Bonjour,
Merci pour ces réponses.
J'ai lu Caesar Scipio avec d'autant plus d'intérêt qu'en effet le mot "peuple" me pose problème.
Il y le peuple de Paris, celui des villes de province, celui de la province non urbaine etc. et il semble y avoir autant d'attitudes devant les évènements parisiens que de "peuple", une grande absente "la France ignorante" que l'on assimile souvent à "peuple".
Pour la Province, la Révolution ne suit pas. Il existe de nombreux endroits où l'on est lassé de ne pas voir venir une constitution et chacun reprend ses habitudes. En visionnant une carte de France où les poches de "blocage" face à Paris sont marquées, j'ai été très étonné.
Concernant le choix de la province pour ses mandataires, comment se fait-il ? Aux mots choisis ? Au faciès ? Parce-que l'on connait la famille ?
Une chose m'étonne mais je puis certainement me tromper. On évoque le peuple. Une révolution qui devait profiter au peuple et je remarque en avançant ma lecture que la Révolution et ses actes puis sa fin voient le profit d'une frange minime qui a un pied dans la Sans-culotterie et a pu s'élever avec la Révolution. Cette frange semble donc jouer sur les deux tableaux et elle est incontournable.
Les louvoiements afin de lui plaire sont incroyables : ils font pluie et beau temps. A cette époque où chacun est suspect pour l'autre comment ceci peut-il passer inaperçu ? Ou alors, j'ai fait une mauvaise analyse.
Pour les Révolutionnaires, dans l'action, évidemment le recul était difficile mais à la lecture très vite il existe une sensation de détournement, très "basique" (mon qualificatif est mal choisi) très (?) à savoir qu'une fois les privilèges abolis cette frange pousse à plus afin que sur la longueur ce qui va être ou sera acquis le sera définitivement. Cette frange semble donc s'enrichir avec les idéaux, avec les émeutes, en surfant sur la vague, en faisant la vague, mais totalement imperméable aux idéaux lorsque ceux-ci ne seront pas en phase avec du "matériel" ou du "pragmatique", d'ailleurs on pousse à légiférer vite et il semble que ce soient toujours les mêmes. Maintenant, je puis me tromper.
Votre post évoquant les Hébertistes m'a obligé à faire un saut.
Il semble que déjà le nom "Hébertiste" ne corresponde pas à ceux qui seront éliminés nous cette dénomination.
Lorsque vous évoquez les "Hébertistes", vous parlez de "dénigrement", les accusations étaient-elles fausses ? Si il y a bien eu rétention de grain pour pousser à l'émeute, ceci n'aurait-il pas été dans le but d'évincer la Montagne jugée trop timorée ? Mais il semble que les Hébertistes n'avaient aucun programme ce qui tend à rendre mon interrogation caduque...
La Montagne va s'appuyer sur la Sans-culotterie contre la Gironde mais pour le cas des "Hébertistes", elle fait sans ? Et sans crainte ?
Vous évoquez un complot concernant le 9 Thermidor mais n'est-ce pas de la même veine (pas pour les mêmes raisons) concernant les "Hébertistes" ?
Concernant la "dictature", lorsque que j'ai employé le mot, je dois avouer que de vos définitions je prends une moitié à chaque.
Référence à Rome d'accord mais il me semble que les éléments devenant toujours plus exceptionnels et s'inscrivant dans un temps indéfini, avec la "délestation" des "Hébertistes" ceci semble basculer pour en une "dictature" puisqu'il semble ne plus y avoir d'opposition fédérée avec un programme proche mais qui amènerait certains ajustements, obligeant ainsi des réflexions, voire des compromis ou des concessions.
Caesar Scipio a écrit :
J'apporterai juste une inflexion à votre propos. Le régime de terreur ou de "dictature", comme vous dites, n'a pas été voulu par le peuple parisien mais par une partie, activiste et extrémiste, du peuple parisien.
"
activiste, extrémiste", je le lis et je vois même "anarchistes, patriotes..". J'ai du mal à "visionner" où se trouve cette tendance et un nom représentatif serait le bienvenu car à un moment chacun aura "sa" tendance et je m'y perds un peu.
Citer :
... Et si vous ajoutez des groupes activistes extrémistes qui mettent sous pression ou forcent violemment les institutions déjà de facto très peu représentatives à prendre les actes qu'ils désirent, vous arrivez à un écart gigantesque entre le niveau de légitimité officielle découlant d'une lecture littérale des textes constitutionnels et la légitimité réelle des acteurs politiques qui imposent leur agenda.
Pour les "
groupes activistes", il faut comprendre les Sans-culottes et en Province "La Réaction" ?
Je ne comprends pas "
... acteurs politiques qui imposent leur agenda."
Jusque là, je vois en effet qu'entre les textes officiels et le déroulement des élections et ce qui se passe est différent (pressions, peurs etc.) ; mais pourquoi "
... une légitimité réelle" ?
Etre élu, quel que soit la manière reste légitime à moins que je n'ai raté ou mal compris un chapitre ; ce qui se peut fort !
Voici beaucoup de questions et je devrais m'en excuser mais ce ne serait pas honnête, alors merci de vos réponses.
C'est un vrai "pavé" mais, j'ai songé à la détestation du style SMS de la modération aussi un grand merci à Pierma.