ANGAKOK a écrit :
Le minerai de fer est transformé en acier (le fer est présent dans le minerai) par la présence du charbon de bois en combustion dans le bas-fourneau
non justement !. Dans un bas fourneau on a bien réduction de l'oxyde de fer en fer (FeO --> Fe), mais pas normalement de carbonatation du fer, à cause de la température insuffisante de la réaction
ANGAKOK a écrit :
Michiel Adriansoon a écrit :
Ne pas confondre la présence (physique...) de scories dans la loupe de fer d'un bas fourneau et la présence (chimique...) de carbone dans la fonte d'un haut-fourneau.
.... Pas de carbone dans la fonte? pour s'appeler fonte il faut au moins 2% de carbone dans l'acier d'ailleurs quasiment inutilisable car trop cassant.
je pensais avoir été relativement clair en écrivant qu'il y a présence de scorie dans la loupe de fer produite par un bas fourneau et présence de carbone dans le métal produit par un haut fourneau ("fonte") mais qu'il s'agit de points très différents.
ANGAKOK a écrit :
La technique de la décarburation de la fonte remonte aux environs de l'an 1000 en chine on utilise le procédé de haut-fourneau en europe depuis la fin du XVème.
on ne connait pas bien les dates d'adoption de la technique des hauts fourneaux en Europe. Elle serait attestée au XIVème siècle et probable dés le XIIIème ou le XIIème. Sa généralisation se serait heurtée à des difficultées assez faciles à comprendre pour apprendre à utiliser ou à transformer la fonte.
ANGAKOK a écrit :
Le fer pur est quasiment inexistant car trop ductile.
le fer pur était beaucoup plus utilisé que l'acier jusque dans les années 1860/1880. Toutes les grilles de Versailles sont en fer, de même que le pont des arts à Paris(version d'origine...) et le Cuirassé "Warrior" à Porthmouth.
ANGAKOK a écrit :
Pour cémenter du fer il suffit de le chauffer et de le frotter avec de la corne par exemple (procédé qu'employaient les gaulois). la cémentation n'est pas onéreuse.
les problèmes de cémenter du fer et d'obtenir de l'acier par cémentation du fer sont complètement différents. Dans le second cas, il faut recommencer le traitement très longuement sur de minces couches de fer qui sont ensuite soudées par forgeage. C'est un travail extrèmement long.(épées gauloises...).
ANGAKOK a écrit :
Un bas fourneau ne comporte pas d'ouverture excepté le gueulard de chargement au sommet et les tuyères d'aération, Il faut donc le détruire pour récupérer la loupe.
on a trouvé des traces archéologiques de bas-fourneaux permanents qui n'étaient manifestement pas "détruits" à chaque opération. De plus la technique des bas fourneaux se prète à des variantes ("moyens-fourneaux"..?), qui sont très vraissemblablement la filière qui a permis le développement des hauts-fourneaux. Simplement, l'art des métalurgistes à probablement consisté pendant longtemps à limiter la température de fusion pour obtenir des loupes de fer et non pas de la fonte, qu'ils ne souhaitaient pas produire car ils ne savaient pas l'utiliser...
ANGAKOK a écrit :
Le four martin est un four électrique si je ne m'abuse.
Il existe de nombreux fours pour les revenus, les recuits et les trempes mais ceci fait partie de la forge pas de la fabrication de l'acier.
et si !. En fait, aujourd'hui la très grande majorité des aciers spéciaux sont fabriqués avec des fours martin et non pas avec des convertisseurs en sortie de hauts fourneaux. Les meilleurs aciers sont dailleurs souvent produits à partir de ferrailles, ce qui exclut donc complètement dans ce cas l'utilisation de hauts-fourneaux.
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