 
Hors-ligne
Jules Michelet
Jules Michelet
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Mai 2005 12:40
Message(s) : 3418
Brian_NB a écrit :
Skipp a écrit :
Et il me semble que Napoléon innova en employant des feux sur des collines avec lesquels l'on pratiquait une sorte de morse pour communiquer des informations très rapidement... (si vous pouvez confirmer ?)

Alors ça jamais entendu parler 8O !
Je ne dis pas que c'est faux, mais je ne peux hélas rien te dire à ce sujet.

J'ai trouvé... Ce n'était pas des feux mais des télégraphes optiques qui permettaient de faire circuler des infos à travers l'Europe et ce en quelques heures seulement. C'était des sortes de moulins avec des bras articulés qui permettaient de diffuser de colline en colline (à vue) des infos codées.

Image

_________________
@+ Image
Skipp


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 16 Sep 2007 21:55 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque

Inscription : 10 Août 2007 20:01
Message(s) : 158
Skipp a écrit :
J'ai trouvé... Ce n'était pas des feux mais des télégraphes optiques qui permettaient de faire circuler des infos à travers l'Europe et ce en quelques heures seulement. C'était des sortes de moulins avec des bras articulés qui permettaient de diffuser de colline en colline (à vue) des infos codées.

Image


Ah oui, il me semble que les Britanniques ont user de la même technique en Espagne.

_________________
Le passé fut d'une telle actualité, en son époque !


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 17 Sep 2007 18:48 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Juil 2003 21:44
Message(s) : 1677
Localisation : Lorraine
C'est le télégraphe Chappe

_________________
Sujets lorrains :
===> Bibliothèque lorraine
et aussi : Histoire lorraine sur Facebook


Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Sep 2007 1:15 
Hors-ligne
Polybe
Polybe
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Août 2007 18:55
Message(s) : 70
Localisation : Lucques Italie
Les régiments étrangers au service de la France (lanciers polonais etc...)
Citer :


un contingent de polonais fut, semble-t-il, envoyé se faire massacrer (premières lignes, etc... sur 6000 il en survit 600) en Espagne....

_________________
Sufficit animus


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Sep 2007 8:23 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Juil 2003 21:44
Message(s) : 1677
Localisation : Lorraine
[quote="Claire Rochon"]Les régiments étrangers au service de la France (lanciers polonais etc...) [quote]
La division de grenadiers polonais du général Dutch opposa une forte résistance aux Allemands en France (près de Dieuze) en juin 1940.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 13 Jan 2008 20:14 
Hors-ligne
Polybe
Polybe

Inscription : 13 Jan 2008 18:42
Message(s) : 89
Alors oui il y avait des unités etrangeres sous el commandement des francais.Il faut toutefois differencier les unités etrangeres de l'armée francaises et les unités des armées alliées.
En 1814-1815 one trouve plus de prussiens ou de westphalien dans la grande armée alors qu'il y en avait en 1812-1813.Par contre on trouve toujours quelques polonais.

Le recrutement etait surtout de la conscription mais il y avait toujours des services militaires (certains a vie meme).

Alors en 1809 il y avait 200 000 soldats, en 1812 771 500 (dont 300 000 francais) auqeul il faut ajouter 200 000 soldats en allemagne et italie et 300 000 en espagne, en 1813: 650 000(dont 250 000 alliés) et en 1814: il y avait entre 350 et 400 000 soldats (surtout francais).
Et pour le mois d'aout 1815, il aurait du y avoir 800 000 soldats.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 13 Jan 2008 20:17 
Hors-ligne
Polybe
Polybe

Inscription : 13 Jan 2008 18:42
Message(s) : 89
Pour la composition militaire, d'aprés ce que j'ai compris d'un manuscrit militaire de gouvion st cyr, on pouvait trouver un noble parmis les grenadiers et un petit pauvre chez les lieutenant ou colonels...
Aparement l'impartilité existait dans la grande armée ou tous les groupes sociaux etaient representés.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: La grande armée
Message Publié : 03 Mai 2009 11:42 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Juin 2006 19:28
Message(s) : 453
Bonjour,

Le terme de "Grande Armée" a été employé par Napoléon pour simplement la distinguer de l'armée moins importante confiée à Masséna, en Italie. En outre, cette expressioon de "Grande Armée", au lieu de celle "d'Armée d'Allemagne", entretenait jusqu'au dernier moment l'incertitude sur les projets de l'Empereur. L'appellation "Grande Armée" ne peut ainsi être utilisée que pour des périodes précises et pour certaines troupes. En effet,, au sens strict du terme, il a existé deux "Grandes Armées" et non pas une seule pendant toute la période de l'Empire. L'appelllation "Grande Armée" apparaît pour la première fois, dans les écrits officiels, dans une lettre de Napoléon adressée au maréchal Berthier, le 11 fructidor an XIII (29 août 1805), lettre dans laquelle il est précisé que " la Grande Armée sera composée de 7 corps d'armée [...] ". Ce fut en sorte son acte de naissance officiel.
Cette première Grande Armée va se concentrer au camp de Boulogne, combattre à Elchingen, Ulm, Austerlitz, Iéna, Auerstaedt, Pultusk, Eylau, Friedland, entrer dans Vienne, Berlin, Varsovie et enfin voir l'apogée de sa gloire à Tilsit.
Par décret du 12 octobre 1808, daté d'Erfurt, Napoléon supprime cette Grande Armée et la remplace par l'Armée du Rhin, qu'il place sous les ordres de Davout. L'article premier du décret énonce :
" A dater du 15 du présent mois, la Grande Armée sera dissoute. Le corps de troupes qui restera en Allemagne prendra le nom d'Armée du Rhin "...
Lorsque Napoléon intervient personnellement en Espagne fin 1808, ce n'est donc ples à la tête de la Grande Armée, mais avec des troupes formant l'Armée d'Espagne. Tous les bulletins officiels portent d'ailleurs cette appellation.
De même l'année suivante, lors de la campagne d'Autriche, Napoléon a beau être personnellement à la tête de son armée, il ne s'agit toujours pas de la "Grande Armée", mais de "l'Armée d'Allemagne", comme en témoignent tous les documents officiels de l'époque (rapports, bulletins, Moniteur Universel, Journal Militaire, etc...). D'ailleurs, Napoléon confirme cette réalité en écrivant le 8 avril 1809 à Berthier pour lui faire part de ce fait :
" Mon Cousin, à dater du 1er avril, toutes les troupes que j'ai en Allemagne seront connues sous le titre d'Armée d'Allemagne, dont je me réserve le commandement en chef ".

La seconde Grande Armée va être reconstituée en vue de la campagne de Russie. Dans une lettre adressée à Lacuée, ministre de l'Administration de la guerre, au début de l'année 1811, l'Empereur écrit :
" J'ai définitivement organisé la Grande Armée en quatre corps à compter du 15 février 1811 ". C'est donc officiellement la date de création de la deuxième Grande Armée, et Berthier en est nommé major-général à compter du 1er février 1811.
Le 1er avril 1812, les différents corps d'observation de l'Elbe, de l'Océan et d'Italie sont supprimés pour devenir 1er, 2ème, 3ème et 4ème corps de la Grande Armée.
Cette seconde Grande Armée va combattre pendant les campagnes de Russie (1812), de Saxe (1813) et de France (1814). Ce sont les évènements politiques de 1814 qui vont entraîner la fin de la Grande Armée. Le 2 avril 1814, le Sénat proclame en effet le décret de déchéance visant Napoléon 1er et la famille imériale, dans les termes suivants :
" Le Sénat me charge de vous faire connaître [...] que le sénat, par un décret rendu dans sa séance de ce jour, a déclaré la déchéance de l'Empereur Napoléon et de sa famille, et délié en conséquence le peuple français et l'armée du serment de fidélité. Cet acte vous sera adressé dans la journée de demain avec ses motifs et ses considérants. Le président du Sénat, signé Barthélémy ".

A son retour en France en 1815, pendant la période dite des "Cent-Jours", Napoléon prend la tête d'une armée qui combat en Belgique sous le nom d'Armée du Nord. La défaite de Waterloo entraînera la fin des armées de l'Empire, mais l'ombre de la légendaire Grande Armée plane encore aujourd'hui sur toutes les armées du Premier Empire, d'où l'amalgame qui en est fait.

1) La première Grande Armée :

Par opposition à la "petite armée" qui opère en Italie en 1805, celle du camp de Boulogne va recevoir le nom de Grande Armée et le conserver un temps. Les corps d'armée et les divisions qui la composent n'ont pas d'organisation normalisée : les corps comptent de 2 à 4 divisions, les divisions de 1 à 3 brigades, les brigades de 1 à 4 régiments. La division n'est plus la grande unité interarmes de la Révolution, mais une unité purement d'infanterie ou de cavalerie (la divsion d'infanterie conserve tout de même en propre 12 pièces de canon). La cavalerie existe sous forme d'une division légère de cavalerie à l'échelon du corps d'armée, le reste étant groupé à l'échelon de l'armée dans la "réserve de cavalerie" (laquelle compte deux divisions de carabiniers et cuirassiers, quatre de dragons à cheval, une de dragons à pied [qui sera bientôt à nouveau montée], et cinq batteries d'artillerie légère à cheval [28 pièces]).
Cette masse énorme de cavalerie (22 000 hommes) a été mise sur pied pour jouer deux rôles : pour être lancée en masse au loin et rapidement rechercher l'ennemi afin de le fixer jusqu'à ce que l'infanterie arrive; pour jouer également le rôle de réserve et être destinée à écraser les dernières résistances ennemies...Cette distribution des forces révèle clairement l'idée du rôle, non seulement tactique mais aussi stratégique, des masses de cavaliers. Les dragons en particulier, que l'on prépare au combat à pied et à cheval au camp de Boulogne, devaient remplir les fonctions exercées par les troupes aéroportées et blindées de la deuxième moitié du XXème siècle : percée stratégique, maimise sur les points d'appui importants à l'arrière de l'ennemi et leur maintien jusqu'à l'arrivée des divisions d'infanterie, actions de masse sur les communications de l'armée adverse. ces nouvelles fonctions des dragons, exploitées largement, font preuve d'un véritable esprit novateur pour l'époque.
La Grande Armée possède encore trois réserves :
- Une réserve d'artillerie constituée par le grand parc qui comporte 56 canons;
- La Garde impériale qui, en 1805, ne comprend que 7 000 hommes environ;
- La division des grenadiers de la réserve. Il s'agit de troupes d'élite, triées sur le volet et constituant la suprême réserve interarmes (ce n'est donc pas une unité de "choc" d'avant-garde comme je l'avais écrit dans le topic sur les "grenadiers d'Oudinot"...).
L'ensemble, fort d'environ 70 000 hommes, est d'excellente qualité, bien instruit, y compris la majorité des conscrits qui sont présents dans les camps depuis 18 mois. Napoléon écrit d'ailleurs à Cambacérès à ce propos, le 18 août 1805 :
" [...] Il n'y a pas en Europe une plus belle armée que celle que j'ai aujourd'hui."

La première Grande Armée accueille de très nombreux corps qui vont changer d'appellation et entrer progressivement dans la composition de celle-ci. De 1803 à 1808, l'évolution est la suivante :
- La camp de Nimègue (avril 1803) devient armée de Hanovre (mai 1803), puis armée de Hollande, puis 1er corps de la Grande armée (août 1805) et enfin 1er corps de l'armée d'Espagne (septembre 1807);
- Le camp d'Utrecht (octobre 1803), ou corps de Hollande, devient le 2ème corps de la Grande Armée (août 1805) et passe à l'armée d'Italie sous le nom de corps du Frioul (décembre 1807);
- Les camps de Bruges et d'Ostende (août 1803), deviennent le 3ème corps de la Grande Armée (août 1805). Ce corps constitue avec les troupes polonaises et saxonnes le 1er commandement (duché de Varsovie) et forme le noyau de l'Armée du Rhin en 1808;
- Les camps de Saint-Omer et de Boulogne (août 1803) deviennent le 4ème corps de la Grande Armée (août 1805), puis 2ème commandement en Vieille Prusse et jusqu'à l'Oder (juillet 1807);
- Le 4ème corps de l'armée des côtes, ou corps d'avant-garde, est regroupé aux camps de Wimereux et d'Arras (juin 1805) et devient le 5ème corps de la Grande Armée (août 1805), puis 3ème commandement le 12 juillet 1807 (Haute et Basse-Silésie). Appelé à l'armée d'Espagne en juillet 1808, il redevient le 5ème corps;
- Le camp de Compiègne (août 1803), puis d'Etaples, devient camp de Montreuil (septembre 1803), puis 6ème corps de la Grande Armée (août 1805) et entre dans la composition du 3ème commandement en Allemagne en 1807. Appelé à l'armée d'Espagne, il redevient le 6ème corps en septembre 1808;
- Le camp de Bayonne (mai 1803) devient camp de Brest, ou corps d'Irlande (décembre 1803), avant de devienr le 7ème corps de la Grande Armée (août 1805). Il est dissous le 22 février 1807;
- Le corps d'armée formé avec l'armée d'Italie en décembre 1805 est disloqué le 3 janvier 1806. Un nouveau corps d'armée provenant de l'armée du Nord, dite aussi armée de Hollande, est créé le 19 septembre 1806 et prend le numéro 8 vacant en avril 1807. Il est dissous le 12 juillet 1807;
- Le corps d'armée, ou corps auxilaire de la Confédération du Rhin, est créé le 30 octobre 1806 et devient le 9ème corps de la Grande Armée en janvier suivant. Sera dissous en juillet 1807;
- Le corps d'armée créé le 23 janvier 1807 pour le siège de Dantzig est dissous juste après la chute de la ville;
- Le corps de Mortier (créé en octobre 1805), dit corps d'observation de la rive gauche du Danube, est dissous après la bataille d'Austerlitz;
- Le corps de réserve créé en mai 1807 entrera dans la composition de l'armée du Rhin le 1é octobre 1808;
- Les 1er, 2ème et 3ème corps de réserve sont créés en septembre 1805 à Boulogne, Mayence et Strasbourg. Les 2ème et 3ème corps sont licenciés le 1er avril 1806, tandis que le 1er devient "camp de Boulogne" du 16 août 1808 à février 1813;
- Le corps d'observation de la Grande Armée, formé en avril 1807, devenu corps d'observation de l'Elbe le 5 mai suivant, formera ensuite le 4ème commandement (Poméranie) à partir de juillet 1807. Sera dissous le 11 novembre 1807;
- Le corps de siège de Graudenz est créé le 23 mai 1807;
- La Garde imériale (créée le 30 août 1805);
- La réserve de cavalerie, placée sous les ordres de Murat, est stationnée dans les départements du Nord, de la Lys, de la Dyle, du Pas-de-calais et de la Somme en 1805;

L'ensemble de tous ces corps forment ainsi la "Grande Armée" entre 1805 et 1808.

Mais il existe à la même époque d'autres corps n'entrant pas dans la composition directe de cette "Grande Armée". Ce sont :
- Le cantonnement de Toulon (novembre 1803) et celui de Saintes (janvier 1805);
- La réserve des camps (décembre 1803);
- l'Armée d'Italie (septembre 1805);
- Le corps du maréchal Mortier (novembre 1805);
- Le 8ème corps (ancien : décembre 1805);
- Le 8ème corps (nouveau : septembre 1806);
- Le 9ème corps (janvier 1807);
- Le 10ème corps (janvier 1807);
- Le corps d'observation (janvier 1807);

Napoléon protège toujours la défense de ses côtes avec des unités particulières :
- L'Armée des Côtes (septembre 1805), devient 1er corps de réserve (septembre 1805) puis camp de Boulogne;
- Le 2ème corps de réserve (septembre 1805);
- Le 3ème corps de réserve (idem);
- Les camps volants de grenadiers à Rennes, Poitiers et Alexandrie (idem);
- Les camps volants de grenadiers à Pontivy, Saint-Lô et Bourbon-Vendée (janvier 1807);
- L'Armée de réserve (septembre 1806);
- Le corps de réserve (mai 1807);

La paix étant signée à Tilsit, les corps de la Grande Armée sont transformés en commandements :
- Garde impériale (pas de changement);
- La Réserve de cavlerie passe à l'armée du Rhin (octobre 1808);
- Le 1er corps devient 4ème commandement (novembre 1807);
- Le 2ème corps devient corps d'observation de l'Escaut puis de la Tête des Flandres;
- Le 3ème corps devient 1er commandement (novembre 1807);
- Le 4ème corps devient 2ème commandement (idem);
- Les 5ème et 6ème corps deviennent 3ème commandement (idem);
- Le 7ème corps est presque entièrement détruit à la bataille d'Eylau et n'est pas reconstitué. Est supprimé en novembre 1807.

Le 12 octobre 1808, la première Grande Armée est officiellement dissoute : les 1er, 2ème, 3ème, 4ème et 6ème commandements, ainsi que le commandement autonome de Dantzig, deviennent "Armée du Rhin"; le 5ème commandement devient corps de troupes des villes hanséatiques.

Les troupes employées au Nord-Ouest, sur l'ancien territoire de la Belgique et de la Hollande, et qui agissent indépendemment de la première "Grande Armée", ont l'évolution suivante de 1802 à 1810 :
- Troupes françaises de la République batave (mai 1802);
- Armée du Nord (créée en novembre 1805 et dissoute en avril 1810);
- Troupes françaises dans le Royaume de Hollande (fin juin 1806);
- Avant-garde de l'armée du Nord (septembre 1809);
- Corps d'observation de l'Escaut (mai 1807);
- Armée des Têtes des Flandres (août 1809); Armée d'Anvers (septembre 1809); Réserve du Nord (août 1809);
- Armée du Nord (septembre 1809);
- Armée du Brabant (dissoute le 5 avril 1810);
- Corps d'observation en Hollande (mars 1810);

Les troupes qui combattent en Espagne ne doivent pas recevoir, au sens stricto sensu du terme, l'appellation de "Grande Armée", mais corps numéro XXX de l'Armée d'Espagne, ou armée du Centre, armée d'Andalousie, etc... Il en est de même pour les troupes qui combattent en Autriche en 1809, dans le cadre de la Guerre de la 5ème coalition. Bien que commandée en personne par Napoléon, il s'agit de l'Armée d'Allemagne et non de la "Grande Armée", qui a été dissoute en 1808 (voir plus haut).
Entre le 12 octobre 1808 et le mois de juin 1811 (début de la formation de la deuxième "Grande Armée"), on trouve différents corps désignés de la manière suivante :
- Armée du Rhin et Garde impériale;
- Armée d'Allemagne (qui combat contre l'Autriche en 1809 et comprend les 2ème, 3ème, 4ème, 7ème, 8ème, 9ème et 10ème corps, plus la Réserve de cavalerie et la Garde impériale [les 2ème et 3ème corps porteront le nom d'Armée d'Occupation en Allemagne en février-mars 1810]);
- Armées d'Italie et d'Allemagne (formées le 14 juin 1809);
- 11ème corps (septembre 1809), ex-armée de Dalmatie depuis le mois de juillet 1806;
- 8ème corps (août 1809), ex-corps d'observation de l'Elbe (avril 1809), puis armée de réserve en Allemagne (juin 1809);
- Corps polonais et franco-gallicien (mars 1809);
- Corps d'Observation de la Meuse-Inférieure (avril 1809), qui devient armée de réserve sur le Rhin (mai 1809);

2) Deuxième Grande Armée :

Afin de préparer la campagne de Russie, Napoléon réorganise les différents corps de son armée, qui compte plus de 700 000 hommes (soit dix fois plus qu'en 1805 ...), en une seconde "Grande Armée" (611 000 hommes vont franchir la frontière successivement au cours de la campagne).
On y trouve environ 300 000 Français, annexés compris, et des contingents étrangers provenant de toute l'Europe : 180 000 Allemands (dont 30 000 Autrichiens et 20 000 Prussiens), 9 000 Suisses, 9 000 Polonais et Lituaniens, 32 000 Italiens, des Illyriens, des Espagnols, des Portugais et des Danois.
Une telle masse ne peut plus être naturellement commandée par un seul homme qui actionne directement les corps d'armée (distances, difficultés de liaison). Le 19 avril 1811, l'Empereur prescrit d'abord que l'Armée d'Allemagne sera composée de trois corps, première étape vers la création de la deuxième "Grande Armée", à savoir :
- Le corps d'observation de l'Elbe;
- Le corps d'observation du Rhin (puis corps d'observation des côtes de l'Océan);
- Le corps d'observation d'Italie;
Au mois de janvier 1812, l'Armée d'Allemagne, appelée dorénavant "Grande Armée", est constituée (mais à compter du 15 février seulement).
Placée sous les ordres directs de Napoléon, cette "Grande Armée" comprend :
- La Garde impériale (Bessières et Mortier);
- Le 1er corps (Davout), avec 5 divisions;
- Le 2ème corps (Oudinot), avec 3 divisions;
- Le 3ème corps (Ney), avec 3 divisions, dont une wurtembergeoise;
- Le 4ème corps (Eugène de Beauharnais), avec 3 divisions;
- Le 5ème corps (Poniatowski), avec 4 divisions, toutes polonaises;
- Le 6ème corps (Gouvion-Saint-Cyr), avec 2 divisions bavaroises;
- Le 7ème corps (Reynier), avec une seule division prussienne;
- Le 8ème corps (Jérôme Bonaparte, puis Junot), avec 2 divisions [une wesphalienne et une prussienne];
- Le 9ème corps (Victor), avec 3 divisions;
- Le 10ème corps (Macdonald), avec 2 divisions;
- Le 11ème corps (Augereau), avec 5 divisions;
- Le 12ème corps (Schwarzenberg), avec 3 divisions autrichiennes;
- La Réserve de cavalerie, placée sous les ordres du Prince Murat et comprenant 4 corps commandés respectivement par Nansouty, Montbrun, Grouchy et Latour-Maubourg;
- Une division danoise (Holstein);

