Il semble que pendant des siècles les femmes qui ne 'rentraient pas dans le moule' étaient recluses dans des couvents.
Auriez-vous des précisions sur cet aspect de l'histoire ?

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"Les gosses n'apprennent plus rien à l'école; en histoire-géo par exemple, ils doivent se débrouiller comme ils peuvent. Bientôt, un gamin nous dira par déduction que l'an 1111 correspond à l'invasion des Huns....."

Compte rendu de réunion d'une communauté d'agglomération

Il est certain que des couvents ont servi de lieu d'internement pour femmes. On peut citer les "Refuges" pour les femmes de mauvaise vie. Beaucoup de protestantes récalcitrantes ont été internées, certaines avant même la révocation de l'Edit de Nantes (après le phénomène a été massif). Il y aussi les fameuses vocations forcées par les parents, ce qui est différent car les femmes citées précédemment ne faisaient pas de vœux. Mais on ne peut pas réduire la vie conventuelle à cela dans beaucoup de communautés celles qui s'y trouvaient été tout à fait volontaires.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Beaucoup de jeunes filles nobles désargentées étaient contraintes de prendre le voile, car leurs parents ne pouvaient leur constituer de dot, également...

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Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche. Charles Baudelaire

J'avais vu une autre possibilité dans un document écrit par des protestants allemands. Ils envisageaient l'hypothèse de jeunes filles qui n'étaient pas attirées par le mariage. Surtout quand celui était imposé, ou qu'elle ne voulait pas subir un homme alcoolique ou brutal comme elles avaient pu en voir autour d'elles. L'entrée dans les ordres était une échapatoire très respectable. Bien sûr, dans ce document on voit une influence de nos féministes contemporaine, mais l'hypothèse n'est pas ridicule.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

En réalité, on a beaucoup parlé de ces vocations forcées. Mais je crois que ce n'était pas si fréquent que cela, surtout avec la réforme catholique. Les religieuses avaient plutôt choisi d'être là. Il ne faut pas caricaturer les situations. A bien des égards, la condition religieuse était assez confortable.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Le couvent pour les jeunes femmes en chrétienté était une vocation en général mais aussi une condition sociale qui permettait de se rendre dans le monde sans être mariée et aussi de recevoir au couvent. Certes il y a eu une pratique assez répandue de mise au couvent par commodité mais elle ne signifiait pas pour autant l'enfermement. L'enfermement était plutôt rare, sauf raisons sanitaires gérées alors par des religieuses comme les hopitaux et les écoles . Il fallait payer probablement le couvent pour le rémunérer de la prestation et des frais ?
Certaines familles enferment "leurs vieux" et leurs enfants à problème dans des établissements aujourd'hui, aux frais de la collectivité.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

[quote="Alain.g"
Certaines familles enferment "leurs vieux" et leurs enfants à problème dans des établissements aujourd'hui, aux frais de la collectivité.[/quote]

C'est vrai quoi il est scandaleux que certaines femmes travaillent pour au lieu de s'occuper des vieux et des enfants comme c'est leur devoir Ceci dit pour en revenir à l'histoire il faut distinguer entre les pensionnaires des couvents qui restent des laïcs et les religieux. Ce que vous dites sur les couvents "pas si fermés que et où l'on peut recevoir date de la fin du moyen âge ou du début de la Renaissance, après la Réforme catholique provoque peu à peu le retour à la règle.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Pour beaucoup de femmes également l'entrée au couvent peut s'envisager comme étant une échappatoiore au mariage arrangé par les familles. Dans ce cas là l'entrée au couvent peut être considéré comme une forme de liberté.
J'avais lu chez Duby, si mes souvenirs sont exacts.

On pouvait y enfermer aussi , par force, les "femmes de mauvaises vie" ou tout simplement les filles volontaires et, ce jusqu'à une date très récente (1996) en irlande. (oui, on dépasse le cadre de la France, mais on est en plein dans le sujet )

http://fr.wikipedia.org/wiki/Couvents_de_la_Madeleine

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Pourtant, il fallait également verser une dot pour être admise comme religieuse dans un couvent... Sinon, on n'avait que la ressource d'être "soeur tourière"...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

La dot d'entrée en religion dépendait des ordres et des abbayes. Évidemment les couvents huppés demandaient une dot plus importante mais la dot d'entrée en religion était beaucoup moins chère tout de même que celle que supposait l'alliance avec une famille de même statut social.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

L'entrée au couvent après une déception sentimentale : construction littéraire ou réalité ?

( sans lien avec ce qui précède ) :Habitant une commune dans laquelle se trouve un ancien noviciat d'une congrégation religieuse féminine , aujourd'hui transformé en maison de retraite pour ces mêmes religieuses , j'ai été frappé , à la lecture des articles de nécrologie qui paraissent dans la presse locale, par le nombre de fratries consacrés à la vie religieuse , puisque j'ai noté à plusieurs reprises l'évocation de deux, voire trois soeurs ( de sang) devenues soeurs ( en religion )... avec un cas "extrême" : 3 soeurs "bonnes soeurs" ayant deux frères curés .

Citer :

Certaines familles enferment "leurs vieux" et leurs enfants à problème dans des établissements aujourd'hui, aux frais de la collectivité

A leurs frais aussi ... gardons nous par ailleurs de jugements à l'emporte pièce sur ce sujet ( pas vraiment historique , pour l'instant )

Les jeunes filles victimes d'inceste ? Pour les prêtres il faudrait voir s'ils n'avaient pas choisis cette voie pour échapper au STO.

Plaisante divagation... Leur statut, de toute façon, ne les a pas mis à l'abri (j'en ai connu un bon nombre qui ont dû s'y soumettre...) !

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Non on n'est pas en plein dans le sujet car il y a confusion entre la vocation forcée et l'enfermement de personnes qui restent des laÏques. Les couvents ont souvent servi de prisons pour femmes ou de maisons de redressement pour filles et pas seulement en Irlande, en France le Bon Pasteur encore dans les années 60 c'est ça. Ces pensionnaires restaient des des laïques. Mais cela n'a rien à voir avec des filles qui sous la pression prononçaient des voeux qui les engageaient pour la vie.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII