Lei Ming Yuan a écrit :
Je n'affirme pas. Je ne fais que reprendre quelque chose que j'ai lu à diverses reprises et qui m'avait été confirmé lors d'un ou plusieurs débats sur d'autres forums où notamment un ami, bien informé et qui s'intéressait plus particulièrement aux actions du maréchal Davout, m'avait cité en exemple le bulletin de la Grande Armée du 14 octobre 1806
En voilà des sources fiables.
Lei Ming Yuan a écrit :
Le fait que, dans ce bulletin, seulement 5 lignes sur 7 pages soient consacrées à l'action du maréchal Davout sans que le nom d'Auerstaedt apparaisse dans ces 5 lignes, confirme qu'au soir de ces deux batailles, Napoléon attache plus d'importance à relater les batailles qu'il a lui-même gagnées que celles que d'autres pourraient avoir gagnées et cela indépendamment de l'importance ou de la difficulté de la victoire
Au soir de la bataille d'Iena et d'Auerstaedt, Napoléon n'a pas connaissance de l'ampleur de celle ci ni de l'ensemble des détails, comment voulez-vous qu'il en dise plus ? D'autres part le nom même d'Auerstaedt n'a été officialisé que plus tard (quand exactement je ne sais pas), le centre de gravité de la bataille fût plutôt Hassenhausen.
Je maintiens que le bulletin fait une part belle à Davout, qu'il est personnellement récompensé par le titre du duc et que son corps à l'honneur suprême d'entrer dans la capitale prussienne. J'aimerais bien être si maltraité par mon boss
Si ensuite l'argument c'est que le bulletin est aussi un outil de propagande...personne ne le conteste.
Voici une lettre au maréchal Davout, Weimar, 16 octobre 1806
"Mon Cousin, je vous fais mon compliment de tout mon cœur sur votre belle conduite. Je regrette les braves que vous avez perdus; mais ils sont morts au champ d'honneur. Témoignez ma satisfaction à tout votre corps d'armée et à vos généraux. Ils ont acquis à jamais des droits à mon estime et à ma reconnaissance. Donnez-moi de vos nouvelles, et faites reposer quelques moments votre corps d'armée à Naumburg."
Voici maintenant le 8ème bulletin de la Grande Armée, du 16 au soir, pour vous prouver qu'il ne prenait pas ombrages des éclats de ses subordonnés, aucune mention de Napoléon :
"Les différents corps d'armée qui sont à la poursuite de l'ennemi annoncent à chaque instant des prisonniers, la prise de bagages, de pièces de canon, de magasins, de munitions de toute espèces. Le maréchal Davout vient de prendre 30 pièces de canon; le maréchal Soult, un convoi de 3,000 tonneaux de farine; le maréchal Bernadotte, 1,500 prisonniers. L'armée ennemie est tellement dispersée et mêlée avec nos troupes qu'un de ses bataillons vint se placer dans un de nos bivouacs, se croyant dans le sien.
Le roi de Prusse tâche de gagner Magdeburg. Le maréchal Moellendorf est très-malade à Erfurt; le grand-duc de Berg lui a envoyé son médecin.
La reine de Prusse a été plusieurs fois en vue de nos postes; elle est dans des transes et dans des alarmes continuelles. La veille, elle avait passé son régiment en revue; elle excitait sans cesse le Roi et les généraux; elle voulait du sang. Le sang le plus précieux a coulé; les généraux les plus marquants sont ceux sur qui sont tombés les premiers coups.
Le général de brigade Durosnel a fait, avec les 7e et 20e de chasseurs, une charge hardie qui a eu le plus grand effet; le major du 20e régiment s'y est distingué. Le général de brigade Colbert, à la tête du 3e de hussards et du 10e de chasseurs, a fait sur l'infanterie ennemie plusieurs charges qui ont eu le plus grand succès."
Ce genre d'exemple je pourrais vous en apporter à la pelle.