J'aimerai savoir si les voeux de fidélité prononcés lors des unions royales n'étaient que des voeux pieux ?
Au moyen âge par exemple, promettait on à sa reine de lui être fidèle comme actuellement ? Si oui, était il tout simplement " royal " d'avoir 1 ou plusieurs maitresses , passant au delà de l'engagement religieux dont on sait qu'à cette époque en particulier, il conditionnait le comportement ?

merci de vos réponses.

A vrai dire, la fidélité royale concernait surtout les reines, car si elles étaient infidèles, c'est la légitimité des héritiers qui pourrait etre remise en cause, ce qui n'était pas tolérable.

Il est évident que les vœux prononcé lors du sacrement du mariage étaient les mêmes pour les rois et les reines que pour les simples mortels. Et comme pour les simples mortels les hommes les respectaient rarement. Mais il est vrai que pour les souverains d'autres facteurs interviennent. Le fait de ne jamais s'être rencontré avant la noce et même pas le jours de la noce lorsqu'elles sont célébrées par procuration aggrave sensiblement le risque d'échec affectif du mariage.
Mais il faut aller plus loin, dans certaines monarchies comme la France, le fait pour le roi d'avoir une maîtresse n'est pas d'ordre privé, il est d'ordre symbolique. Les tenants de la théorie du double corps du roi, le corps politique et le corps de l'homme disent que la reine a épousé la fonction et la maîtresse l'homme. Plus prosaïquement la maîtresse sert d'exutoire, elle cristallise les critiques du peuple alors que la reine est respectée. En même temps à la cour c'est la reine qui reste sur la réserve et la maîtresse qui est dans la lumière des fêtes, de la vie intellectuelle et de la mode. Cela ne pose problème que si, comme Catherine de Medicis, la reine est amoureuse de son mari. Quand sous Louis XVI, c'est le roi qui est amoureux de la reine et qu'elle tient la place de la maîtresse, c'est là que la cour plonge dans le désordre. Louis XIV avait dû le comprendre lui qui a toujours voulu faire passer Madame de Maintenon pour sa maîtresse alors que leur union était tout ce qu'il y a de plus consacrée (et probablement sans coup de canif dans le contrat). Mais c'est encore une autre histoire puisqu'il s'agissait d'un mariage morganatique et qu'elle ne pouvait prétendre au titre de reine. Elle a comme toutes les maîtresses été chassée de Versailles dès le jour de la mort du roi.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

le peuple choisit sa reine et le roi ses maitresses... ^^

Ben voyons, vous en avez d'autres à nous sortir comme cela ? Parce que ce que vous nous dites est d'une ineptie rare.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

C'est vrai, espérons pour lui qu'il y avait un sens caché...

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Les reines étant un peu sous surveillance, les cas d'infidélité sont rares. Epouse de Christian VII du Danemark, la reine Caroline aurait eut le médecin du roi comme amant. http://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Friedrich_Struensee

Est-ce necessaire de se montrer aussi cassant ?

Je m'explique...
Cette phrase illustrait juste un passage de l'histoire, celui de la jeunesse de Louis 14, lorsqu'il eu une histoire d'amour platonique avec Marie Mancini, la nièce de Mazarin. Le jeune roi et Marie auraient envisagé de s'unir par le mariage mais le cardinal et la reine régente s'y opposèrent (car cela n'aurait pas présenté un mariage avantageux et Mazarin était déjà en pourparlé pour unir Louis avec l'infante Marie Thérèse d'Autriche).
A ce moment là, Mazarin expliqua au jeune roi que le peuple choisit sa reine et le roi ses maitresses...

En première lecture, j'ai cru que vous répondiez à mon message. En citant votre source, vous auriez évitez les deux messages qui vous semblent cassant. Pour en terminer avec cette phrase de Mazarin, quel personnage la rapporte et dans quel texte ?

Désolé je ne maîtrise pas encore completement ce forum...
Et pour la phrase de Mazarin, je ne suis pas sur qu'elle ai une source, je l'ai apprise en cours, tout simplement. (Donc pour un phrase d'une "ineptie rare", faut s'adresser à un maître de conférence de moderne)

Ouaip, à mon avis, ou vous avez mal compris, ou il y a un contexte, et je maintiens que toute seule, la phrase est inepte, maître de conférence ou pas.

Je pense qu'il y a un contexte, et qu'il manque cruellement à la compréhension.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

oui, j'ai rajouté le contexte plus haut

J'aime beaucoup la tournure que tu as utilisé ^^

On pourrait peut-être dire : L'Etat choisit sa reine, le roi sa maîtresse.
Si la phrase ainsi formulée est inepte, j'aimerais qu'on explique en quoi.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

Paul Del Perugia dans son Louis XV affirme que Louis XV a pris pour la première fois une maîtresse après plusieurs années de mariage afin de faire sentir que l'entourage de Marie Leckzinzka n'avait pas de prise sur lui. Et cela, à la demande du Cardinal Fleury.
Je n'ai lu cette hypothèse nulle part ailleurs, quelqu'un pour confirmer?
Pour Del Perugia, il y avait à Versailles une puissante faction jésuite qui était en retrait depuis le départ de Mme de Maintenon mais qui était revenue en force dans les wagons polonais de la Reine. Mais j'ai l'impression que Del Perugia n'aime pas beaucoup les jésuites