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 Sujet du message : Histoire de la vaccination
Message Publié : 03 Oct 2009 18:16 
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Jean Froissart
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L'histoire de la vaccination en France commence avec la vaccination contre la rougeole en suivant les travaux de Jenner, mais quels ont été les débats qui ont lieu lors de l'apparition et de la généralisation des vaccins en France ?

Quels ont également été les étapes de la généralisation des vaccins ?

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 03 Oct 2009 19:46 
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Jean Froissart
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La réponse est peut-être dans ce livre : http://www.amazon.fr/LHistoire-vaccinat ... 346&sr=1-1

Attention : l'auteur de ce livre n'est pas celui de Vipère au poing, malgré son nom !

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 03 Oct 2009 20:33 
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En réalité, Jenner a découvert un vaccin contre la VARIOLE. La variole, ou "petite vérole" était la grande tueuse jusqu'à cette époque, (1796) donc autrement plus dangereuse que la rougeole. (La vaccination des enfants contre la rougeole est récente. Il y a 30 ans ça faisait partie des maladies infantiles courantes.)

La découverte de Jenner est empirique : vétérinaire, il a remarqué que les fermiers, en contact fréquent avec une maladie des vaches appelée la vaccine, n'attrapent pas la variole. Par contre, ces fermiers ramassent une infection - sur les mains, en particulier - provenant du contact avec les boutons purulents qu'ils nettoient sur leurs bêtes lorsqu'elles sont malades.

Son grand mérite est d'avoir fait les études statistiques et vérifié la corrélation. Ensuite, il teste l'idée qui consiste à inoculer le pus - prélevé sur une vache malade - à un sujet sain. Et vérifie, en lui inoculant la variole quelques temps plus tard, qu'il était bien immunisé.

La "vaccination" est née. Napoléon, par exemple, fera vacciner le petit Roi de Rome.

Sauf que c'est purement empirique : on constate que ça marche, mais on ne sait pas comment ça marche.

Il faut attendre près d'un siècle pour que Louis Pasteur travaille sur les bactéries, découvre les microbes... et trouve une méthode pour créer un vaccin. En fait, il fonde la biologie moderne - et impose l'hygiène et l'asepsie dans les hôpitaux.

Il commence par fabriquer un vaccin pour les moutons, contre la maladie du charbon.
Le premier vaccin humain étudié et conçu en laboratoire est son vaccin contre la rage, en 1885.

Il tente et réussit un "coup médiatique" : il le teste sur un berger vosgien, Joseph Meister, déjà contaminé par la maladie.

A cette époque, la rage était présente dans l'Est de la France et faisait mauvais ménage avec les loups : le loup enragé attaque l'homme. Il était fréquent qu'un loup enragé, attiré par les animaux, entre dans un village, et morde 4 ou 5 personnes avant qu'on sorte les fourches ou un fusil pour l'abattre. Ce qui faisait 4 ou 5 morts - contaminés par la rage - à chaque fois. (Je sais que c'est la raison de l'extermination systématique des loups dans l'Est à la fin du 19ème)

Miracle : Joseph Meister, avec des morsures profondes qui ne laissent guère d'espoir, échappe à la rage. Il faut expliquer que la rage a un temps d'incubation assez long (une ou deux semaines ?) ce qui a laissé au vaccin le temps d'immuniser le jeune berger contaminé, avant que la rage ne se déclare.

(Les vaccins ne guérissent pas les maladies, et encore aujourd'hui on ne sait pas tuer les virus, dès l'instant où une maladie est déclarée. Pour tuer les microbes on a les antibiotiques, mais la rage est d'origine virale.)

En réalité, Pasteur avait une idée approximative du temps nécessaire pour que son vaccin devienne actif après injection, et a estimé qu'il pouvait prendre la maladie de vitesse. Joli coup : pour les journaux, il a sauvé un malade de la rage. L'histoire de Pasteur et du berger Joseph Meister enflamme la France et fait le tour du monde. La biologie est née.

Le "coup médiatique" était indispensable : Pasteur avait les pires ennuis avec la corporation des médecins, parce qu'il n'était que chimiste. (Si d'autres que les médecins se mettent à guérir les maladies, où allons-nous ?)

D'après Wiki, http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination la vaccination contre la variole a été essayée par d'autres avant Jenner. D'autre part, avant la vaccination s'est pratiquée l'inoculation : en contaminant quelqu'un avec le sang d'un malade, on lui refile en même temps des virus et des anticorps - ceux que le malade a commencé à fabriquer. Cette pratique fournit une bonne immunité contre la maladie... mais elle tue 2% des gens qu'on immunise ainsi.

Pour la variole, l'OMC considère que c'est aujourd'hui une maladie éradiquée par la vaccination. On ne vaccine plus les enfants depuis longtemps. (vacciné dans les années 60, je pense que j'ai fait partie des dernières fournées. Bon, je suis paré pour la guerre bactériologique...) :mrgreen:

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 03 Oct 2009 22:01 
Citer :
D'après Wiki, http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination la vaccination contre la variole a été essayée par d'autres avant Jenner. D'autre part, avant la vaccination s'est pratiquée l'inoculation : en contaminant quelqu'un avec le sang d'un malade, on lui refile en même temps des virus et des anticorps - ceux que le malade a commencé à fabriquer. Cette pratique fournit une bonne immunité contre la maladie... mais elle tue 2% des gens qu'on immunise ainsi.