La seconde "Grande Armée" (1812-1814) fera donc les campagnes de Russie, de Saxe et de France. En 1815, l'armée qui combat en Belgique est appelée "Armée du Nord" et n'est donc plus la "Grande Armée"...

Cordialement.

_________________
"Vous êtes de la merde dans un bas de soie" (Napoléon à Talleyrand).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: La grande armée
Message Publié : 03 Mai 2009 16:48 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Juin 2006 19:28
Message(s) : 453
Je vais essayer de rechercher dans ma "doc" des renseignements sur les origines sociales des combattants des armées napoléoniennes, sur les troupes étrangères qui y servirent, leurs effectifs selon les périodes, etc...Pour compléter ce "topic" passionnant.

Cordialement.

_________________
"Vous êtes de la merde dans un bas de soie" (Napoléon à Talleyrand).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: La grande armée
Message Publié : 05 Mai 2009 22:06 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Juin 2006 19:28
Message(s) : 453
Bonsoir,

Voici ce que j'ai pu trouver et réunir "rapido" sur les différentes situations sociales et professionnelles des combattants de Napoléon (concernant l'armée de terre bien entendu) :

Tout d'abord, au niveau de la loi sur la conscription (dite "Loi Jourdan-Delbrel" du 5 septembre 1798), il faut préciser que certaines mesures furent spécialement prises pour adoucir l'impôt du sang aux couches aisées (système du remplacement en l'occurence), ce qui se reflète dans l'appartenance sociale et professionnelle des conscrits.
L'ouvrage d'Oleg Sokolov (L'armée de Napoléon) passe en revue la situation de 3 540 soldats dont les registres matricules signalent la profession. Au vu des données, on se rend compte qu'il y a peu de jeunes gens issus des couches aisées, à l'exception de 3 négociants, 1 rentier et 18 "propriétaires" qui appartiennent soit à la bourgeoisie, soit à l'ancienne noblesse ayant réussi à conserver une partie de son patrimoine terrien. On peut aussi ajouter que les deux tiers des "propriétaires" servaient dans la cavalerie et que beaucoup d'entre eux s'étaient engagés dans l'armée volontairement.
De manière générale, les conscrits de l'armée napoléonienne n'étaient pas riches, mais issus du peuple. D'ailleurs, leurs situations sociales apparaissent clairement dans le petit tableau que je vous communique :

Profession des conscrits (1805-1812) :

Paysans (cultivateurs) 940
Paysans (laboureurs) 483
Journaliers 260
Serviteurs 234
Tisserands 160
Manoeuvriers 135
Vignerons 120
Savetiers 95
Couturiers 68
Menuisiers 60
Forgerons 54
Maçons 45
Charpentiers 41
Boulangers 37
Etudiants 23
Autres 785
(y compris les "propriétaires")

Total 3 540

N.B : Dans la partie "Autres" sont inclus les professions rares, à savoir : 1 fourreur, 3 passementiers, 1 aiguiseur,, etc...Cependant, ces hommes s'avèrent être des artisans et des ouvriers, c'est-à-dire qu'ils appartiennent tous à la classe populaire. Un petit nombre de cette rubrique "Autres" (20 personnes) se rattache aux classes moyennes : 6 boutiquiers, 5 aubergistes, 5 commerçants et 4 commis. 22 soldats étaient encore des fonctionnaires ou exerçaient des professions libérales (6 maîtres d'école, 7 scribes, 4 fonctionnaires des douanes, 1 arpenteur-géomètre, 1 notaire et 2 musiciens).

On le voit, les représentants des couches sociales aisées ne constituent que 0,6 % du nombre total des conscrits, ou bien 1,2 % si l'on y inclut ceux de la petite bourgeoisie.
Or, ces classes aisées représentaient à l'époque 10 % de la population nationale. De ce fait, le remplacement était sans aucun doute largement utilisé au sein des riches familles, lesquelles préféraient voir leurs fils entrer dans l'armée comme officier (après leurs études à l'école militaire par exemple), voire même ne pas servir du tout.
Sur ces 3 540 soldats analysés par Oleg Sokolov, seuls 8 (soit 0,23 % du nombre total des appelés) furent promus officiers. C'est beaucoup moins que dans l'armée en général. Cet écart peut s'expliquer par le fait que souvent, dans les nouveaux registres matricules, les soldats promus sous-officiers étaient enregistrés sans que la profession soit indiquée. Mais pour ce qui est du nombre de soldats promus caporaux ou sergents, le pourcentage est identique à celui de l'armée en général : 7,9 % (280 individus).
On ne sera pas étonné non plus de constater que furent promus officiers avant tout les soldats qui, avant le service militaire, avaient au moins fait des études élémentaires. Parmi ces officiers on retrouve l'un des 6 maîtres d'école, l'unique arpenteur-géomètre et l'un des 4 commis. Les 5 autres sont issus des couches populaires : 2 paysans, 1 couturier, 1 savetier et 1 sabotier.
Il est curieux de constater que pas un seul des représentants de la bourgeoisie de ce tableau ne parvint au grade d'officier, ce qui implique peut-être qu'il n'y avait de la sorte aucun favoritisme par rapport aux couches sociales aisées. cependant, le trop petit nombre de soldats promus officiers analysés içi ne permet pas de tirer des conclusions suffisantes.
En revanche, en ce qui concerne les caporaux et les sous-officiers, le nombre de soldats étudiés est assez important pour nous autoriser à dire la chose suivante : devenaient sous-officiers les soldats ayant fait des études.
Si le pourcentage moyen des promus caporaux et sergents constituait 7,9 %, il était alors beaucoup plus élevé parmi les étudiants (39,9 %), parmi les propriétaires (44,4 %) et encore davantage chez les maîtres d'école (50 %). rares étaient les valets qui parvenaient à ce grade (seulement 3,4 %). Ce qui est compréhensible chez ces gens exerçant un métier privé d'ambitions.

C'est tout ce que je sais pour le moment sur le sujet. Si quelqu'un a des données supplémentaires (et peut-être plus précises que les miennes)...

Cordialement.

_________________
"Vous êtes de la merde dans un bas de soie" (Napoléon à Talleyrand).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re:
Message Publié : 10 Mai 2009 21:55 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 23 Fév 2009 9:16
Message(s) : 239
Skipp a écrit :
Et il me semble que Napoléon innova en employant des feux sur des collines avec lesquels l'on pratiquait une sorte de morse pour communiquer des informations très rapidement... (si vous pouvez confirmer ?)

non ça je n'ai pas entendu parler.
il y avait le télégraphe de Chappe sur certains trajets (sorte de sémaphore, en bois, la position des "branches" donnait des codes correspondant à des lettres (ou des mots)

pour prèvenir les maréchaux pas trop éloignés, lors du début des batailles, Napoléon faisait toutjours tirer une salve par les grosses pièces de 12 dont le bruit portait loin...manière de prévenir qu'il se passait quelque chose.

le reste c'était du boulot d'aides de camp et estafettes


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: La grande armée
Message Publié : 15 Avr 2011 20:28 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
Message(s) : 1219
Localisation : Seine et Marne
Bonsoir à tous,

Le fonctionnement des sémaphores de la Grande armée était-il, ou ressemblait-il, à celui des sémaphores de surveillance des côtes sous l'Empire ?
http://envlit.ifremer.fr/content/downlo ... t-3419.pdf

_________________
"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Re:
Message Publié : 15 Avr 2011 22:21 
Hors-ligne
Marc Bloch
Marc Bloch
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 09 Août 2006 6:30
Message(s) : 4160
Localisation : Allemagne
Citer :
pour prèvenir les maréchaux pas trop éloignés, lors du début des batailles, Napoléon faisait toutjours tirer une salve par les grosses pièces de 12 dont le bruit portait loin...manière de prévenir qu'il se passait quelque chose.

D'oü sans doute l'expression (une de plus :rool: ) que l'on prête à Napoléon : " Il fait marcher au canon!"

_________________
" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: La grande armée
Message Publié : 16 Avr 2011 6:52 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Juil 2003 21:44
Message(s) : 1677
Localisation : Lorraine
"Marcher au canon", c'est se porter là où ça chauffe.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 32 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 17 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB