Merci bien Skipp !

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Ne me parlez pas de tradition navale ! Ce n’est que Rhum, sodomie et le fouet !

-Sir Winston Churchill, en parlant de la Marine britannique...

Désolé, cher ami du Québec d'avoir employé cette expression familière pour désigner l'eau-de-vie. Mais comme vous le faites remarquer il y en a de différentes sortes : à partir de vin, de fruits,de grain.Pour simplifier "on s'en fout, pourvu que ça saoûle !"
Je sors

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

... En d'autres termes : "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse!" (Alfred de Musset, Premières Poésies, La Coupe et les lèvres).

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Ah! Cher Yves Marie, on reconnait bien là votre raffinement comparé à mon rude language des chambrées.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Dans Les Mille et Une Nuits, Sinbad le Marin utilise un procédé semblable pour échapper à l'emprise du Viellard de la Mer, qui s'est accroché sur ses épaules et le force à le porter jusqu'à épuisement. Il cuille des raisins, les écrase, et les enferme dans une calebasse durant quelques temps (?). Puis, il fait boire le liquide au Vieillard qui s'endort, ivre mort. Sinbad en profite pour se libérer et le tuer.
En Irak, jusqu'à une époque récente, il y avait une tradition populaire de recueillir du raisin broyé dans un récipient, puis de le laisser vieillir. Le breuvage ainsi concocté était ensuite bu avec le voisinage et les invités.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Et dans les steppes, l'on crachait dans un récipient où se trouvait du lait de jument. Les enzymes de la salive décompose le lactose en un sucre qui peut fermenter. Lorsqu'il y'avait un pacte, un arrangement, un contrat, le bol de lait pouvait passer d'invité en invité... De cette tradition viendrait celle qui veut que l'on crache lorsque l'on jure quelque chose. C'est pour sceller une sorte de pacte.

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Skipp

Déjà que je n'aime pas le lait, je crois que j'aurais de la difficulté à boire ce genre de ... mélange...

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Ne me parlez pas de tradition navale ! Ce n’est que Rhum, sodomie et le fouet !

-Sir Winston Churchill, en parlant de la Marine britannique...

Qu'importe le vin pourvu qu'on ai l'ivresse.

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Skipp

J'ai quand même de la difficulté à imaginer un breuvage alcoolisé avec comme base du lait...

Est-ce que la texture reste sensiblement la même ? La couleur reste-t-elle similaire ? Qu'en est-il de l'opacité de la boisson ?

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Ne me parlez pas de tradition navale ! Ce n’est que Rhum, sodomie et le fouet !

-Sir Winston Churchill, en parlant de la Marine britannique...

Ce type d'alcool existe encore dans les steppes. Exemple en Mongolie:
http://www.lemangeur-ocha.com/uploads/tx_smilecontenusocha/I_BIANQUIS_alcools_lait_mongolie_01.pdf
Celà reste un alcool léger d'environ 3%.

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Skipp

Voilà une photo de Koumiss mongol:

ça à l'air laiteux... comme le lait mais en plus translucide.

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Skipp

Eh bien !

Merci pour ces précisions (et le document PDF).

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Ne me parlez pas de tradition navale ! Ce n’est que Rhum, sodomie et le fouet !

-Sir Winston Churchill, en parlant de la Marine britannique...

De rien... ça m'a permi de réaliser quelques recherches à ce sujet... Je savais que ce type d'alcool existait encore mais je n'en connaissais pas les noms et les variantes.

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Skipp

Pour en revenir au sujet de base, je signale que désormais la plus ancienne trace de vin a été retrouvée en Chine, qui détrône donc l'Iran ... dommage, c'est une situation cocasse de voir un office du tourisme iranien se vanter de présenter les plus anciennes traces de vin au monde. Il se pourrait d'ailleurs que la vigne ait été acclimatée avant au Soudan, dans ce domaine là ça peut changer assez vite, selon les découvertes.

En tout cas l'alcool a été produit à des échelles importantes à partir du Néolithique, même si avant les nomades paléolithiques devaient savoir faire des breuvages alcoolisés comme dit plus haut. Dès le début du IIe millénaires avant J.-C. on a des mentions dans les textes de variétés de vin plus réputés que d'autres, par exemple Karkemish (à la frontière actuelle entre Syrie et Turquie) était réputée pour son vin, et ça lui rapportait pas mal quand elle en vendait en Mésopotamie du sud, où la vigne ne pousse pas. L'archéologie a souvent du mal à identifier les lieux de pressage du raisin ; le problème est qu'ils ressemblent aux lieux de pressage de l'olive, et que les deux sont très répandus dans le monde méditerranéen comme on sait. Je vous conseille à ce sujet les travaux sur L'Archéologie du vin et de l'huile dans l'antiquité de J.-P. Brun.

La bière, qui est la boisson favorite des anciens mésopotamiens, se décline en différentes variétés ; je vous renvoie d'ailleurs au très sympathique Hymne à Ninkasi, la déesse sumérienne de la bière (ça ne s'invente pas) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ninkasi ; on s'est rendu compte qu'il contenait en fait une recette de fabrication de bière, que des Américains ont tenté de refaire.

Ils se retrouvent shootés, mais de là à dire qu'ils recherchent volontairement ces bourgeons dans ce but... C'est horriblement dangereux ce qui leur arrive à ce moment-là. Pas idéal pour la survie de l'espèce.