Barbetorte a écrit :
On peut s’interroger, mais vous n’interrogez pas, vous affirmez. Une fois éliminées ces possibilités, que reste-t-il d'autre, à part un apport "artificiel", via une traversée trans-pacifique à une époque indéterminée (mais antérieure à 1200) ?, ce n’est pas une question, c’est une affirmation.
Non, c'est une question. On prend une question, on élimine tout ce qui est impossible, on regarde ce qui reste. Ça ne répond pas forcément à la question, mais ça réduit le champ des hypothèses (et excusez-moi, mais, pour le coup, les graines disséminées à travers le Pacifique par "les vents", ça porte plutôt à rigoler autant que s'il s'agissait d'une intervention extra-terrestre !).
Barbetorte a écrit :
Il faut un temps où, les statues de l’île de Pâques restant encore un mystère, on pouvait entendre le même type de question biaisée : « Les Pascuans ne pouvant avoir transporté les statues eux-mêmes, que reste-t-il d’autre comme explication que l’intervention extra-terrestre ? »
Sauf qu'il n'y a que les gogos en quête d'explications merveilleuses qui soutiennent de telles thèses, qui, d'ailleurs, reviennent pour tout ce qui est très ancien et monumental parce que certains de nos contemporaines associent "primitifs" et "demeurés". En l'occurrence la théorie d'un voyage des patates douces transpacifique, à une époque indéterminée, via une traversée humaine est nettement plus recevable (qu'elle soit avérée ou non) qu'une intervention des petits hommes verts (ou plutôt gris Roswell). Là, vous devenez insultant.
Barbetorte a écrit :
Des chercheurs affirment avoir démontré au moyen d’examens génétiques que la patate douce était présente en Polynésie. Il y a peut-être une faille dans l’étude qui permettrait de réfuter cette théorie mais, pour trouver la faille, il faudrait commencer par lire l’étude. Si l’on ne trouve pas de faille dans cette étude, alors il faut la tenir pour exacte avec les conclusions qu’elle implique dont celle-ci : la patate douce est arrivée naturellement d’Amérique du sud en Polynésie. Il faut l’admettre même si l’on ne sait pas comment. En cherchant, on finira par comprendre.
Des chercheurs affirment beaucoup de choses qui, parfois sont confirmées, parfois non. La science n'est pas une religion et se remet sans cesse en question.
Barbetorte a écrit :
Vos objections ne sont pas recevables.
Quelles objections ? J'émettais des remarques et des suggestions.
Barbetorte a écrit :
On ne peut d’emblée affirmer que la distance est trop longue pour des oiseaux puisque des oiseaux sont capables de couvrir une distance de plus de 10 000 km d’une traite sans s’alimenter contrairement à ce que vous prétendez.
Ce n'est pas ce que démontre l'exemple des deux oiseaux que vous avez mentionné, à savoir le martinet et la barge rousse. Ils peuvent parcourir de très longues distances sans se poser, c'est vrai, mais pas sans s'alimenter. Citez moi un seul oiseau, peu importe sa taille, qui puisse parcourir 10 000 kilomètres sans nourriture ? Le seul animal, à ma connaissance (mais il se peut qu'il y en ait d'autres), capable de survivre des années sans nourriture, c'est le protée, mais parce qu'il a recours à un stratagème : il stocke sa nourriture sous forme de lipides et glycogènes dans son foie. Mais uniquement parce qu'il vit dans un milieu où les proies sont rares. Et il n'a rien à voir avec un oiseau qui a besoin de carburant pour voler, surtout s'il doit traverser le Pacifique.
Barbetorte a écrit :
Si l’étude que j’ai mentionnée est exacte, et je ne sache pas qu’elle ait été réfutée, alors la patate douce a été transportée en Polynésie par les vents, les courants marins, des animaux ou une combinaison de ces trois moyens. D’ailleurs, les chercheurs le soulignent, d’autres exemples de dispersion d'ipomées sur de longues distances sont connus.
- les vents : en ligne droite de l'Amérique du Sud aux îles polynésiennes et pas ailleurs (côtes asiatiques, Nouvelle-Guinée, côtes australiennes, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, etc...) ? La diffusion de la patate douce vers ces contrées s'est faite depuis la Polynésie et il semble que la diffusion depuis l'Amérique du sud (et plus précisément depuis la zone où s'étend aujourd'hui l'état de l'Équateur) se soit faite uniquement vers la Polynésie et pas ailleurs.
- les courants marins : alors je veux bien que les courants marins puissent charrier des tas de débris sur des milliers de kilomètres, mais des graines, c'est une autre histoire. D'autant qu'à échouer sur une plage et arrosées d'eau salée, il y a peu de chances qu'elles germent.
Barbetorte a écrit :
Il faut abandonner l'idée que la présence de la patate douce en Polynésie est une preuve de contacts entre Polynésiens et Amérindiens.
Ça, en revanche, c'est une affirmation.