Commode-le-clément a écrit :
J'allais répondre également que c'était Agrippa. Octave-César n'a jamais été grand général. Un grand politicien - et c'est tout à son honneur - oui, mais la plupart de ses succès, il le doit à son entourage.
De plus, Marc Antoine était un grand général sur terre, pas sur mer (mauvais amiral si vous préférez). A Actium, il y avait une partie des troupes de chaque camp à terre. Beaucoup d'historien se demandent encore pourquoi Antoine a accepté de se battre sur mer.
Il me semble que les historiens ont déjà repondu à cette question.
Antoine savait parfaitement ce qu'il faisait lors de la bataille d'Actium. Il a fait un pari et en fait c'est surtout dans la gestion des suites de la bataille qu'il s'est effondré stratégiquement et non pas pendant.
Agrippa, qui etait de la trempe des plus grands stratèges, avait remarquablement enfermé Antoine dans la baie d'Actium. Antoine était stratégiquement enfermé en Epire grâce à la tactique de saturation d'Agrippa (beaucoup plus d'unites plus petites mais plus manœuvrantes). Néanmoins il a estimé - à mon sens à raison - qu'il devait à tout prix sauvegarder la plus grande part possible de sa flotte pour continuer la guerre avec de solides chances de victoire.
Il devait donc sortir sa flotte de la nasse de la baie d'Actium.
Le plan, c'etait ensuite que son armée de terre fasse un repli stratégique en Grèce centrale, là où elle serait bien ravitaillée alors qu'a contrario l'armee d'Octavien aurait les plus grandes peines à s'approvisionner en Epire.
Et malgré les pertes, le resultat de la bataille d'Actium est plutôt positif pour Antoine : il dégage une large partie de sa flotte. Le problème c'est la suite qui tourne à la catastrophe.
Antoine a mal préparé les officiers et les troupes de son armée de terre à la suite de la manœuvre. Il semble que, voulant préserver le secret, il n'a tenu qu'un trop petit nombre au courant du plan. Cela a favorisé le doute, l'incimprehension, et a permis à la désinformation des agents d'Octavien de travailler l'armee d'Antoine et d'obtenir sa defection.
A partir de là, la messe était dite alors qu'encore une fois - comme lors des 2 premières guerres civiles entre César et Pompée puis entre les césariens et les républicains, il aurait suffi que celui qui tenait les ressources de l'orient et la flotte principale s?en tienne à une stratégie de patience et d'atrition pour l'emporter.
L'historiette des 2 ménates n'est pas absurde : beaucoup de gens pensaient qu'Antoine avait de solides chances de l'emporter.