Je livre à vos réflexions l'origine d'une expression, dont je ne suis pas convaincu et que je n'ai pas retrouvée dans des ouvrages consultés. Ma source est une émission radiophonique.
En langue classique "accorder ses faveurs" viendrait du fait que les dames nouaient des rubans étroits ( des faveurs ) dans leurs poils pubiens et qu'elles en faisaient don à leur galant Mouais

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

On ne trouve pas l'origine de l'expression dans " la puce à l'oreille " de Claude Duneton.

Les faveurs sont de petits rubans étroits ( 8 mm environ ) de satin ou de velours qui étaient coulissés dans les broderies de garniture appelées " trou - trou " .
Ces rubans servaient à resserrer l'encolure des chemises de nuit ou de jour et quand on déliait le ruban la chemise tombait .

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

Selon le tlfi ( http://atilf.atilf.fr/ ):

"Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe-début XIIIe s. « disposition à accorder un avantage à quelqu'un » (Job, éd. W. Fœrster, p. 317, 34); spéc. 1315 en la faveur de « au bénéfice de » (A. N. S 104 ds GDF. Compl.); 1580 à la faveur de « grâce à » (MONTAIGNE, Essais, éd. A. Thibaudet, l. 1, chap. 12, p. 67); 1632 dernières faveurs [en parlant d'une femme] (CORNEILLE, Clitandre ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 265, argument); 2. 1557 faveur « écharpe de femme en tissu léger » (Cpte roy. de Julian de Boudeville, fo 10 vo ds GAY); 1690 « ruban étroit » (FUR.). Empr. au lat. class. favor « faveur ». Bbg. VILDÉ LOT (I.). Fr. mod. 1965, t. 33, pp. 309-310."


D'après cette définition, j'aurai tendance à penser que l'expression existait avant le nom donné au ruban et à l'écharpe; le ruban et l'écharpe ayant été nommés d'après cette expression.

Je partage l'avis de Fylgia. J'ajouterai qu'il s'agit d'un glissement de sens à l'époque Moderne : les "faveurs", qui sont ordinairement accordées par un suzerain à son vassal, d'un supérieur à un inférieur, passent dans le langage de la conquête amoureuse qui place par ironie la femme qui cède aux assauts de l'homme dans la position du seigneur qui accorde ses faveurs.
En sortant du sens ironique, il y a aussi à la même époque la fin du système féodal proprement dit et la constitution de la société de cour, policée, au langage de plus en plus châtié, qui ne nomme plus un chat un chat mais passe par la métaphore. Ici, la sociabilité de la relation galante, qui devient peu à peu essentielle dans les élites, reprend à son compte un vocabulaire qui lui était d'abord étranger et correspondait à d'autres types de relations.
Les deux sens ont cohabité longtemps, mais aujourd'hui le plus courant est sexuel.

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Ne parlez jamais sèchement à un Numide.

Merci pour vos diverses réponses qui ne font que conforter mon scepticisme face aux allégations de ce commentateur de radio. Ce n'est pas la première fois que l'on voit des fantaisistes ( des faussaires ? ) inventer des éthymologies aberrantes.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Certaines femmes ont certainement attaché des rubans dans leurs poil pubiens, et il est fort possible que ça ait été un temps une mode érotique en vogue dans l'aristocratie libertine (par conséquent chez les prostituées !) mais je pense que le journaliste a dû trouver la référence chez un littérateur contemporain qui a pratiqué la littérature érotique et pornographique du XVIIIe siècle et qui était tout content de parler d'un sujet coquin sous un prétexte scientifique. Et puis il s'est arrêté là sans chercher plus loin... ah la facilité !

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Ne parlez jamais sèchement à un Numide.