D'ailleurs, le roi Louis XVI lui-même fut inoculé à cinq reprises en 1774 après la mort de Louis XV de la petite vérole et le repliement de la cour à Choisy, tandis que ses frères les comtes de Provence et d'Artois ne le furent que deux fois.
Cette maladie très mortifère tuait entre 50 000 et 80 000 personnes chaque année en France, ce qui à long terme représentait des chiffres tristement élevés.


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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 04 Oct 2009 0:41 
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Romeo a écrit :
mais quels ont été les débats qui ont lieu lors de l'apparition et de la généralisation des vaccins en France ?


Il n'y eut pas de débats, à ma connaissance, avant que l'on oublie que ces maladies étaient autrement plus mortelles que ne pouvaient l'être les vaccins. Pour un gouvernement, risquer 1000 morts pour sauver 1 000 000 de personnes est un bon calcul. L'individu aura toujours peur de faire parti des 1000 personnes qui n'auront pas eu de chance. Surtout qu'il suffit qu'il y ait assez de personnes vaccinées pour qu'il y ait nettement moins de risques.

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 04 Oct 2009 7:49 
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Jean Froissart
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Merci de ces précisions, en effet il s'agissait de la variole et non pas de la rougeole dont Jenner a étudié la vaccination.
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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 04 Oct 2009 15:04 
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Narduccio a écrit :
Romeo a écrit :
mais quels ont été les débats qui ont lieu lors de l'apparition et de la généralisation des vaccins en France ?


Il n'y eut pas de débats, à ma connaissance, avant que l'on oublie que ces maladies étaient autrement plus mortelles que ne pouvaient l'être les vaccins. Pour un gouvernement, risquer 1000 morts pour sauver 1 000 000 de personnes est un bon calcul. L'individu aura toujours peur de faire partie des 1000 personnes qui n'auront pas eu de chance. Surtout qu'il suffit qu'il y ait assez de personnes vaccinées pour qu'il y ait nettement moins de risques.

La "vaccination" de Jenner devait être un excellent vaccin (l'infection générée par le vaccin était sans risque : les paysans, enfants de paysans, etc... l'attrapaient déjà spontanément avant lui et n'en mouraient pas.)

J'ignore à quelle date le procédé de Jenner a été généralisé à toute la population. Il est probable que tous les gens disposant d'un peu d'argent se sont précipités pour l'obtenir, et d'abord pour leurs enfants. (Autre avantage de ce premier vaccin : il peut être fabriqué à peu près n'importe où et son coût est forcément très bas : il n'y a qu'à se baisser pour le ramasser.)

Comme la variole tuait beaucoup et à tous âges, il n'y a pas eu de débats, en tous cas pas de débats institutionnels ou médicaux. Certainement des résistances individuelles : c'est un procédé nouveau, on prélève du pus sur des vaches malades... tout ça pouvait ne pas paraître très catholique à des esprits inquiets. Et encore : dans le cas de ce vaccin, les paysans éleveurs constituent une publicité vivante, en France comme en Angleterre : eux, ils ne meurent pas de la variole, et ils n'ont pas attendu Jenner pour cela.

J'ignore quel est le premier vaccin conçu en laboratoire avec lequel on a vacciné toute la population. Pas la rage : c'est une maladie trop confidentielle pour justifier un vaccination générale. (Pasteur a montré qu'on pouvait vacciner en urgence, pour cette maladie. De plus, maintenant qu'on sait faire des vaccins, on ne va pas tarder à apprendre à faire des sérums : injection directe d'anticorps, s'il y a vraiment urgence.)

Ce que je n'ai pas oublié, c'est la vaccination générale contre la tuberculose. Dans les années 60, la médecine scolaire testait tous les enfants, utilisait le vaccin BCG pour tous ceux qui n'étaient pas déjà immunisés conte la tuberculose. La vaccination se faisait à l'infirmerie de l'école, par groupes. Les médecins vérifiaient également que les vaccinations infantiles (dyphtérie, tétanos, polyo....) étaient faites, en vérifiant les carnets de santé. Il a suffi de 2 ou 3 ans pour que tous les enfants soient protégés. Pour la population générale, en l'espace de 20 ans la tuberculose a disparu en France, alors que c'était un fléau avant-guerre et jusque dans les années 50.

De bien bonnes habitudes qui se sont un peu perdues, il me semble. En tous cas, on revoit en France des cas de tuberculose, alors que c'est une maladie qui n'existait plus sur le territoire français. Signe qu'on régresse dans l'organisation de la santé publique.

Dans les années 60, personne ne protestait contre la vaccination BCG obligatoire : les parents savaient assez que la tuberculose tuait beaucoup de monde. Ils avaient eu ça sous les yeux : les "poitrinaires", les sanatoriums...

