Il y a un exemple de "piège" dans le superbe
château de Beynac, installé sur une falaise au bord de la Dordogne, près de Sarlat.
Ce piège n'a rien de mystérieux, mais peut constituer une mauvaise surprise, ou une difficulté supplémentaire, pour des assaillants.
Ce château est imprenable côté rivière, en revanche on peut l'attaquer de plein pied du côté du plateau. Il y a donc deux enceintes successives de ce côté.
Ce "piège" se trouve derrière le pont-levis qui défend la première enceinte : celui qui réussit à franchir cet obstacle et à en enfoncer la porte, se retrouve encagé dans une cour minuscule, fermée par trois murs, ce qui le met en situation de recevoir par le haut tous les projectiles imaginables et en position très difficile pour attaquer la porte suivante.
De mémoire - je l'ai visité il y a plus de 30 ans - je ne sais plus si le côté en face consiste à nouveau en un pont-levis ou directement une herse et une porte. Il me semble que c'est une porte, ce qui donne donc une cour encagée sur trois côtés.
Wiki a écrit :
Le château fort est bâti dès le XIIe siècle par les barons de Beynac pour verrouiller la vallée. L'à-pic étant suffisant pour décourager toute escalade côté vallée, les défenses s'accumulèrent côté plateau : double enceinte crénelée, double douve dont l'une approfondissait un ravelin naturel, double barbacane.
Mauvaise surprise pour l'assaillant, qui va perdre du monde en débouchant s'il ne s'est pas renseigné dans le voisinage sur ce château - cette "courette" devait être connue de tous les paysans qui faisaient commerce avec le château - en tous cas difficulté technique pour protéger contre une avalanche de blocs de pierre (ou contre des tentatives d'incendie) le bélier destiné à enfoncer la seconde porte.
Sur cette photo, la "courette" carrée se trouve au fond : (en langage technique, je pense qu'on parlerait d'une barbacane un peu spéciale.)
Vue générale du château :
Une belle destination de tourisme, avec Sarlat et les Eyzies (Lascaux) à deux pas. Sur l'autre rive se trouve le château de Castelnaud - celui-ci longtemps sous la suzeraineté de l'Angleterre - et le domaine des Milandes, où Joséphine Baker termina sa vie entourée d'orphelins.