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Message Publié : 09 Jan 2022 21:17 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Un mot qui m'étonne de l’amiral Philippe de Gaulle dans l’entretien donné au Figaro le 7/01/22.
« Nous, les Gaulois, n’étions rien avant d’être conquis par Rome. Ils nous ont tout appris. L’état civil, le statut de la femme, l’héritage, les aqueducs, les fortifications, l’art de la guerre. »
Le statut de la femme ? Je croyais plutôt que les femmes romaines étaient, fondamentalement, des mineures, sous l’autorité du père ou du mari, ou des frères en cas de veuvage, tandis que le statut des femmes gauloises était plus élevé…
Je ne vois pas à quoi il se réfère.
Mais peut-être précisément qu’il pense que la modestie imposée aux femmes romaines était supérieure à la liberté qu’on tend à associer à la femme gauloise…

. En ce qui concerne l’héritage, je suppose que l’usage de l’écrit permettait aux Romains de tester plus précisément…
Sinon je ne vois pas…


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Message Publié : 09 Jan 2022 21:28 
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Polybe
Polybe

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il n'y a pas grand chose qui va dans cette affirmation de Philippe de Gaulle. Depuis quand les Gaulois n'y connaissaient rien en fortification ou art de la guerre ?

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"Le critère de la scientificité d’une théorie réside dans la possibilité de l’invalider, de la réfuter ou encore de la tester." Karl Popper


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Message Publié : 10 Jan 2022 9:39 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 10 Jan 2021 20:16
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En fortification et en art de la guerre, sa phrase est excessive, mais peut passer pour fondée, car, s'ils ne connaissaient pas rien en ces domaines, ils en connaissaient beaucoup moins que les Romains.
L'état civil, je suppose que ça peut se défendre aussi puisque l'Etat romain utilisait l'écriture au contraire des Etats gaulois.
Peut-être est-ce là aussi ce qu'il voulait dire pour le statut de la femme : chez les Romains c'était écrit, donc c'était quelque chose, chez les Gaulois ça ne l'était pas, donc c'était "rien".
Au minimum, on dira qu'il s'exprime mal...


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Message Publié : 10 Jan 2022 9:55 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 22 Mai 2021 20:18
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Lampsaque, notre jeune centenaire n'est pas historien de la Gaule (avec un seul L!, si un modo pouvait corriger le titre ;) ) et ce n'est pas son propos dans cette interview, qui est dans le Figaro Magazine (et non dans Le Figaro). C'est une interview politique et Philippe de Gaulle tient donc des propos politiques. Le titre est «Cette idée que c’est la fin de la France est exagérée».

Extraits choisis:

Votre père ne vous a pas fait compagnon de la Libération. C’est une blessure ?
Il m’a dit ceci après sa démission de la présidence du Conseil en 1946 : « Avant de quitter le pouvoir, j’ai nommé compagnons 1038 combattants et villes combattantes. Comme il aurait fallu que j’en nomme trois fois plus, naturellement je ne pouvais pas, toi, mon fils, te faire compagnon de la Libération. Maintenant, c’est terminé. » Et il ajouta : « De toute façon, tout le monde sait que tu fus mon premier compagnon. »

Il y a une chose qui ne change pas dans cette édition augmentée, c’est le mal que vous dites de Pétain.
La thèse du glaive et du bouclier, développée dans les années 1950, et très à la mode aujourd’hui, est sans fondement. Pétain voulait mettre fin à la République pour lui substituer une autre morale. On ne fait pas de réforme morale et politique sans être vainqueur. Si on est vaincu, toute prétention à la réforme est de la blague. Il fallait faire la guerre, et utiliser sans hésiter la profondeur stratégique de l’empire. Toute idée contraire nous menait au désastre.

Vous avez fait quelques ajouts dans cette nouvelle édition. Notamment à propos de la guerre d’Algérie. En juillet, on commémorera les 60 ans de l’indépendance. Le temps, peut-être, d’arrêter de demander pardon ?Nous, les Gaulois, n’étions rien avant d’être conquis par Rome. Ils nous ont tout appris. L’état civil, le statut de la femme, l’héritage, les aqueducs, les fortifications, l’art de la guerre. Les Algériens, c’est la même chose : nous leur avons beaucoup appris, plutôt que de parler de crime contre l’humanité.

Qu’en est-il de sa dureté face au drame des harkis ? Des associations vous ont poursuivi en justice pour vos commentaires à ce sujet.
La condamnation en appel a été cassée par la Cour de cassation. Je maintiens ce que j’ai dit ! La présence militaire française créait une immense soupe populaire et, moyennant un fusil de chasse et une casquette, on leur disait : « Tu es harki. » Le plus grand nombre de ces harkis de fortune ont rallié le FLN, dont l’armée est passée de 7 000 à 180 000 hommes en dix-huit mois. Sur les 240 000 harkis dénombrés et les 38 000 soldats musulmans de l’armée française, la différence entre les 138 000 qui sont venus en France et la centaine de milliers qui s’est intégrée à l’armée algérienne laisse apparaître quelque 40 000 disparus, hélas victimes des convulsions révolutionnaires. Parmi ces convulsions, il y a eu les règlements de comptes qui se sont multipliés pour prendre possession des terres cultivées.

Pouvez-vous nous donner plus de détails, comme vous le faites, d’ailleurs, dans votre livre ?
Le général de Gaulle avait dit au général Katz d’évacuer rapidement, car si notre retrait était trop lent, les Algériens feraient des escarmouches et prétendraient qu’ils nous ont mis dehors. Cent vingt-huit mille harkis ont été évacués dans un premier voyage. Au deuxième, il n’en a trouvé que 10 000. Ensuite, les Français d’Algérie ont écrit la légende noire du Général sur ce chapitre, en accord avec le FLN. Ça les arrangeait des deux côtés de lui mettre sur le dos la cruauté du sort réservé aux harkis.


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Message Publié : 10 Jan 2022 10:07 
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Polybe
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Inscription : 16 Mars 2020 14:53
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N'empêche qu'il y a une certaine ironie à s'appeler de Gaulle et à faire référence à "nous, les Gaulois" !

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Message Publié : 10 Jan 2022 19:31 
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Bequelune a écrit :
N'empêche qu'il y a une certaine ironie à s'appeler de Gaulle et à faire référence à "nous, les Gaulois" !

Charles de Gaulle ne remontait pas si loin. En 43, à Alger, sur le forum déjà, il s'écriait :
"Voilà 15 siècles que nous somme la France !"

(C'est une proclamation pour l'assistance mais aussi pour les observateurs et journaliste étrangers, qui vise à se poser en face des menées de Roosevelt, menées qui n'ont pas cessé malgré la création du CFLN)

Le côté "épopée" de la France Libre et de la Libération, à laquelle ils allaient prendre part, avait fini par toucher les Pieds Noirs, qui revenaient de loin...

Je note que Philippe de Gaulle ne veut pas entendre parler de crimes contre l'humanité :
Citer :
Les Algériens, c’est la même chose : nous leur avons beaucoup appris, plutôt que de parler de crime contre l’humanité.

De même pour le traitement réservé aux harkis : les chiffres qu'il donne me semblent bien discutables. :rool:
Mais peut-on lui reprocher d'être fidèle à son père et de ne pas vouloir lui imputer cette tache ? C'est humain...

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 10 Jan 2022 23:12 
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Grégoire de Tours
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GustavedeBeaumont a écrit :
Lampsaque, notre jeune centenaire n'est pas historien de la Gaule (avec un seul L!, si un modo pouvait corriger le titre ;) ) et ce n'est pas son propos dans cette interview, qui est dans le Figaro Magazine (et non dans Le Figaro)


Oui, une faute d'orthographe où le honteux le dispute au risible. Merci de l'avoir signalée. Je vois avec plaisir qu'elle a été corrigée, et je remercie celui qui a effectué la correction.


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