Aujourd'hui on vaccine contre la rougeole, qui tuait auparavant dans 1 cas sur 10 000. (ce qui ferait environ 70 décès annuels, pour 700 000 naissances... si tous les enfants attrapaient la rougeole.) Autant dire que le vaccin contre la rougeole doit être au moins 100 fois en dessous de ce taux de mortalité : moins de 1 décès pour 1 million de vaccinations.

Mais bien sûr, l'enfant qui meurt a été tué par le vaccin : c'est à ça que j'attribue l'apparition de campagnes complotistes délirantes qui professent des théories folles sur la vaccination. On peut y ajouter un autre facteur : notre époque a oublié les maladies contagieuses qui tuaient en permanence et au hasard. (Même le sida n'a pas ce caractère de tueur en série aveugle : il est possible de prendre des précautions individuelles.) La rougeole elle-même n'a jamais été une obsession angoissée pour les parents, de sorte qu'on parle davantage des décès par le vaccin que du risque que présente la maladie. :rool:

C'est peut-être une limite psychologique : à vouloir trop bien faire, il n'y a plus de maladies infantiles et ce sont les vaccins qui tuent. Si ça doit déclencher des inquiétudes et amener certains parents à ne plus vacciner contre rien, ce dérapage des mentalités tuera plus d'enfants que la rougeole avant la vaccination. Sans cynisme, on peut se demander s'il ne valait pas mieux rester à un enfant sur 10 000 tué par la rougeole. :?:

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 07 Oct 2009 10:06 
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Eginhard
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La recrudescence de la tuberculose en France n'est pas due à des négligences de vaccinations , mais ( entre autre ) à la médiocre (ou insuffisante ) efficacité du vaccin chez l'adulte . Durant des années, en France, on a à la fois vacciné (c'était obligatoire) , mené des campagnes de dépistage de la maladie , soigné les malades avec des antibiotiques qui ne rencontraient pas encore (ou pas trop ) de germes résistants . D'où une spectaculaire régression de la maladie "chez nous". Durant la même période , la maladie n'a pas régressé dans les pays pauvres . Des personnes malades, poussées par la misère sont venues dans les pays développés , n'ont que rarement bénéficié des campagnes de dépistages , ont souvent vécu dans des conditions d'hygiène précaire ce qui favorisait la propagation de la maladie à leur entourage ; si on rajoute l'apparition de résistance de certaines souches aux antibio , des personnes qui cumulaient tuberculose et déficit d'immunité ( sida ) , la maladie venait de regagner du terrain . C'est alors qu'on a observé que des personnes ayant été vaccinées par le BCG, et n'ayant jamais voyagé dans des pays dans lesquels la maladie est endémique, contractaient quand même la forme pulmonaire de la maladie , ce qui a amené les autorités sanitaires françaises à supprimer l'obligation de vaccination BCG en 2007.


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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 08 Oct 2009 0:05 
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Je n'ai rien compris à votre explication.

Certitude : le suivi médical de la population (et spécialement des vaccinations) est moins efficace aujourd'hui qu'il y a 30 ans. Pour différentes raisons, qui sont toutes en lien avec la désagrégation du tissu social, pour employer les grands mots. En clair : il y a beaucoup plus de gens qui vivent à l'écart de tout suivi organisé. (par exemple, la médecine du travail ne suit pas les Rmistes, ni les SDF, et encore moins les clandestins.) De plus les moyens affectés à la médecine scolaire ont fortement diminué depuis cette époque.

Bref, le filet est bien moins maillé qu'il y a 30 ans.

Pourquoi dites-vous que le vaccin antituberculose est devenu inutile ? Est-ce que cela signifie que la tuberculose va redevenir une maladie courante ? (A faible mortalité, j'imagine ?)

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 08 Oct 2009 10:36 
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Eginhard
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pierma a écrit :
Certitude : le suivi médical de la population (et spécialement des vaccinations) est moins efficace aujourd'hui qu'il y a 30 ans. Pour différentes raisons, qui sont toutes en lien avec la désagrégation du tissu social, pour employer les grands mots. En clair : il y a beaucoup plus de gens qui vivent à l'écart de tout suivi organisé. (par exemple, la médecine du travail ne suit pas les Rmistes, ni les SDF, et encore moins les clandestins.) De plus les moyens affectés à la médecine scolaire ont fortement diminué depuis cette époque.



Assez d'accord avec vous sur ce point

Citer :
Je n'ai rien compris à votre explication


Eh bien je vais recommencer :mrgreen: :

Dans les années 80 , j'apprenais durant mes études de pharmacie que la tuberculose avait très fortement régressé en France (on espérait même sa prochaine disparition ) , et qu'on estimait que les cas nouvellement diagnostiqués concernaient des personnes qui avaient contracté la maladie à l'étranger ( principalement en Afrique ). La régression de la maladie dans notre pays était attribuée : la vaccination par le BCG , à l'amélioration générale des conditions d'hygiène dans le pays , aux campagnes de détection de la maladie et au progrès dans les soins grace aux antibiotiques . Les deux derniers points ont largement leur importance puisqu'en diagnostiquant la tuberculose assez tôt et en la traitant , outre qu'on soulageait le malade , on réduisait la période durant laquelle il pouvait contaminer son entourage.
Ce qu'on avait pas prévu ou mal appréhendé , c'est que les cas d'importation ( maladie contractée à l'étranger ) ont augmenté , qu'ils étaient diagnostiqués tardivement ( donc longue période de contagion ) . Sont apparues les premières résistances de germes aux antibio , puis le SIDA , qui en diminuant l'imunité des personnes qu'il touchait les rendait plus sensibles à la tuberculose même s'ils avaient été vaccinés. Un foyer de tuberculose autochtone s'est ainsi reconstitué dans le pays , et on a vu augmenter le nombre de cas de maladie contractée en France . En quelques années , les épidémiologistes ont observé des cas de plus en plus nombreux de personnes vaccinés par le BCG , développer la forme pulmonaire de la maladie. Dans les années 80,on savait déjà que le BCG ne protégeait pas à 100 % , contrairement à la plupart des autres vaccins utilisés pour prévenir d'autres pathologies infectieuses , mais on ne pensait pas que chez l’adulte, la protection varierait de 0 à 80% selon le pays. ( source : institut Pasteur )


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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 08 Oct 2009 12:52 
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Grégoire de Tours
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Je comprend très vite quand on explique assez longtemp :wink: Je confirme cette affirmation . Je travaillais dans un service d'inspection des aliments quand un jour , dans les années '80 justement , un département de santé communautaire m' a demandé de faire le suivi d'un cas de tuberculose ,d' un employé de cuisine d ' hôpital . A cette époque les demi-informés, comme moi , voyaient encore la tuberculose comme au début du siècle ( l'époque des professeurs de nos professeurs ) une maladie de gens pauvres, négligents du coté hygiène, et qu'il fallait protéger contre eux-mêmes.

Imaginez ma surprise d'apprendre que ce renouveau de la tuberculose frappait surtout les gens riches, ceux qui avaient les moyens d se payer des vacances en Asie, en outre j'apprenais aussi qu'on n'hospitalisait plus les malades, on les renvoyait à la maison avec une prescription d'antibiotiques, et c'est tout. Heureusement on s'assurait aussi qu'il ne retournent pas au travail avant d'être guéri .... pout le moins , s'ils travaillaient dans l'alimentation.

Jacques Ferron, médecin et écrivain, avait choqué ses collègues en déclarant que les médecins avaient été attristés de l'invention des antibiotiques utilisés pour le traitement de la tuberculose car ils perdaient ainsi le droit de condamner le peuple a l'incarcération en sanatorium sans consultation d'un tribuna. Quelques années plus tard , en 1967, ils perdaient aussi le droit
de faire enfermer les gens dans un hopital psychiatrique sans mandats.
Je trouve assez amusant de constater que les bouquins d'histoire générale donnent une description très sobre des découvertes scientifiques alors que les livres d'histoire des sciences nous décrivent les évènement avec un luxe de détails et d'anecdotes dignes des journaux a potins ...... soit dit en passant , j'adore ça !


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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 06 Avr 2010 0:13 
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Hérodote
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Bonjour, je vous envoie un article qui va en retourner plus d'un, mais il faut savoir se faire violence et être en apacité de se remettre en cause... Source ? Titre :"La grande aventure de l’éradication de la variole"
"L’Organisation Mondiale de la Santé avait décidé en 1958 de lancer un programme mondial visant à éradiquer la variole en quelques années. La stratégie initiale proposée par les soviétiques estimait que la vaccination de 80% des populations concernées serait suffisante pour venir à bout de la maladie et que cela était réalisable. L’entreprise débuta dans la certitude puis, après bien des vicissitudes conduisant à la désillusion, fut même un moment au bord de la faillite. Si on ne change pas une équipe qui gagne, on le fait pour une équipe qui perd : échec salutaire qui conduira à une profonde remise en cause, à un changement radical d’approche de la maladie et de la stratégie de lutte pour finalement vaincre la maladie.
Pour décrire cette aventure puis esquisser les perspectives qu’elle offre, voici quelques citations extraites du rapport de 140 pages rédigé par la Commission pour la certification de l’éradication mondiale de la variole [1]. Il fut publié en 1980 par l’OMS et servit de fondement à la proclamation officielle de l’éradication de la maladie le 8 mai 1980 à Genève en présence des représentants de tous les États du monde.
Les certitudes :
« Convaincue du rôle essentiel de l’immunisation active, l’OMS a décidé en 1958 d’assurer l’éradication de la variole par des campagnes massives de vaccination. Ce n’est pas une tâche d’une difficulté insurmontable et la décision est parfaitement conforme aux possibilités réelles. Nous pouvons être tout à fait certains que les prochaines années nous apporteront la victoire.» [ Cahiers de santé publique n°8, p.10, 1962]
La désillusion :
« Les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas. » [p.32]
Les doutes :
« En Inde, cinq ans après une campagne nationale d’éradication entreprise en 1962 (55 595 cas ), le nombre de notifications était plus grand (84 902 cas) qu’il ne l’avait jamais été depuis 1958. Il eut été extrêmement coûteux et logistiquement difficile, sinon impossible, d’atteindre des niveaux beaucoup plus élevés de couverture. Avec les moyens disponibles, il fallait absolument changer de stratégie. » [p.32]
L’évolution :
À elle seule, la table des matières est déjà très éloquente car on y lit successivement :
- La stratégie de vaccination de masse : …Succès et échecs
- Évolution des stratégies : …Caractéristiques de la variole de nature à en faciliter l’éradication
- La stratégie de surveillance et d’endiguement
Étude épidémiologique :
En particulier, les conditions de transmission de la maladie vont être soigneusement étudiées : « La période d’incubation est de 10 à 12 jours ; le stade pré-éruptif débute alors brutalement par une fièvre, un état de prostration. Dès les premiers signes de l’éruption, le malade devenait contagieux et pouvait transmettre le virus pendant toute la durée de la maladie. » [p.18]
Il fut capital de réaliser que, si le premier signe de la maladie était une fièvre à plus de 40° obligeant le malade à s’aliter, il ne devenait contagieux qu’avec le début de l’éruption 2 jours après. Ces données seront le fondement de la stratégie de surveillance et d’endiguement qui remplacera progressivement la vaccination de masse :
1 – Les malades furent alors activement recherchés, en particulier par des campagnes d’affichages et en offrant même de l’argent pour tout cas signalé. Dès qu’un cas était repéré, il était isolé.
2 – Les contacts étaient recherchés et surveillés. Aux premiers signes de maladie – une fièvre intense, donc avant de devenir contagieux - ils étaient isolés.
« Dès lors que les varioleux étaient isolés dans une enceinte où ils n’avaient de contacts qu’avec des personnes correctement vaccinées ou précédemment infectées, la chaîne de transmission était rompue . En identifiant et en isolant immédiatement les contacts qui tombaient malades, on dressait un obstacle à la poursuite de la transmission . » [p. 22]
3 – Il fut tout aussi essentiel de constater que la maladie se propageait le plus souvent à faible distance du malade (moins de 2 mètres) par la voie respiratoire et que les contacts se recrutaient parmi les personnes ayant approché le malade, le plus souvent les proches [p.33] :
"La variole n'était pas une maladie qui sévissait de façon simultanée et aléatoire dans de nombreux secteurs du pays, mais une maladie à propagation lente qui, à un moment donné, ne frappait qu'une petite proportion des agglomérations. Des exceptions à la règle furent observées, mais l'observation s'est généralement révélée juste.
Au début du programme [d'éradication], on estimait assez généralement que les virus en suspension dans l'air transmettaient souvent la variole à des personnes se trouvant à des distances considérables et que les couvertures , vêtements et autres contages ainsi que les croûtes des malades étaient souvent à l'origine de poussées épidémiques. Toutefois, des observations épidémiologiques ont montré que ces modes de transmission étaient relativement peu importants.
Pratiquement, tous les varioleux s'étaient infectés par contact proche avec des malades et ils se comptaient parmi les personnes vivant sous le même toit ou celles qui avaient rendu visite aux malades.
Le fait que des non-vaccinés vivant sous le même toit qu'un varioleux échappaient souvent à l'infection montrait bien que la variole n'était pas aussi transmissible qu'on l'avait généralement cru. Des études minutieuses montrèrent qu'un sujet infecté contaminait généralement entre une et cinq personnes.
L'idée selon laquelle la variole provoquait souvent des épidémies foudroyantes occasionnant des douzaines, sinon des centaines de cas se révéla sans fondement."
Le succès comme en Inde et à Java :
« La campagne menée en Inde révéla les limites d’une stratégie axée uniquement sur la vaccination de masse dans un pays aussi vaste et densément peuplée que l’Inde, même lorsque la couverture de vaccination atteignait 90%, objectif pourtant difficile à atteindre. En revanche, lorsque des programmes de surveillance active et d’endiguement efficace entrèrent pleinement en action, l’Inde fut en mesure de réaliser l’éradication dans un délai relativement bref." [p.47]
En Inde, le dernier cas fut observé en mai 1975 .
« A Java, en dépit de toutes les mesures prises, la variole s’avérait extraordinairement difficile à éradiquer, malgré des taux de vaccination dépassant 90%. Jusqu’à ce que des structures efficaces de dépistage et de surveillance soient entièrement mises en place. » [p. 42]
La vaccination des contacts :
Les personnes reconnues comme contacts possibles d’un malade contagieux étaient non seulement isolées mais aussi vaccinées. On admettait et on admet toujours qu’une vaccination pratiquée moins de 4 jours après un contage serait efficace et certains voudraient attribuer le succès sur la variole à cette vaccination. Chacun peut reconnaître que l’efficacité de cette vaccination dans de telles conditions n’a a priori rien d’évident. De plus il n’en existe aucune preuve rigoureuse, l’expérimentation étant impossible en raison de l’absence de modèle animal pour la variole. Bien au contraire, de nombreux exemples et des éléments statistiques seraient plutôt en faveur de l’hypothèse inverse, à savoir : la superposition à quelques jours près de la contamination sauvage et de la vaccination serait un facteur aggravant voire déclenchant de la maladie même chez des personnes précédemment immunisées et qui auraient pu éviter la maladie sans cette vaccination supplémentaire [3]. Le rapport de l’OMS cite le cas qui s’était produit au Royaume Uni en 1949 dans un laboratoire : «il était imputable à une auto-inoculation du virus variolique par un agent de laboratoire récemment engagé qui avait manipulé des instruments infectés le jour même où il avait été vacciné. »
[p.55].
Sans remettre en cause l’efficacité du vaccin dans des conditions plus normales d’utilisation, cette hypothèse pourrait permettre d’expliquer l’échec des campagnes de vaccination en zone d’endémie comme aussi l’étonnante évolution de la variole en Inde peu de temps avant sa disparition alors que l’isolement des malades et la vaccination des contacts s’étaient progressivement généralisés : on est en effet passé de 12 773 cas en 1970 à 16 190 en 1971 puis 27 407 en 1972, 88 114 en 1973 et … 188 003 malades en 1974, du jamais vu ! Le dernier cas sera pourtant observé en mai 1975, un an après avoir constaté l’incidence hebdomadaire la plus élevée : plus de 11000 cas au cours d’une semaine de mai 1974, ce qui correspondrait à plus de 572 000 cas annuel ! La disparition soudaine de la maladie s’explique très certainement par l’isolement précoce des malades ; quant à son extraordinaire poussée, elle pourrait trouver sa raison dans la vaccination des contacts récemment contaminés. Ainsi, le moindre accroissement observé entre 1962 et 1967, où le nombre de cas enregistrés passa seulement, si on peut dire… de 55 595 à 84 902, pourrait s’expliquer par une vaccination des contacts qui était plutôt aléatoire alors qu’elle deviendra progressivement systématique après 1970.
Enfin, quoi qu’il en soit de ce problème complexe, il est clairement établi que c’est l’interruption de la transmission par l’isolement rigoureux des contacts et non leur vaccination qui a assuré la victoire sur la maladie, l’effet de cette mesure, en l’admettant efficace, ne pouvant être que de réduire le nombre de malades à isoler.
Le dernier cas de variole endémique
Le dernier cas de variole endémique est apparu en Somalie le 26 octobre 1977, il se nommait Ali Mao Moallin et l’OMS l’a rendu célèbre. J’ai vu un documentaire sur cet événement : le film montre le malade extirpé de sa case, il ne peut tenir debout et doit être soutenu. Deux hommes, vêtus à l’européenne sous le soleil torride, le prennent par les épaules et les jambes pour l’allonger dans une jeep. Ils n’ont aucune protection, ni masque, ni gants. Plus personne ne ferait ainsi aujourd’hui. Après sa guérison, Ali travaillera pour l’OMS et participera comme agent de santé à la lutte contre la polio en Somalie. A l’occasion de l’élimination de la polio en Somalie en 2008 l’OMS lui fera l’honneur d’un communiqué [5] :
« Ali Mao Moallin, l'un des 10 000 agents de santé volontaires somaliens, est la dernière personne à avoir contracté la variole il y a plus de trente ans, le 26 octobre 1977. Depuis des années, il travaille pour l’OMS et a sillonné la Somalie pour vacciner les enfants contre la poliomyélite et encourager la communauté à s'engager lors des campagnes de vaccination. "La Somalie a été le dernier pays où a sévi la variole. J’aimerais qu’il ne soit pas le dernier bastion de la poliomyélite", a-t-il déclaré. »
En 1978 une photographe faisant un reportage dans un laboratoire britannique sera contaminée dans ce laboratoire et fera la variole alors qu’elle était en règle avec la vaccination pour avoir être autorisée à circuler dans le laboratoire. En raison d’une contamination accidentelle bien particulière et peu glorieuse pour le laboratoire, elle n’a jamais ravi la vedette à Ali Mao Moallin.
Fin 1977, la victoire finale :
En cette occasion le journal Le Monde du 21/12/1977 publiera un article de F.J. Tomiche, chef des services de presse et de publications de l’OMS :
« Sur le plan stratégique, l’abandon de la vaccination de masse en faveur de l’approche dite « de surveillance-endiguement » revêtit une importance capitale. Avec ce type d’approche on parvenait à faire complètement échec à la transmission, même lorsque l’incidence variolique était élevée et les taux d’immunisation faibles. La méthode consiste en la prompte détection de nouveaux cas, suivie de mesures d’endiguement immédiates, c’est à dire la recherche de tous les contacts possibles et leur isolement afin d’arrêter la transmission. »
L’éradication de la surveillance-endiguement
Après cette date on va assister à l’éradication … de la surveillance-endiguement ! Tout ce qui n’était pas de la vaccination dans ce qui avait permis la victoire sur la maladie sera omis au profit de la vaccination massive et généralisée des populations. Les preuves de cette évolution ne manquent pas et chacun a pu en être le témoin voire le zélateur involontaire pour clamer haut et fort en toute occasion et sur tous les tons que « La variole a disparu de la surface de la terre grâce uniquement à la campagne de vaccination menée par l’Organisation Mondiale de la Santé »
alors que ces grandes campagnes furent un échec cuisant et que la seule vaccination qui a pu être vraiment utile fut celle des équipes de santé qui avaient les malades en charge. Cependant, beaucoup de membres de ces équipes étaient recrutés parmi d’anciens varioleux. Comme ils étaient au contact direct et étroit des malades il serait très intéressant de disposer d’informations sur les cas de variole qui ont pu se produire dans ces équipes. Malheureusement le rapport de la Commission mondiale est muet sur le sujet.
De plus, les récentes directives d’application du plan variole prévues par le ministère pour faire face à une attaque terroriste par la variole, tout en imposant cette vaccination au personnel d’intervention, recommande aussi le port d’une blouse, de gants et d’un masque afin de rassurer le dit personnel …Deux précautions valent mieux qu’une !
Cependant, en octobre 2001, devant la menace supposée imminente et pourtant très hypothétique du retour de la variole, et devant la réelle menace de la reprise de sa très redoutable vaccination, des voix très autorisées tenteront de se faire entendre pour rétablir un peu de calme et de vérité au milieu de cette psychose
organisée :
 Le Directeur général de l'OMS, le docteur Gro Harlem Brundtland, déclarera en effet le 26 octobre 2001 [2] :
"L'efficacité des vaccins existants est prouvée; mais on observe une forte incidence des effets indésirables.
La probabilité de ces réactions est suffisamment élevée pour ne pas procéder à la vaccination de masse tant que le risque d'exposition est faible, voire inexistant.
L’OMS confirme que la meilleure méthode pour enrayer une épidémie de variole, si elle devait se produire, reste la même : recherche et confinement. Cela signifie de rechercher les personnes atteintes, d’identifier celles qui ont été en contact et de les vacciner. »
 Le rapport sur la variole du 25/10/2001 réalisé par l'Institut de veille sanitaire à la demande du ministre, reconnaîtra le succès de la stratégie de surveillance et d’endiguement dans le programme d’éradication de la maladie :
"Il est indubitable que c'est la mise en oeuvre de ces stratégies de contrôle qui a permis, au moins dans les régions de forte densité, d'atteindre l'élimination." [p.10]
Avons-nous le droit d’oublier ?
Dans sa résolution du 8 mai 1980, l'Assemblée Mondiale de la Santé rassemblant une fois l’an les ministres concernés de tous les États de la planète avait "prié le Directeur général de veiller à ce que soient publiés des ouvrages appropriés traitant de la variole et de son éradication, afin de préserver l'expérience sans précédent que constitue cette éradication". Le jour même le Directeur général, le Dr H. Mahler, déclarera :
« En raison du caractère exceptionnel de cette réalisation, il est important que les responsables de la santé publique, les historiens et les générations futures aient accès aux éléments d’appréciation sur lesquels ces conclusions ont été fondées . Le présent ouvrage L'éradication mondiale de la variole - rapport final de la Commission mondiale pour la Certification de l'éradication de la Variole - analyse rigoureusement ces éléments. Puisse ce rapport final nous inciter tous à réfléchir à la manière dont cette expérience peut nous aider à nous atteler plus efficacement à la résolution d’autres problèmes de santé. »
Pouvons-nous oublier en effet que dans cette expérience pour vaincre la variole, les connaissances, les méthodes et les pratiques qui y sont attachées se sont développées sur un océan de souffrances et que l'Humanité a payé très cher l'arrogance dogmatique de ceux qui lancèrent imprudemment de gigantesques et inutiles campagnes de vaccination ? Par respect pour toutes ces souffrances passées et toutes celles qui pourraient être évitées aujourd’hui par l’application de méthodes analogues, ou demain face à des maladies émergentes contre lesquelles il n’y aura pas de vaccin, avons-nous le droit de participer, consciemment ou non, à l'occultation de tout ce qui ne fut pas de la vaccination dans la victoire sur la variole? Renoncer à cette occultation, connaître et faire connaître cette aventure, voilà certainement le plus bel hommage que nous pourrions rendre aux victimes de la variole comme de sa vaccination.
[1] Ce rapport n’est pas en ligne mais il peut être commandé en français à l’OMS :
http://www.who.int/bookorders/francais/ ... 9&codcch=4
[2] http://www.who.int/inf-pr-2001/fr/state2001-16.html
[3] Le médecin allemand Gerhard Buchwald a étudié les cas de varioles apparus dans les hôpitaux allemands et rapporte en particulier 5 cas d’infirmières décédées comme « Barbara Berndt (17 ans) (épidémie de variole à Monschau, 1962), vaccinations : première et deuxième vaccinations obligatoires, vaccination après la déclaration du foyer de variole le 5 février 1962. date du décès : 20/02/1962, 14 jours après la dernière vaccination. » dans « Vaccination le marché de l’angoisse », page 42 (dans la traduction française diffusée par ALIS).
[4] http://www.infectiologie.com/site/media ... ariole.PDF est un diaporama présentant des stratégies de riposte et de prévention en cas de retour de la variole.
[5] http://www.who.int/mediacentre/news/rel ... index.html
Annexe
Voici deux citations officielles attestant du changement de stratégie qui s’opéra dans la lutte contre la variole.
*Conseil exécutif de l'OMS janvier 1959 :
"qu'il a été démontré que l'éradication de la variole dans une zone d'endémicité peut être obtenue par la vaccination ou la revaccination effective de 80% de la population en l'espace de quatre à cinq ans;
Malheureusement, il fut démontré par les faits au cours des années 60 que cela ne fonctionnait pas...d'où une évolution très significative de la stratégie :
*Conseil exécutif OMS janvier 1970 :
"Notant l'importance que présente la surveillance dans l'état actuel des programmes et estimant qu'il est désormais souhaitable de mettre beaucoup plus fortement l'accent, dans tous les pays, sur le dépistage, les enquêtes et les mesures d'endiguement afin de parer à tous les cas et poussées épidémiques de variole" Fin article


