Cervole a écrit :
On a certes relevé le courage des aristocrates devant la mort, mais ce courage et cette dignité étaient probablement partagés par un grand nombre de condamnés, et pas seulement les aristocrates. Je n'ai rien lu à ce sujet, mais j'ai tendance à le penser. .
Il serait interessant de connaître des historiens traitant du sujet et s'interesser aux sources qu'ils ont à leur disposition car je serais fort étonné que tous se soient comporté ainsi. Les exemples cités sont particulièrement symboliques dont ne me paraissent pas du tout représentatifs. Il me semble d'ailleurs que nombreux furent les nobles à préférer perdre toute dignité pour échapper à la mort.
Bref, d'un cas particulier, ne faisons pas trop vite une généralité.
Citer :
A cette époque, la foi était encore forte, ainsi qu'une certaine idée de l'honneur, vertus que l'on devait trouver, presque par définition, chez les opposants aux idées nouvelles, tous ces suspects, aristocrates ou non, que la Terreur pourchassait
Voilà qui me semble une phrase bien partisanne !
La foi Tout d'abord je vous dirais que face à la mort, on la retrouve très vite. Une simple histoire d'instinct de conservation qui pousse l'homme à s'accrocher à tout ce qui peut le faire espérer y échapper mais le plus invraisemblable. Ensuite, la foi au sein de la noblesse est à relativiser. Saint-Nicolas-du-Chardonney (nom exact ?) n'est pas du tout représentatif ! Les libertins existaient. Et pour finir, les Révolutionnaires et tout les progressistes qui ont suivi avait aussi de la foi : Foi en Dieu, en l'Être suprême, en la Révolution, la Liberté etc. Je vous dirais même que des hommes sans foi ni loi comme Lafont ont su mourrir fort bravement (alors que Bonny eut l'attitude contraire).
L'honneur ... Mais le sens de l'honneur n'est absolument pas le privilège de la noblesse ni particulier à l'Ancien Régime. Il peut se décliner de bien des façons qui peuvent pousser un homme à se présenter bravement devant la mort. Après tout, c'est le dernier acte sur lequel on pourra les juger.
Bref, n'oublions pas le reste et ne tombons pas trop vite dans les clichés.