Voici ce que j'ai écrit et posté sur le forum Moyen-Age, à propos du premier épisode :
"Ce n’est pas aussi mauvais que ce que je craignais, au vu du «palmarès » télévisuel de Mlle Dayan.
Certains dialogues sont quasi identiques à la version de Claude Barma.
Pour les scènes d’intérieur, les décors font penser à certaines bd fantastiques et sont assez irréels. Les salles sont très hautes et sombres, peuplées de gigantesques armures. Les scènes en extérieur rappellent les films de Jean-Pierre Jeunet avec leurs effets spéciaux.
Côté casting, il y a du bon et du pas très bon. En vrac, mes impressions :
Jeanne Moreau, par ailleurs crédible en Mahaut d’Artois, m’a rappelé la fiancée de Frankenstein dans le chef d’œuvre homonyme de James Whale, avec sa coiffure et son maquillage. Comme ceux de son neveu, ses costumes sont assez improbables. Le neveu, c’est Philippe Torreton qui l’incarne, tout inspiré par l’inoubliable prestation de Jean Piat. Et ce brushing… on dirait celui de Kevin Costner dans Robin des Bois (tiens tiens, les deux époques étant assez proches, ils ont dû se croiser dans une autre vie), toujours impeccable malgré de folles chevauchées et de périlleuses traversées en mer. Le visage est juste un petit peu sali tout de même, pour faire plus vrai sans doute.
Jeanne Balibar en Béatrice d’Irson est vénéneuse à souhait.
Gigantesque erreur de casting concernant Jacques de Molay. Sacré Gégé, ânonnant son texte, bien ventru après des années de cachot et de supplices, et qui a chipé le coiffeur de Torreton avant d’aller griller sur le bûcher (la scène de la flambée est plutôt réussie).
Tchéky Karyo en Philippe le Bel… aucune présence, et surtout aucune autorité, ce qui est un comble quand on connaît la réputation de ce roi. On dirait qu’il est en permanence apeuré. Il n’a pas dû être très sage face à Mlle Dayan.
Son frère est incarné par l’excellent Jacques Spiesser, mais la différence d’âge entre les deux comédiens pourrait faire penser que Valois est l’oncle du roi.
Les fils du roi : le fils du Gégé est le Hutin. Ca passe. Eric Ruf promet d’être un bon Poitiers dans la série. Pas retenu le nom du comédien pour le futur Charles IV le Bel. Le Bel dites-vous ? Nous n’avons pas la même conception de la beauté assurément.
Les brus : Marguerite ressemble à un transsexuel, Blanche est grasse comme une oie, quant à Jeanne, incarnée par la fille de l’inénarrable Gégé et sympathique comédienne au demeurant, elle n’a pas beaucoup de présence.
Si Julie Gayet en Louve de France m’a fait craindre le pire au début de l’épisode, elle se rattrape en cours de route, même s’il lui sera difficile de rivaliser avec l’interprétation de Mlle Casile. Concernant son fils, on apprend au début que le futur Edouard III a prononcé son premier mot : veux. Ensuite on le voit dans les bras de sa nourrice et on entend ses… vagissements. Mlle Dayan est tout de même une farceuse, chez elle les enfants sont régressifs dès leur plus jeune âge !
Les comédiens incarnant Guccio Baliogne (un joli noiraud, qu’Hélène Vincent alias Mme de Cressay vient tripoter dans son bain, la veinarde) et la jeune Cressay ne sont heureusement pas aussi niais que dans la version de Barma. Un bon point. Impossible d’oublier en revanche l’interprétation de Louis Seigner, même si le « nouveau » Tolomei ne démérite pas.
Jérôme Anger en Nogaret et Jean-Claude Drouot en Marigny sont crédibles (z’auraient pas dû mettre des spots aussi puissants, puisque Drouot s’est rasé le crâne, sans doute à cause de la chaleur). Brialy en Hugues de Bouville porte le même costume du début à la fin. Ca a dû être dur pour lui…
Voilà, maintenant à chacun de se faire une opinion quand il verra la série. Je me réjouis de lire vos commentaires."
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