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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 06 Avr 2010 10:47 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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réformateur a écrit :
Source ?


Source trouvé en quelques dixièmes de secondes grâce à une phrase prise u hasard ou presque et un bon moteur de recherche :
http://www.infovaccin.fr/l-eradication-de-la-variole.html
http://www.infovaccin.fr/home.html

Citer :
La Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations, qui a été créée le 8 juillet 1954, se bat depuis cette date pour obtenir la liberté vaccinale pour tous.
La France est un des seuls pays d'Europe à avoir encore des obligations vaccinales.


A la lecture de plusieurs articles, ces gens qui prônent la liberté me semblent plutôt allergiques à toute vaccination ou presque. Il y en a vraiment très peu qui trouvent grâce à leurs yeux.

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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 06 Avr 2010 20:57 
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Inscription : 06 Avr 2010 0:03
Message(s) : 3
Merci Modérateur pour avoir retrouvé le site et d'avoir indiqué le lien.
Je ne veux pas polémiquer et me disperser sur la justesse ou non des contenus divers de ce site; il faut se rabattre sur le contenu de cet article et reconnaître ou non le rôle joué par le Dr William Foegge dans l'éradication de la variole. Que l'on soit pour ou contre la vaccination n'a pas à être débattue ici; par contre je comprends que de parler des travaux du Dr William Foegge oblige à devoir reconnaitre que la vaccination n'a pas l'exclusivité, n'a pas la primeur dans l'éradication de la variole. Ce docteur n'est même pas cité dans Wikipédia/Variole/Eradication totale de la variole. On y explique qu'en 1967 l'OMS dut changé de stratégie devant les échecs de sa campagne de vaccination en 'mettant en œuvre la « stratégie de surveillance et d'endiguement » , qui consiste à isoler les cas et à vacciner tous ceux qui vivaient aux alentours de foyers d'épidémie.' mais pas un seul mot sur l' 'inventeur' de cette nouvelle stratégie efficace. Dans 'La variole ' de JF Saluzzo (Que sais-je 2004, p.88), son rôle est reconnu à sa justesse. Voici l'extrait: "En 1966, une épidémiede variole est notifiée dans la province d'Ogoja à l'est du Nigéria. Le Dr William Foegge, en charge du programme de lutte contre la variole dans ce pays, constate qu'il ne possède qu'une très faible quantité de vaccin rendant impossible d'atteindre l'objectif de 80% de vaccination. Il propose alors à son équipe de visiter les différents villages de la région où sévit l'épidémie, de recenser les cas, de les isoler, et de limiter l'usage du vaccin aux sujets contacts. Cette statégie supplétive, s'avéra la solution de la lutte contre la variole dans le monde. Non seulement l'épidémie au Nigéria fut combattue avec succès mais la maladie disparut de ce pays. cette statégie, basée sur la surveillance et l'isolement des cas, permettait de focaliser l'attention médicale sur une très faible tranche de la population et de limiter ainsi les vaccinations. Les résultats de cette nouvelle approche furent rapidement spectaculaires, la variole disparaissant d'Afrique de l'Ouest, du Brésil et d'Indonésie à la fin des années 1960. Ce succès dans la définition d'une approche nouvelle dans la lutte contre la variole sera complété quelques mois après par l'introduction de l'aiguille bifurquée mise au point par les laboratoires Wyeh : simple d'emploi, permettant d'inoculer une quantité précise de vaccin, facile à stériliser, l'aiguille bifurquée allait jouer un rôle également déterminant dans l'éradication de la variole.'
J'espère que Mr Saluzzo vous paraîtra être un bon référant.


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 Sujet du message : Re: Histoire de la vaccination
Message Publié : 06 Avr 2010 23:13 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15763
Localisation : Alsace, Colmar
En fait, votre texte est truffé d'erreurs, de contre-vérité et de citations partielles, c'est l'exemple parfait d'un texte qui se veut scientifique, qui se donne des apparences scientifiques et qui ne l'est pas.

Un seul exemple :
Citer :
De plus il n’en existe aucune preuve rigoureuse, l’expérimentation étant impossible en raison de l’absence de modèle animal pour la variole.


Il existe au moins un modèle animal de la variole, il s'agit de la vaccine. Précisément la maladie à partir de laquelle Jenner à tiré son vaccin.

Ici, nous sommes un forum qui parle d'histoire, pas de science. Si vous désirez discuter de science, je peux vous donner des adresses. Mais les erreurs que le petit amateur que je suis y décèle me permet de dire qu'historiquement, je ne pense pas qu'on puisse lui accorder du crédit (scientifiquement non plus, d'ailleurs).

Au fait, je ne m'appelle pas "modérateur". Quand je posterais en tant que modérateur, vous vous en rendrez compte.

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