Cuchlainn a écrit :
Je me demande si le voyage habité vers Mars ne serait pas trop long pour passionner le public. On parle de deux ans de voyage...
Le vrai problème, du point de vue des Etats, c'est que sur la Lune ou sur Mars, s'il n'y a plus de Soviétiques à qui damer le pion, il n'y a, concrètement, rien à faire qui requière une présence humaine. Ou plutôt, trop peu d'avantages par rapport au coût, et aux risques. Les missions vers Mars ont connu un taux d'échec important depuis toujours; or on pourrait, moins que jamais, se permettre la perte d'un vol habité. Le facteur psychologique pose un gros souci aussi - trois hommes dans une boîte à sardines pendant plusieurs années, sans aucune possibilité d'évacuation d'urgence - tout cela pour ne pas gagner grand-chose, en termes de données scientifiques à rapporter, par rapport à des missions automatiques. Tout cela risque de rester en sommeil tant qu'une nouvelle technologique n'abaisse pas significativement la durée du voyage, sinon, le jeu n'en vaut pas tellement la chandelle. S'il s'agit d'améliorer notre connaissance du Système solaire et de nos origines ou rechercher de la proto-vie extraterrestre, il vaut mieux, comme cela est fait, investir dans de puissantes sondes envoyées dans la banlieue de Jupiter et Saturne que saluer un drapeau sur Mars.
Cuchlainn je suis sensible à vos arguments à la nuance près que je reste persuadé qu'un premier vol habité par des êtres humains à destination de Mars captiverait le grand public sur la planète entière. Il est vrai que je reste sans doute très influencé par les missions Appollo que j'ai pu voir durant mon enfance et qui frappaient mon imagination. Aujourd'hui encore, je ne me lasse pas de voir ces images des différentes missions.
Un débat sur l'éventuel premier pas de l'homme sur Mars - ou de l'installation de bases lunaires - et les volontés politiques susceptibles d'en décider, au delà des contraintes humaines et difficultés techniques d'un tel périple, dépasserait largement les limites de la charte de ce forum et serait sans doute plus approprié dans le salon géopolitique.
Pour en revenir à cet évènement historique du XXe siècle:
Le premier pas de l'homme sur la Lune est un symbole et la question que finalement je me pose, c'est de savoir si ce petit pas de Neil Armstrong fut-il un pas de géant ou totalement dérisoire dans l'histoire de la Guerre froide ? D'autant - mais peut-être est ce pure démagogie de ma part de le rappeler - qu'à la même époque, les Etats-Unis dépensaient des milliards de dollars dans le bourbier du Vietnam avec un coût humain sans comparaison possible avec les trois malheureuses victimes d'Appollo 1.
Citer :
on n'a qu'à le faire dans les studios d'Hollywood, cette fois il n'y aura pas les Rouges pour risquer de vendre la mèche. Il suffira de faire périr les membres du réseau Voltaire dans des accidents mystérieux.