b sonneck a écrit :
Parmi les mots célèbres, il y a la fameuse lettre au préfet du Var, datée de 1809, au texte lapidaire :
Monsieur le Préfet,
J'apprends que des incendies ont éclaté dans le département dont je vous ai confié l'administration.
Je vous ordonne d'arrêter les coupables et de les faire fusiller sur les lieux de leur crime.
Si de tels faits venaient à se renouveler, je veillerai à vous trouver un remplaçant (ou un successeur, je cite de mémoire).
Signé : Napoléon
J'en ai vu un fac-simile, mais j'ignore si le document est authentique ou apocryphe.
C'est un faux que l'on voit fleurir en certaines périodes de l'année sur le Net.
On peut cependant, pour rester dans la période impériale, évoquer le Code pénal de 1810 :
"Article 434 : Quiconque aura volontairement mis le feu à des [...] forêts, bois taillis, [...] les bois soient en tas ou en cordes [...] ou à des matières combustibles placées de manière à communiquer le feu à ces choses ou à l'une d'elles, sera puni de la peine de mort."
A noter que le Code de 1810 reprenait en grande partie l'article 32 (section 2, titre II) du Code de 1791 :
"Quiconque sera convaincu d'avoir par malice ou vengeance, et à dessein de nuire à autrui, mis le feu à des [...] forêts, bois-taillis [...] ou à des matières combustibles disposées pour communiquer le feu auxdits [...] forêts, bois-taillis [...] sera puni de mort."
A ce sujet, on peut rappeler qu'en raison du manque d'entretien, de la hausse de la demande, du pâturage en milieu forestier et des incendies, le prix de l'hectare de bois avait globalement doublé en France entre 1802 et 1806. Les hausses pouvaient être parfois bien plus importantes : à Bellac par exemple, l'hectare valait 50 francs en 1807, et 250 trois ans plus tard.