Nous sommes actuellement le 27 Avr 2024 17:30

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 message(s) ] 
Auteur Message
Message Publié : 30 Avr 2023 17:31 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Déc 2004 18:02
Message(s) : 1427
Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
Un étatsunien sur la base d'un livre qui semble être Dumas, le comte noir. Gloire, Révolution, Trahison: l’histoire du vrai comte de Monte-Cristo de Reiss m'a tantôt affirmé que
Napoléon avait "ré-institué la ségrégation raciale" en France
à priori j'y vois surtout...ses propres à prioris, la basique napoléonophobie, la méconnaissance de la France ainsi qu'une transposition simpliste d'éléments de la société étatsunienne sur la France et le reste du monde

je pense que Napoléon n'a pas pu "ré institué" ni "institué" quelque chose qui n'a pas existé en France en dehors des colonies mais je me trompe peut être?

il a rétabli l'esclavage certes, pris comme sous l'Ancien Régime des mesures restrictives souhaitant limiter l'immigration coloniale mais il existait une différence pour ne pas dire une spécificité ABYSSALE entre la France esclavagiste dans les Colonies et sur son sol métropolitain en comparaison des autres états esclavagistes Européens

depuis un lointain édit de Louis X en 1315 (!) qui est remis au goût du jour selon lequel «Nul n'est esclave en France» on tient à maintenir une claire séparation entre le Royaume et les colonies
ainsi bon nombre de créoles et maîtres nobles conduisant leurs "esclaves" en Métropole, se considérant au dessus des lois, se verront rappelés cette réalité juridique ainsi que des navires marchands depuis un jugement du Parlement de Bordeaux de 1575 jusqu'au Tribunal de l'Amirauté et Parlement de Paris au cours du XVIIIe qui ne cessèrent de confirmer l'affranchissement par le droit du sol

à titre de comparaison on pouvait trouver un nombre impressionnant d'individus d'Africains esclaves voire des scènes de marchés et ventes aux esclaves sur les sols du Portugal (jusqu'en 1773 affranchissement par droit du sol) Espagne, Grande Bretagne (jusqu'en 1772-1778 esclavage reconnus illégal en Angleterre puis Ecosse)


En juillet 1807, Napoléon Bonaparte ordonne une enquête afin de prendre des mesures tendant à se débarrasser des « nègres sans fortune dont la présence ne peut que multiplier les individus de sang-mêlé». Ce recensement révèle la présence en France de « 821 individus noirs ou de couleur de sexe masculin, 461 de sexe féminin, et 13 dont le sexe n’est pas précisé, c’est-à-dire un total de 1295 ».
D’après l’historien Michael D. Sibalis, spécialiste de la Révolution française et de Napoléon, le nombre de 1600 ou de 1700 pour tout l’Empire serait en réalité le chiffre le plus proche de la réalité.
Les plus grandes concentrations de personnes de couleur se trouvent, selon lui, en Charente-Inférieure et en Gironde, autour de Rochefort et de Bordeaux, et de manière générale dans les villes portuaires.



Selon Érick Noël, avec la Déclaration pour la police des Noirs, « le développement d'un esclavage en France métropolitaine s'est trouvé juridiquement résolu par le renvoi du problème aux colonies, et le commerce de ces hommes lui-même n'a pu y donner lieu à un marché comme il en existait aux Îles, si ce n'est sous une forme clandestine. »

Le recensement des « Noirs, mulâtres ou autres gens de couleur » libres alors ordonné aux intendants permet à l'historien Erick Noël d'estimer leur présence à 5 000 environ sur l’ensemble du territoire, soit 1 ou 2 pour 10 000. Leur concentration relative les rend visibles dans certaines des plus grandes villes du royaume : les trois-quarts vivent à Paris ; ils sont autour de 700 à Nantes, 430 à Bordeaux, 66 à La Rochelle et 41 à Marseille16. Les administrateurs coloniaux font remarquer « qu'en France les habitants n'hésitent pas à se lier aux Nègres et n'ont pas pour eux le mépris qu'on a aux colonies ».


les non-blancs des petites villes de campagne qu'il soient libres ou esclaves ne semblent pas avoir recrutés de préjugés majeurs


La présence noire en Charente-Inférieure sous le Premier Empire : l’enquête de 1807
Olivier Caudron

https://hal.science/hal-02501664/document

« il est possible que quelques-uns de ces individus m'aient échappé, parce qu'en général ces gens-là paroissent redouter ces mesures et alors ils se retirent dans la campagne »

« 11 officiers réformés, tous mulâtres, envoyés de Rochefort et vivant assez bien à Angoulême », avec femmes et enfants et sans être « assujettis à la surveillance »

Au total, comme l'exprime Michael D. Sibalis, nous nous trouvons face à un recueil « d'individus qui ont vécu et qui continuent à vivre des expériences très différentes ». La population noire et de couleur est bien, en 1807, très diverse et dissemblable à travers le département, comme elle l'est à travers la France.


Noirs et gens de couleur dans le Centre-Ouest français en 1807
Olivier Caudron
https://hal.science/hal-01573842/document

à Poitiers un officier de couleur qui a la surveillance des prisonniers de guerre Prussiens! Arrrh, vilain fransosich, Ségrégation raciale envers les aryens et "Honte noire" avant l'heure peut être
Pièce jointe :
CaptureCentreOuest.PNG
CaptureCentreOuest.PNG [ 125.56 Kio | Consulté 2729 fois ]

je ne trouve pas des mesures de "ségrégation raciale" ou alors je ne comprends pas le concept qui vise a séparer compartimenter Jimcrowiser apartheidiser deux groupes d'individus dans des espaces différents selon des critères ethniques

même l'exclusion des gens de couleur des rangs de l'Armée après 1802, comme répété à l'envi, est archi-faux, j'ai dénombré jusqu'à deux généraux mulâtres, l'Armée Française n'a jamais été l'US Army ni pendant ni avant ni après Napoléon


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 30 Avr 2023 23:20 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 27 Déc 2013 0:09
Message(s) : 2239
Loïc a écrit :
Un étatsunien ... m'a tantôt affirmé que Napoléon avait "ré-institué la ségrégation raciale" en France
C’est exact. Un arrêté du 13 messidor de l’an X contient les dispositions suivantes :

- Il est interdit à tout noir, mulâtre ou autres gens de couleur qui ne seraient pas au service, d’entrer sur le territoire continental de la République, sous quelque cause et prétexte que ce soit, à moins qu’ils ne soient munis d’une autorisation spéciale des magistrats des colonies d’où ils seraient partis ou, s’ils ne sont partis des colonies, sans l’autorisation du ministre de la marine et des colonies.

- Tous les noirs et mulâtres qui s’introduiront, après la publication du présent arrêté, sur le territoire continental de la République sans autorisation seront arrêtés et détenus jusqu’à leur déportation.

Cet arrêté a été pris dans la continuité des édits de 1716, 1738 et 1763 et de la Déclaration pour la police des noirs de 1777.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 01 Mai 2023 1:43 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Déc 2004 18:02
Message(s) : 1427
Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
Mais ces dispositions ne sont que des mesures restrictives à l'entrée des noirs et dans l'esprit ce qui a été fait auparavant, sans que cela ait eu beaucoup d'effets puisque la population des gens de couleur n'a cessé d'augmenter tout au long du XVIIIe

elles ne cautionnent pas l'institution d'une "ségrégation raciale" en France contre les individus noirs, ou alors j'ai mal saisi ce qu'était la ségrégation

or il existe une population noire mulâtre métisse sur le sol Français tout au long du XVIIIe et sous l'Empire (voir le Recensement de 1807 et les pdf ci-dessus)

est-ce que leur situation correspondait à cela :

La ségrégation raciale est, au sein d'une même nation ou d'un même pays, la séparation physique des personnes selon des critères raciaux, dans les activités du quotidien, dans la vie professionnelle, dans l'exercice des droits civiques. La ségrégation peut exister de jure (dans la loi), légalement, ou de facto (dans les faits)
bon les droits civiques dans un régime autoritaire et policier comme l'Emoire, cela concerne pas les noirs uniquement
comment peut-on parler de "ségrégation raciale" dans un pays où il semble se produire des mariages "mixtes" (quel nom ridicule) et que l'Armée n'est pas épurée des éléments de couleur

par contre au sujet du fameux édit de 1315 l'affaire semble plus complexe

l'auteure de Bordeaux Métisse Esclaves et Affranchis du XVIIIe à l'Empire Julie Duprat

pour répondre à une idée pré-conçue qui revient souvent sur le tapis : L’esclavage n’aurait jamais existé en France métropolitaine. Qu'en est-il exactement ?

ce mythe tire sa conception de deux faits avérés :
d’une part, que la jurisprudence française était globalement opposée au principe de l’esclavage de l’époque médiévale au 17e siècle.
d’autre part, que le Code Noir, qui légifère officiellement l’esclavage dans les colonies françaises à partir de 1685, est effectivement conçu pour les espaces ultra-marins : Antilles-Guyane, Réunion et Maurice, Louisiane.
Jusqu’au 18e siècle environ, c’est donc le principe d’affranchissement qui prévaut et plusieurs esclaves sont régulièrement affranchis pour avoir posé le pied sur le sol français.
Mais à partir de la première décennie du 18e siècle, cette conception est bouleversée pour deux raisons : l’économie de plantation se développe dans les colonies françaises et de plus en plus d’esclaves viennent en métropole
L’affranchissement des esclaves venus en Hexagone devient donc un vrai problème pour les colons : dès les années 1700, ils commencent un lobby pour changer les lois et obtenir que les esclaves amenés en France restent dans une situation servile, ce lobby débouche sur plusieurs décrets successifs en 1716, 1738 et 1777. Malgré leurs nuances, ces derniers reposent tous sur le même principe : un esclave débarqué en France reste esclave, du moment que le maître a soumis à plusieurs obligations.
Ces obligations ont un double objectif : répondre aux demandes des lobbys coloniaux tout en contrôlant le nombre d’esclaves débarqués en France. Autant le premier point est un succès, autant le deuxième est un échec sur toute la ligne.
La raison ? Ces textes sont conçus par les élites pour les élites qui possèdent ces mêmes esclaves. Ils contournent donc les lois aisément
Donc il y a bien des esclaves en France et leur nombre ne cesse d’augmenter tout au long du 18e siècle. La plupart ne reste que quelques mois, une minorité plusieurs années. Le recensement effectué en 1777 est notre principale archive à leur sujet.
Quelques nuances à ce tableau (car c’est un sujet compliqué) : la vente d’esclaves n'y est pas légale. Il en existe bien sous le manteau mais il n’y a pas de ventes massives comme aux colonies.
Ensuite, jusqu’en 1777, le Parlement de Paris refuse d’enregistrer ces décrets. Un esclave se plaçant sous cette juridiction, connaissant la loi et ayant des contacts peut s’y faire affranchir. Mais cela reste une exception car la plupart des esclaves sont justement isolés!
J'espère que je suis parvenue à clarifier ce point législatif un peu complexe

_________________
"A moi Auvergne"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 01 Mai 2023 2:32 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Déc 2004 18:02
Message(s) : 1427
Localisation : Généralité de Riom & Bourbonnais
en reprenant Olivier Caudron rien ne dessine une "ségrégation raciale" des personnes de couleur résidant en France à la description des profils très variés, pas seulement des domestiques ou artisans mais aussi des employés civils ou militaires de l'Etat ou des administrations locales ou "propriétaire" et contractant des unions "mixtes"

il est vraisemblable que toutes n'aient pas rempli les conditions fixées par l'arrêté du 13 messidor an X (2 juillet 1802) pour l'entrée en France des « Noirs, mulâtres et autres gens de couleur » (c'est significativement l'expression de l'Ancien Régime qui est reprise par Bonaparte), à savoir soit d'être « au service », soit d'être pourvu d'une autorisation. Cette mesure très limitative paraît cependant avoir eu un réel impact sur l'évolution quantitative de la population

Louis Merré, qualifié de « griffe » par le maire de Saint-Martin, c'est-à-dire, en théorie, de noir aux trois-quarts, descendant donc d'un Noir et d'un mulâtre se remarie début 1804 à Loix en Ré avec une femme blanche

La présence à Saintes de Marie Fathué Abbalon, née en Abyssinie (Ethiopie), illustre une nouvelle origine de population noire en France, issue celle-ci de l'expédition d'Egypte, les sultans livrant à l'armée française de jeunes esclaves en échange de sa protection. Arrivée en France en l'an IX avec l'armée d'Egypte, désormais âgée de 20 ans et épouse du capitaine de la « compagnie départementale », C'est très certainement par égard pour son statut social que le recensement la qualifie de « dame »

A Marennes, deux individus présents depuis longtemps travaillent pour l'administration : Muraire, un mulâtre de 50 ans, qui vit en France « depuis l'enfance », est contrôleur des Droits réunis, tandis que le Noir Placide, arrivé en 1776, est « piéton » de la sous-préfecture. Dans cet éventail des conditions socioéconomiques, figure encore le statut de « propriétaire » de Jean Charles et Nicolas Moulinier, mulâtres, sans doute des frères, à Coux

Quant aux femmes,
à LagordMadeleine Pinson, mulâtresse à qui l'état n'associe aucune profession, est l'épouse du citoyen Delorme, marchand de vin.
Elisabeth, mulâtresse, débarquée à l'âge de deux ans, est la « fille de confiance » de Madame Guimet, qui l'a élevée « comme son propre enfant ».
Marie Nolet, mulâtresse de 57 ans propriétaire à Tonnay-Boutonne
la quarteronne Louise Bouffard, 16 ans, venue seulement à l'an l'an XI, soit peu avant l'indépendance haïtienne, elle vit à La Rochelle « de ses revenus », « ayant des prétentions dans les colonies et propriétaire »

Une union mixte est cependant signalée à Pamproux (Deux-Sèvres) : la mulâtresse Marie Jeanne Popotte est mariée au sieur Cherrière, ce qui lui vaut d'être qualifiée de « propriétaire », tout comme la quarteronne Charlotte Auditeau, veuve depuis quatorze ans d'un notaire de Saint-Maixent.

Après l'arrêté restrictif du 13 messidor an X, les arrivées se raréfient. C'est peut-être à son caractère « inclassable » que le cordonnier de Limoges, déjà mentionné, Juste Antoine Bonnet, doit d'être entré en 1804. M. Birouard, payeur du département des Deux-Sèvres, a pu pour sa part faire venir, en 1806 encore, un « nègre », une « négresse » et un mulâtre du Cap Français, qui sont tous les trois ses domestiques à Niort. Quant à Semsam, le dernier arrivé parmi les recensés, en France depuis février 1807, il « se dit prisonnier de guerre anglais » ; ce Noir est en tout cas « placé chez M. Jôlé, médecin de l'hospice militaire de Poitiers ».

à Poitiers, cinq officiers réformés dont un chef d'escadron de gendarmerie, Guillaume Etienne Lanneau ; deux de ces officiers sont employés à l'octroi de la ville et un troisième « à la surveillance des prisonniers de guerre prussiens ». Un mulâtre est également commis de l'octroi à Melle, dans les Deux-Sèvres où résident aussi, à Pamproux et Saint-Maixent, les deux propriétaires déjà évoquées




Julie Duprat sur le Bordelais
Le recensement de 1807 confirme en effet la présence d’une population noire toujours importante sous l’Empire, marquée par la coexistence d’anciens arrivants installés dès l’Ancien Régime et de nouveaux immigrants qui rejoignent la France suite aux troubles révolutionnaires dans les colonies ; ces derniers font face à une certaine précarisation et sont pour une grande part logés au sein du couvent de la Chartreuse. Des solidarités se mettent en place entre ces deux groupes pour surmonter les difficultés. L’assimilation des populations noires semble plus facile dans l’arrière-pays aquitain : moins concentrés dans l’espace, les gens de couleur trouvent plus facilement à s’établir et à se marier. Toute une partie du sud-ouest de la France continue ainsi à être irriguée par l’arrivée de minorités noires : on trouve notamment beaucoup d’élites métissées revenant s’établir sur les terres paternelles et nouant des alliances matrimoniales avec la bourgeoisie et la noblesse locales.
(...)
L’amoindrissement du préjugé de couleur et l’absence de hiérarchie raciale en métropole permettent aux gens de couleur de prendre des initiatives individuelles afin de s’établir et de s’intégrer dans l’espace urbain. L’histoire que nous avons voulu retranscrire ici est donc moins celle d’un groupe homogène que celle d’une multiplicité d’expériences personnelles. Comme dans les colonies, où les relations entre Blancs et Noirs ne sauraient être analysées sous un prisme uniquement bipartite, l’établissement en métropole de gens de couleur recouvre un large spectre de réalités. Les présences noires à Bordeaux à la veille de la Révolution sont donc plurielles : esclaves, libres, affranchis, domestiques, artisans, rentiers et négociants… Ces individus, s’ils sont rassemblés par leur origine africaine, n’ont pas tous été conditionnés par leur couleur de peau et suivent des trajectoires variées. Ce beau sujet reste encore largement à explorer et de nombreuses archives modernes et révolutionnaires bordelaises attendent d’être analysées sous le prisme de la question noire.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 01 Mai 2023 20:18 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Un fil de discussion sur l'interdiction des mariages mixtes :
viewtopic.php?f=55&t=38632

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Google [Bot] et 57 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB